A l’occasion de la sortie du nouveau bouquin illustré « Confession d’une Glitter Addict » de Diglee, Truc de nana a eu la chance de rencontrer Maureen Wingrove (alias Diglee), la jeune illustratrice bourrée de talent, d’humour et de style juste avant sa dédicace au Virgin des Champs-Elysées. Interview. TDN : Tu sors Confession d’une Glitter Addict. […]
A l’occasion de la sortie du nouveau bouquin illustré « Confession d’une Glitter Addict » de Diglee, Truc de nana a eu la chance de rencontrer Maureen Wingrove (alias Diglee), la jeune illustratrice bourrée de talent, d’humour et de style juste avant sa dédicace au Virgin des Champs-Elysées. Interview.
TDN : Tu sors Confession d’une Glitter Addict. Est-ce que tu peux nous dire ce que mes lectrices pourront y trouver ?
Diglee : C’est relativement le même genre de contenu que le premier livre « Autobiographie d’une fille gaga« . On reste sur le même ton, les mêmes personnages. Après il y a un petit changement d’univers, dans le sens où c’est mon envolée du cocon familial, ma découverte de l’indépendance, mon appart, ce que je regrette de chez mes parents. Du coup, on me voit un petit peu plus avec des bandes d’amis. On me voit un peu plus sortir, c’est un petit peu moins familial que le premier.
Un aperçu de ce que vous pouvez trouver dans « Confession d’une Glitter Addict« .
TDN : Ta sœur apparait encore dans cet ouvrage ?
Diglee : Oui un petit peu. Moins forcément, parce que je ne vis plus avec, donc j’ai moins d’anecdotes, mais elle est quand même là et notamment dans un inédit qui était … bien corsé. On revoit aussi ma mère, mes chats. Mais on me voit davantage en fille libre !
Avec la fameuse sister…
TDN : Où trouves-tu ton inspiration ? C’est vraiment ta vie dont tu parles ?
Diglee : Pour ce travail là, c’est entièrement ma vie. Donc c’est simple dans le sens où je n’ai qu’à me regarder vivre et le post est fait. Après, j’en rajoute dans la narration, pour que ça tombe bien, pour qu’il y ait une chute, mais tout est pratiquement vrai, il n’y a pas d’extrapolation.
TDN : Dans quelques minutes, tu vas faire une dédicace, est-ce que t’es excitée ? Comment tu te comportes avec tes fans?
Diglee : Je suis toujours assez contente, surtout depuis quelques temps… (Coupure de 5 minutes pendant l’interview car Maureen vient de voir sur le mur de chez Virgin, une dédicace qui ne la laisse pas indifférente. Elle reprend ses esprits…) Lady Gaga was here, c’est marqué sur le mur ! Bref. Pardon. (Rires)
TDN : Ah la la, ça je vais le mettre dans l’interview! (Rires)
Diglee : C’est vrai regarde c’est marqué en rose licorne là ! (elle me montre le mot inscrit sur le mur de la salle mise à notre disposition pour l’interview, elle n’en revient pas. N’oubliez pas qu’elle est fan de Gaga). Lady Gaga was here ! Non mais c’est pas possible. C’est une blague… (Elle reprend enfin ses esprits)Concernant la question « Est-ce que t’es excitée à l’idée de faire une dédicace et de rencontrer mes fans ? », je suis toujours très contente parce que ça fait quelques temps que je communique beaucoup, notamment sur Facebook avec mes lecteurs et on a vraiment crée une petite communauté. On a pleins de codes qu’on reprend entre nous et je suis toujours vachement contente de les rencontrer en vrai.
TDN : Tu parles avec tes fans pendant les dédicaces?
Diglee : J’essaye mais c’est toujours hyper dur parce qu’en général j’ai assez peu de temps, donc c’est l’énorme dilemme entre « est-ce que je prends le temps de parler un peu et je ne fais pas beaucoup de dessins ? » ou « est-ce que j’essaie d’aller un peu plus vite pour que tout le monde ait des dessins et dans ce cas-là je parle peu ? » Donc j’essaie toujours de faire un entre-deux parce que je ne peux pas enchaîner le dessin comme ça, « bonjour, au revoir ». J’essaie toujours de leur demander un peu qui ils sont, leurs prénoms, ce qu’ils font et comment ils m’ont découvert.
TDN : Est-ce que maintenant ça t’arrive d’être interpellée dans la rue ou pas encore ?
Diglee : Si, énormément. En plus je veux dire, comme tu l’as remarqué, j’ai quand même les cheveux roses, des énormes Wayfarer, une frange, et donc oui ça m’arrive très souvent et c’est vrai que ça a été très nouveau aussi. Il fallait complètement tout repenser! Si j’ai une vieille banane sur la tête et un jogging quand je sors de chez moi ça va pas être possible. Je ne veux pas qu’on me reconnaisse comme ça, surtout sur Lyon.
TDN : Est-ce que tu peux nous donner quelques mots sur ton parcours et ton univers, pour celles qui ne te connaissent pas encore ?
