Comme pour chaque rdv ciné du mercredi, la blogueuse cinéphile Emilie nous fait part de ses coups de coeur de la semaine et ses déceptions cinématographiques...
Cette semaine c'est la comédie « rajeunissante » Les gamins qui l'a convaincue et le dernier film de Michel Gondry L'écume des jours qui a été décevant.
Notre coup de coeur : Les gamins
Petit mais costaud, le film reprend les meilleurs ingrédients humoristiques d'hier, d'aujourd'hui et très certainement de demain, nous livre et nous délivre un élan de joie et d'éclat. 20 ans d'écart les sépare, il en faudra d'avantage pour discréditer le face à face de ces deux gamins…
Thomas et Lola s'aiment, alors qu'ils s'installent ensemble cette dernière décide de lui présenter ses parents, Gilbert et Suzanne mariés depuis plus de 30 ans.
Blasé par sa vie de couple bien rangée et en proie à une seconde jeunesse, Gilbert entraîne Thomas dans sa crise de la cinquantaine.
Première fois derrière la caméra, Anthony Marciano nous embarque dans les méandres de la régression sociale sous forme de comédie transgénérationnelle influencée par un cinéma américain qu'on adore (Judd Apatow, Jay Roach…).
Fruit d'une écriture exquise animée par des gags qualitatifs et des dialogues incisifs, Les Gamins nous offre un tandem de choc, celui d'un match jouissif entre deux acteurs hyper complice au top de leur fantaisie.
Conduit énergiquement par deux abonnés de la cool attitude, le nul Alain Chabat en cinquantenaire révolté et le trublion du net Max Boublil tiraillé par l'amour et l'influence de son beau-père. Ce dernier et le réalisateur ont associé leur talent d'écriture et n'ont pas laissé les interprètes féminines en reste, avec une Sandrine Kiberlain délicieusement drôle et fraîche en mère hippie et une Mélanie Bernier subtilement agaçante en fille parfaite.
Ils s'amusent et nous invitent avec eux, 1h30 de déconne et de rire c'est parfait pour une gymnastique faciale réussie…
Notre déception : L'écume des jours
« L'Ecume des Jours » ce roman culte des années 40, apparemment inadaptable… Du reste, y a-t-il un sens au pouvoir de l'adaptation ? Mais en groupie suprême de Michel Gondry, je ne pouvais que me réjouir de voir son talent se confronter à celui du mythe Boris Vian.
Quand Colin rencontre Chloé, l'évidence est telle qu'ils décident de se marier. Mais ce bonheur est entaché par la maladie de Chloé, un nénuphar grandit dans son poumon.
Alors qu'il concède à trouver un remède pour soigner le mal de sa bien-aimée, dans un appartement qui se dégrade petit à petit Colin tombe dans l'excès et voit son entourage se décomposer.
De prime abord, l'Ecume de Gondry insuffle d'images kitsch parfaitement assumées où individuellement chacune des séquences visuelles émanent d'une poésie et d'une qualité technique qui nous enchante et nous émerveille.
Malheureusement, l'assemblage de cette débauche d'effets visuels nous étouffe, on finit par se détacher de l'histoire et de ses personnages. L'âme, la vie est mise de côté pour nous en mettre plein la vue.
De Audrey Tautou à Romain Duris en passant par Omar Sy ou encore Gad Elmaleh, ce casting 5 étoiles peine à se libérer de cette technicité qui les empêche de s'exprimer pleinement. Des têtes d'affiche en guise de pâture destinée à nous attirer ?
On ne peut pas nier qu'il s'agisse de cinéma mais à trop vouloir s'approcher ou s'affranchir de l'oeuvre, on passe à côté, dommage…
Par Emilie du blog Cinémilie !
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