Je crois que je suis en train de me faire gohster, pouvez vous me donner la définition ?

Pauline R

Chère Amandine,

Tout d’abord, laisse-moi te dire que je comprends parfaitement ce que tu ressens. Le ghosting, ce phénomène aussi insaisissable que frustrant, est devenu une réalité courante dans le monde des relations modernes. Pour répondre à ta question, le ghosting, c’est quand quelqu’un avec qui tu as une relation (amoureuse, amicale, ou autre) disparaît soudainement de ta vie, sans explication, sans au revoir. C’est comme si cette personne s’était transformée en fantôme, ne laissant derrière elle que silence et perplexité. Dans ton cas, Amandine, si Romain a cessé toute communication sans explication, en ne répondant plus à tes messages ou appels, c’est hélas un classique du ghosting, je le crains… mais ce n’est pas si simple…

Alors oui on se sent blessée… Pourquoi le ghosting fait-il autant mal? Parce qu’il nous laisse dans un état d’incertitude et de doute. C’est une fin sans fermeture, sans la possibilité de comprendre ou de questionner. Cela peut nous faire sentir invisibles, non valorisés, et c’est incroyablement déstabilisant.

Mais, Amandine, avant que je donne plus de détails ci dessous, n’oublie jamais : être ghosté ne reflète pas ta valeur personnelle. C’est plutôt le reflet des propres insécurités ou de l’immaturité émotionnelle de l’autre personne. C’est important de ne pas se laisser submerger par le doute ou l’auto-critique dans ces moments.

Le ghosting n’est jamais facile, mais il y a toujours un chemin à parcourir pour retrouver la sérénité et la confiance. Courage ma belle.

Pauline

Gohster quelqu’un, ou se faire gohster : point de vue des deux côtés

Le ghosting… Voilà un terme qui, en un battement de cils, fait frissonner les adeptes des rencontres modernes. Vous savez, ce moment où quelqu’un disparaît de votre vie sans crier gare, comme un fantôme s’évanouissant dans la brume. Intriguant, n’est-ce pas ? Mais, au fond, que se passe-t-il réellement pour les deux parties impliquées dans ce ballet spectral de la séduction ?

Le point de vue du « ghoster »

Commençons par l’artiste du camouflage, le « ghoster ». Vous imaginez la scène ? On échange des messages, on rit, on partage – et soudain, pouf, plus rien. Écran noir. Pourquoi ? Pourquoi quelqu’un choisirait-il de disparaître ainsi ?

Eh bien la réponse est aussi complexe qu’un cocktail moléculaire. Parfois, c’est la peur. Peur de l’engagement, peur de ne pas être à la hauteur, peur d’affronter une conversation inconfortable. D’autres fois, c’est une question de commodité. Dans notre ère hyperconnectée, où les relations semblent parfois aussi jetables qu’un mouchoir en papier, faire le fantôme peut sembler être la voie de moindre résistance.

Mais, et c’est un grand « mais », avons-nous pensé aux conséquences ?

Le ghosting, c’est comme lâcher une bombe émotionnelle et partir en courant. Ça laisse des traces, des éclats d’incompréhension et de doute.

Le tourbillon émotionnel du ghosté

Passons maintenant à l’autre côté de la médaille: le ghosté. Vous êtes là, éberlué, fixant votre écran, attendant un message qui ne vient jamais. C’est un peu comme attendre un train dans une gare désaffectée.

Le ghosting, pour le récepteur, c’est un cocktail d’émotions. Il y a la confusion initiale, suivie d’une pincée d’inquiétude (« Est-ce qu’il lui est arrivé quelque chose? »), et enfin, le gros morceau: le doute de soi. « Est-ce que j’ai dit quelque chose de mal? Est-ce que je ne suis pas assez bien? » Ce tourbillon émotionnel peut être dévastateur.

Mais, n’oublions pas, chaque nuage a sa doublure argentée. Se faire ghoster peut être une leçon précieuse. Cela peut vous enseigner la résilience, l’importance de la communication et, surtout, cela peut être un puissant rappel de votre propre valeur. Ne méritez-vous pas quelqu’un qui a le courage de vous dire « au revoir » en face ?

Conseils et astuces pour se sortir d’une situation de ghosting

Alors, comment arriver à ne pas trop laisser de plume dans cet univers spectral de la séduction et des relations ? Voici quelques conseils:

• Si vous sentez que la relation ne va nulle part, soyez honnête. Un simple message peut éviter bien des maux de tête.
• Si vous êtes ghosté, rappelez-vous que cela en dit plus sur l’autre personne que sur vous. Ne vous blâmez pas.
• Soyez clair sur ce que vous voulez dès le début. Cela peut aider à établir des attentes réalistes.
• Cherchez des relations authentiques. Dans un monde où tout est éphémère, la vraie connexion vaut son pesant d’or.
• Osez affronter vos peurs.
• Que ce soit en tant que « ghoster » ou ghosté, le courage de faire face à nos émotions et à celles des autres est crucial.

