Comme pour chaque rdv ciné, la blogueuse cinéphile Emilie nous fait part de ses coups de coeur de la semaine et ses déceptions cinématographiques...
Notre coup de coeur: Happiness Therapy
« Little miss sunshine », « Funny people » ou encore « Young adult » résultent d'une nouvelle ère dans notre culture cinématographique : le politiquement incorrect. Il se ligue contre une vie aux normes stéréotypées en revendiquant le droit à l'égoïsme, à la dégénérescence, au questionnement de soi.
Quand Pat sort d'un séjour de 8 mois en hôpital psychiatrique dû à sa bipolarité, il n'a plus de maison, plus de travail mais surtout plus de femme et se voit obligé de retourner vivre chez ses parents. Malgré une ordonnance restrictive qui l'empêche d'approcher son ex-femme, son optimisme le pousse à vouloir la reconquérir. Un jour, il rencontre la jolie et tourmentée Tiffany, si cette dernière accepte de l'aider à renouer avec son ex, Pat devra consentir à être son partenaire de danse. Et si la vie leur offrait une seconde chance…
Écrit et réalisé par David O'russell à qui l'on doit « Les rois du désert » et « Fighter », Happiness therapy est le feel good movie de cette rentrée avec son lot de personnages paumés et de dialogues incisifs et drôles.
Entre Pat et Tiffany tout est délicieusement dominé par une franchise aussi directe que maladroite, ramenant nos deux héros à un état enfantin où tout est bon à dire même le pire.
Dans cette douce folie l'alchimie de Bradley Cooper et Jennifer Lawrence explose à l'écran, ils trouvent le parfait équilibre entre la démence et l'émotion et se voient offrir un rôle à leur mesure aux côtés du grand Robert De Niro, divin en patriarche aux multi-tocs aussi barré que son fils.
Le casting contribue grandement à la réussite du film qui s'inscrit parmi les comédies incontournables de ces derniers mois.
Exit antidépresseurs et autres tranquillisants, nous vous prescrivons une bonne dose d'Happiness Therapy, excellent remède contre la morosité…
Notre déception : Lincoln
Silence! Sortez vos livres d'histoire!
Pour être honnête, il ne s'agit que d'une demi-déception… Il y a deux semaines nous évoquions l'esclavage vu par Quentin Tarantino avec « Django Unchained », aujourd'hui c'est à travers le regard de Steven Spielberg que l'asservissement est exploité. D'un côté l'élève impertinent qui nous divertit, de l'autre le bon élève qui nous instruit.
1865, les quatre derniers mois de la vie d'Abraham Lincoln durant lesquels il fit voter le treizième amendement qui abolissait l'esclavage avant d'être assassiné par un sudiste.
Dans une nation tiraillée par la guerre et ses changements, le courage et la ténacité du seizième président des Etats-Unis bouleversa et inspira à jamais les générations futures.
Nommé douze fois aux prochains oscars, Steven Spielberg nous avait laissé avec le décevant « Cheval de guerre » après avoir rendu hommage aux Tintinphiles dont lui-même faisait parti. Aujourd'hui, il revient sur les traces d'un autre de ses héros: Abraham Lincoln.
Depuis « La couleur pourpre », « La liste de Schindler » ou encore « Amistad », le cinéaste replonge dans des sujets qui le passionnent et témoigne des heures sombres de l'histoire, la traite des humains.
La mise en scène de Spielberg pourra agacer tant elle préserve son personnage et l'embellit au point d'en perdre toute objectivité.
Dans le rôle titre, Daniel Day-Lewis ressuscite à merveille cette figure incontournable de la politique aux côtés de Sally Field, Tommy Lee Jones ou encore THE chouchou de ces dames Joseph Gordon Levitt.
Outre son casting épatant, le film puise sa réussite dans son enseignement de manière générale, le réalisateur ne se soumet pas à la loi du biopic mais nous fait partager les derniers mois du mandat de l'homme le plus puissant et influant de son époque, nous permettant de comprendre les mécanismes du fonctionnement de la démocratie Américaine au XIXème siècle.
Si cette fois le surdoué de la réalisation ne fait pas dans le show et nous surprend, il n'arrive néanmoins pas à nous faire oublier des moments trop longs et bavards. Lincoln n'en reste pas moins l'un de ses films les plus passionnants et enrichissants, mais comme sur tous les bancs d'école ça fait du bien quand la cloche sonne…
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