Comme pour chaque rdv ciné, notre blogueuse cinéphile Emilie nous sélectionne son coup de coeur et sa déception de la semaine. Ce mercredi, Frances Ha a retenu l'attention de Cinemilie
NOTRE COUP DE COEUR : FRANCES HA
Synopsis : Frances est stagiaire dans une compagnie de danse New-Yorkaise. Son rêve? Devenir chorégraphe. La jeune femme voit son quotidien bouleversé par le déménagement de Sophie, sa meilleure amie et colocataire. Plus épanouissant pour l’apprentie danseuse de vivre avec elle, plutôt qu’un potentiel amoureux. Entre illusions et désillusions, Frances se voit contrainte de prendre sa vie en main…
Comme une déclaration d’amour à son actrice, sa compagne à la ville, le réalisateur Noah Baumbach lui offre un rôle poétique et pétillant, celle d’une jeune New-Yorkaise attachée à des rêves d’enfance, symbole parfait de la génération Y. Maladroite, candide, exquise, difficile de ne pas s’attacher à elle… Elle c’est Greta Gerwig, l’actrice.
Déjà rayonnante dans Damsels in distress, elle confirme ce magnétisme naturel au coeur d’un New York où chaque plan trouve grâce à l’image d’un noir et blanc éclatant.
Après Greenberg, le cinéaste continue d’explorer dans le cosmos comique la fameuse question existentielle du « Et maintenant, que vais-je faire de ma vie? ». Et nous livre une oeuvre aérienne, joyeuse et sensible sur les interrogations personnelles et sociales. A l’image d’une figure de danse compliquée à exécuter, les affres de passer à côté de sa vie deviennent obsessionnels, primordiales.
Elle c’est Frances, protagoniste de son état et vous allez l’aimer…
NOTRE DÉCEPTION : LES REINES DU RING
Synopsis : Rose, 30 ans, sort de prison et trouve un poste de caissière dans un supermarché. Elle n’a qu’une idée en tête, renouer une relation avec son fils de 11ans, Mickaël, placé en famille d’accueil pendant l’incarcération de sa mère. Pour y parvenir, Rose décide de monter une équipe de catch, la passion de son fils.
Sur le papier, on pense forcément aux comédies anglaises sociales comme The Full Monty.
Une idée alléchante qui marque l’aplomb d’un projet culotté, drôle, émouvant et motivé par la tendance girls band dans le cinéma français. Les reines du ring ont pu jouir d’un financement confortable et d’un casting prometteur: Marilou Berry, Nathalie Baye, André Dussolier, Audrey Fleurot et Corinne Masieno.
Hélas, le film terminé on déchante tant l’histoire peine à se rendre crédible… Manquant terriblement de finesse où tous les clichés sont permis, le scénario présente le minimum syndical dans l’écriture de ses personnages et de ses situations.
D’une mère qui tente de retrouver par tous les moyens une complicité avec son fils, à la femme bafouée par l’infidélité de son mari en passant par la nymphomane et la gentille ch’timi.
Des portraits féminins qui auraient pu être passionnants et portés à l’écran avec grâce, il n’en est rien… Et puis comment y croire quand l’équipe filmique ne semble même pas y porter de crédit, quand l’interprétation sans âme est démunie d’engagements ( à l’exception de Corinne Masieno, impeccable comme toujours).
La mise en scène de Jean-Marc Rudnicki en manque d’énergie et de conviction nous éloigne de belles scènes de combats et nous laisse sur le carreau mais jamais dans le bon sens…
Les autres sorties ciné :
- Moi, Moche et Méchant de Chris Renaud et Pierre Coffin avec les voix de Steve Carell et Kristen Wiig
- La Marque des Anges de Sylvain White avec Gerard Depardieu et Joey Star
- World War Z de Marc Foster avec Brad Pitt et Mireille Eno
- Pour une Femme de Diane Kurys avec Benoît Magimel et Mélanie Laurent
- Le Congrès de Ari Folman avec Robin Wright et Harvey Keitel