L’impact psychologique du gohsting

Abordons maintenant un sujet souvent éludé : l’impact psychologique du ghosting. Pour le ghoster, cette tactique peut sembler être une échappatoire facile, mais à long terme, elle peut engendrer un sentiment de culpabilité, d’isolement et même affecter sa capacité à établir des relations saines et durables. C’est un peu comme construire un château de sable au bord de l’eau – cela peut sembler solide au premier abord, mais la marée montante de la conscience risque de tout emporter.

Pour le ghosté, l’impact est souvent plus direct et brutal. Des études ont montré que le ghosting peut avoir des effets similaires à ceux du rejet physique – douleur, stress, et même des symptômes de dépression. C’est un terrain glissant, où l’on se retrouve à jongler avec l’insécurité et la remise en question.

C’est la société qui veut ça ?

Mais pourquoi le ghosting est-il devenu si courant ? C’est un reflet de notre société actuelle, où l’immédiateté et la commodité sont rois. Avec les applications de rencontres et les médias sociaux, les gens sont devenus des options parmi tant d’autres, facilement remplaçables. C’est un buffet à volonté où l’on goûte à tout, sans jamais vraiment se rassasier.

Cependant, ne soyons pas trop pessimistes! Le ghosting n’est pas une fatalité. C’est un choix, et comme tout choix, il y a des alternatives.

Un ghoster peut-il revenir ?

Le retour du ghoster est souvent enveloppé de mystère et d’ambiguïté. Pourquoi revient-il? Est-ce un sursaut de conscience, un changement de cœur, ou simplement l’envie de reprendre là où les choses se sont arrêtées? Les raisons peuvent être multiples et variées, allant de la nostalgie à un désir renouvelé, en passant par la simple curiosité.

Mais voici le nœud du problème : peut-on vraiment faire confiance à un revenant? Après tout, une personne qui a choisi la voie de l’évanescence une fois peut très bien la choisir de nouveau. C’est là que réside le véritable défi pour celui ou celle qui a été ghosté. Doit-on rouvrir la porte à quelqu’un qui l’a si abruptement fermée?

Cependant, soyons optimistes, mais prudents. Les gens changent, apprennent de leurs erreurs. Un ghoster qui revient peut parfois signifier un réel désir de réparation, de renouveau. Mais attention à vous, le conseil d’or ici est la prudence. Prenez le temps d’évaluer les intentions, les changements, et surtout, écoutez votre intuition. Si votre cœur et votre esprit sont en conflit, il est peut-être sage de garder la porte entrebâillée, mais pas complètement ouverte.

Gohster quelqu’un qu’on aime ? Le paradoxe

Comment est-il possible de ghoster une personne qui occupe une place significative dans notre cœur ? Cela peut sembler contre-intuitif, voire absurde, mais c’est un phénomène qui se produit plus souvent qu’on ne le pense.

Ghoster quelqu’un qu’on aime peut être vu comme un acte de protection, un bouclier érigé contre la vulnérabilité. Parfois, la peur d’être blessé, la peur de l’intimité ou la peur d’abandon peuvent pousser une personne à prendre la fuite avant même que le danger ne se présente. C’est comme si, dans un élan paradoxal, on cherchait à éviter la douleur d’une perte potentielle en provoquant une perte réelle.

Mais que se passe-t-il dans l’esprit de celui qui ghoste ? C’est un maelström d’émotions conflictuelles. Il y a l’amour, certes, mais aussi une lutte intérieure entre le désir de proximité et la terreur de l’implication émotionnelle. C’est un peu comme vouloir nager vers l’île au trésor tout en ayant peur des profondeurs de l’océan.

Pour celui qui est ghosté, la confusion est à son comble. Comment la personne qui partageait nos rires et nos confidences peut-elle s’évanouir sans laisser de trace? C’est un coup dur porté à la confiance et à l’estime de soi. Cela soulève des questions sans réponse, creusant un abîme d’incertitude et de douleur.

Dans ces situations, il est essentiel de se rappeler que le ghosting n’est pas toujours le reflet de l’amour qu’on porte à l’autre.

C’est souvent le reflet de nos propres luttes intérieures, de nos insécurités et de nos peurs. Ainsi, si vous vous retrouvez dans cette situation, que vous soyez le ghoster ou le ghosté, il est crucial de prendre du recul et d’explorer les racines profondes de ces actions.

Pour construire des relations plus saines, plus authentiques, il est faut réapprendre l’art de la conversation, de la confrontation et de la clôture. Cela demande du courage, de la vulnérabilité, et surtout, un respect profond pour soi-même et pour autrui. Il est temps de remettre l’humain au cœur de nos interactions.

focus sur l'experte

Pauline R