Skins : this is England

L’évenement de cette fin d’année est sans conteste la diffusion sur canal d’une série qui a déja fait parlé d’elle outre-manche : skins.Le buzz est en effet énorme du côté anglais : skins est une série créée par des jeunes pour les jeunes. Brian Esley, le créateur, à fait appel à son propre fils,agé d’une vingtaine d’années, pour co-écrire le scénario : Bristol, une ville du sud-ouest de l’angleterre, neuf jeunes, neuf visages,neuf épisodes. Les acteurs sont pour la plupart des amateurs. Il y a Tony, jeune premier et populaire, sid, le « nerd » à lunettes, Anwar le musulman, plus intéressé par les filles que par le coran, Maxxie l’homosexuel danseur de claquettes, Cassie, anorexique déjantée, ou encore chris, fêtard invétéré amoureux de sa prof de psycho.
Le langage est cru, les insultes fusent, les fêtes sont arrosées et les problèmes que les héros rencontrent donnent à skins un ton provocateur mais criant de vérité : la fantaisie des jeunes années laisse parfois place à la part sombre et inquiétante du mal-être adolescent. Il est donc loin le temps ou héléne flirtait avec les garçons le mercredi après-midi : drogue, anorexie, suicide, autant de sujets abordés sans aucune morale évidente, juste une plongée dans le réel qui n’est pas sans rappeller les films de Larry Clarck ( kids ou encore ken park).
Autre grande réussite de la série : la B.O. Concentré de tout ce qui se fait de mieux en ce moment chez nos voisins anglais, citons the gossip et leur désormais tube « standing out the way of control », block party ou encore les yeah yeah yeahset quelques grands noms de l’éléctro anglaise, dj shadow, tricky ou skream.En un mot skins est à voir (et à écouter) de toute urgence. La saison 2 sera livrée en Angleterre au mois de février et dans le courant de l’année en France.