Une cuisine de qualité dans des camions : les food trucks débarquent en France
Ecrit par Sabrina Cicchinile 11 juin 2012
L’oncle Sam n’a pas pu garder l’idée des food trucks pour lui tout seul. Ce nouveau concept esten passe d’envahir l’hexagone. A Paris, ils ne sont pour l’instant quedeux à se partager le gâteau: California Cantine et le Camion qui fume. Ilsne devraient pas rester seuls longtemps… Bon,rapide et pas cher Le food truck estun […]
L’oncle Sam n’a pas pu garder l’idée des food trucks pour lui tout seul. Ce nouveau concept esten passe d’envahir l’hexagone. A Paris, ils ne sont pour l’instant quedeux à se partager le gâteau: California Cantine et le Camion qui fume. Ilsne devraient pas rester seuls longtemps…
Bon,rapide et pas cher
Le food truck estun produit typiquement américain. Le principe est simple : ce « camionà nourriture » offre à sa clientèle des plats de qualité, cuisinésrapidement et à un prix abordable. On est ici très loin des traditionnelscamions à pizza ou baraques à frites. La mayonnaise a pris outre-Atlantiquecomme le démontre le succès du Vegan Truck à Chicago ou du Cinnamon Snail àNew-York. On parle pour certains camions de 200 à 300 déjeuners par jour pourun chiffre d’affaire compris entre 400 000 et 1 000 000 $ paran. Le concept s’adapte à tous les types de cuisine : asiatique,italienne, mexicaine, indienne mais aussi à la cuisine bio.
Le Camion qui Fume, photo crédit Fanny B.
Le Camion qui Fume, photo crédit Eric Tanin.
Déjeuner au Cantine California
« Marché St-Honoré de 12h à 20h !! »,pouvait-on lire sur le compte Twitter du Cantine California le 6 juin. Une occasion parfaite pour s’initier au food truck bio.
13h30 : première surprise en arrivant place du marché Saint-Honoré : un attroupement empêche de s’approcher du camion. Businessmen, étudiants, touristes attendent pour passer commande. Il est pratiquement impossible pour moi de regarder l’ardoise qui est cachée par les clients. Je me place derrière un couple et leur bébé. Les clients déjà servis ont l’air de se régaler.
14h00 : Carol, une Américaine installée à Paris pour raisons professionnelles, s’impatiente. « Chez moi à San Francisco, on a le choix. S’il y a trop de monde devant un camion, on peut toujours aller à côté. Un food truck, c’est censé être rapide ! », s’exclame-t-elle. « Et puis les gens ne restent pas sur place. De toute façon, nous n’aurions pas le temps. Les pauses déjeuner sont beaucoup plus courtes qu’en France. »La file avance en effet très lentement. Je dois me faufiler pour apercevoir le menu.
14h15 : le serveur, a un sourire gêné. S’exprimant parfaitement dans les deux langues, il annonce que les burgers sont épuisés et qu’il ne reste plus que des carnitas tacos. Seconde surprise en l’espace d’une heure. Il me demande mon prénom. Je n’ai pas tellement de choix dans ma commande. Ce sera des carnitas tacos, avec supplément de frites et un cupcake. Le tout pour 15 euros.
14h30 : la commande prise dix minutes plus tôt arrive enfin mais il n’y a plus de serviettes en papier. Heureusement que j’ai des mouchoirs. Un jeune homme encaisse les règlements. Il est débordé comme son collègue, d’autant plus qu’il n’a plus de monnaie.
14h40 : l’heure de la dégustation. Je n’ai qu’une chose à dire : c’est bon ! Des frites cuites à point, une viande savoureuse au milieu de deux tortillas dorées, accompagnées d’haricots noirs. Peut-être mon estomac criant a-t-il un peu influencé mon jugement.
15h00 : en repartant, je vois le camion servir ses derniers clients. Le serveur bilingue allume sa cigarette. Petite pause avant la tournée de l’après-midi avec, au menu, cupcakes et milkshakes, et celle du soir avec j’espère, des hamburgers pour tout le monde.
Verdict: optimiste. Cantine California a de bons atouts : la cuisine servie est de bonne qualité et le personnel est chaleureux. Toutefois, je n’ai pas encore digéré le coup du hamburger et de l’heure dans la file d’attente. Le food truck, c’est censé être rapide comme disait Carol. Cette restauration est-elle victime de son succès en France ? Oui, clairement. « Nous n’attendions pas autant de monde », répétait le serveur. Peut-être qu’un peu de concurrence ne lui ferait pas de mal ?
D’ici deux ans, il devrait être servi. Pas de loyer à payer, de la mobilité, de grandes perspectives…tout pour plaire à des restaurateurs qui n’ont pas peur d’innover… Nous vous attendons avec impatience les French food trucks !
Si vous êtes tentéespar la cuisine ambulante de qualité, le snobisme des fashionistas, rendez-vous sur www.cantinecalifornia.com ou www.lecamionquifume.com.
Photo principale : Satan Burger à New York.
Par Sabrina Cicchini
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