Diglee : Le parcours ? Hyper simple. Bac littéraire arts plastiques-anglais. Je l’ai eu à 17 ans, j’ai enchaîné sur l’école Emile Cohl et donc j’ai fait mes quatre ans. J’ai eu le diplôme en 2009 et en parallèle j’avais ouvert le blog en 2007 et du coup ça m’a amené mes premiers boulots, donc ce qui fait que quand j’ai passé le diplôme et que je suis sortie j’avais déjà deux, trois commandes qui m’attendaient et tout s’est enchaîné de manière fluide. Ça a été très simple.
TDN : Est-ce que dans la vie, t’es aussi fashion que dans les dessins ?
Diglee : En fait, je pense que oui puisque mes dessins a priori sont tous véridiques. Je dessine toujours la tenue que j’ai porté au moment de l’anecdote que je raconte par souci du détail, j’aime beaucoup les détails et retranscrire la vérité. Je suis un peu geek là dessus !
TDN : Est-ce que tu as des marques à nous conseiller ?
Diglee : Je crois que ce qui me représente énormément c’est quand même Jeffrey Campbell, le chausseur américain, qui a fait des pompes à paillettes de travelo géniales! Puis sinon en marques, je suis assez basique. Je suis très H&M, Zara… Sandro quand j’ai été payée et que je veux faire ma folle. Très basique. Sinon j’aime bien chiner, un peu comme toute les filles quoi !
TDN : Et ton coiffeur ?
Diglee : Comme vous pouvez le remarquer, j’ai un petit tie and dye rose mais c’était rose fluo au départ. Là c’est très discret. Merci à mon coiffeur, je pense !
TDN : Et du coup qui c’est ? Ton coiffeur ?
Diglee : (Rires) En fait à la base, je vais chez Franck Provost tout bêtement. C’est lui qui m’a créé ma petite frange comme ça. Et là pour le rose c’était un pote qui est chez Philippe Ankri qui m’a fait ça chez lui en 2/2 dans son salon. C’était top.
TDN : Et ça te fait quoi de recevoir des messages d’affection, des messages de soutien ?
Diglee : J’y suis très sensible parce que ça m’aide beaucoup je crois, au niveau humain, vraiment, parce qu’il y a une espèce d’acceptation de l’autre qui est énorme chez mes lecteurs et il y a beaucoup de petites nanas de douze ans qui m’envoient des mails et qui me disent « Franchement Diglee, merci ! Grâce à toi je m’en fous, je m’habille comme je veux au collège, et même si on se moque de moi, je pense à toi et du coup ça me fait rien. » Ces trucs, ça me met les larmes aux yeux parce que moi j’en ai souffert, gamine, qu’on se moque de moi et du coup, de pouvoir représenter ce petit truc là, un peu de liberté et de fun c’est vraiment cool. J’apprécie beaucoup.
TDN : A contrario, comment tu réagis face aux critiques ?
Diglee : Maintenant je réagis plus du tout. Je modère mes commentaires, donc quand il y a un truc vraiment gratuit, méchant, je le publie simplement pas, et c’est beaucoup plus simple. Quand c’est un peu construit, j’essaie de répondre mais de toute façon, les personnes sont pas là pour discuter. Je me suis fermée à tout ça et maintenant ça me touche plus du tout.
TDN : Tes futurs projets ?
Diglee : Là j’attaque une nouvelle bande dessinée sur trois pré-trentenaires et leurs galères. Trois nanas qui ont a priori rien en commun et qui vont être les meilleures amies du monde, et ça c’est inspiré d’amies à moi— toujours ce souci de la vérité— inspiré de trois amies à moi que j’adore et par la suite, j’espère me lancer sur un projet sur les années folles. Plus ou moins érotique et plus ou moins réaliste. Ça c’est en cours de validation et j’y crois beaucoup et en attend beaucoup.
TDN : Est-ce que t’aimerais aussi faire des BD en duo ou justement, participer à un collectif ?
Diglee : Là ce serait un duo, parce qu’en fait, l’idée et l’histoire viennent de moi mais c’est un ami qui serait au scénario. C’est déjà un binôme qui me plaît beaucoup, parce qu’en plus c’est un homme donc je pense qu’on aura un regard intéressant homme/femme. Je suis pas du tout fermée à cette idée de duo. Au contraire.
TDN : T’as prévu de faire quoi pendant les vacances ?
Diglee : Je pars à San Francisco dans six jours. Ça c’est déjà énorme. Puis dès que je reviens, je repars à Londres voir ma meilleure amie.
TDN : Qu’est-ce que t’as le plus de mal à dessiner ?
Diglee : Tellement de choses. C’est vrai que tous les décors, plus ou moins réalistes avec des vues un peu de villes, etc… c’est pas facile. Autant dans le personnage, je m’éclate, autant dans le reste, c’est un peu laborieux, c’est vraiment du travail.
TDN : Est-ce que t’aurais envie de piquer l’idée de Margaux, mettre des photos quand elle a pas envie de faire des décors ?
Diglee : (Rires) Je ne peux pas. On m’assimile déjà trop à Margaux, il faut que je m’en éloigne ! Mais c’est vrai que c’est une bonne idée. De toute façon dans le dessin, je prends énormément de docs et je passe des fois une heure avant de faire une BD, une planche, pour trouver de la doc, faire des photos, trouver des cadrages. C’est un énorme boulot en amont.
Merci à Diglee pour nous avoir accordé quelques minutes avant sa dédicace !
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