Notre rencontre avec Wild Belle, le duo américain aux sonorités éclectiques
Ecrit par Sabrina Cicchinile 26 novembre 2012
Un gars et une fille. Elle c’est Natalie Bergman. Blonde, belle et sensuelle, elle est la voix de ce duo décalé originaire de Chicago. Lui c’est son frère Elliot, clarinettiste discret sorti d’une autre époque. Après avoir travaillé chacun de leur côté, les Bergman se sont réunis pour proposer une musique à la croisée des […]
Un gars et une fille. Elle c’est Natalie Bergman. Blonde, belle et sensuelle, elle est la voix de ce duo décalé originaire de Chicago. Lui c’est son frère Elliot, clarinettiste discret sorti d’une autre époque. Après avoir travaillé chacun de leur côté, les Bergman se sont réunis pour proposer une musique à la croisée des genres. Le groupe ne s’enferme pas dans un style. Au contraire, il voyage dans le temps et dans l’espace. Début 2012, le titre Keep You avait suscité l’effervescence aux Etats-Unis et en Angleterre. La diffusion de trois autres titres avant la sortie de leur album au printemps 2013 n’a fait qu’accélérer cet engouement.
Truc de Nana a souhaité en savoir plus sur ce duo qui monte.
TDN : Salut à tous les deux. Qu’est-ce qui vous amène en France en cette fin d’année ?
N : Nous sommes venus en France pour participer à un festival de musique (ndlr : le festival les Inrocks) en compagnie d’autres groupes. Je voudrais ajouter que c’est notre second passage à Paris cette année et que nous sommes très heureux d’être ici.
TDN : parlez-nous de votre musique
: Nous avons formé notre groupe il y a à peu près un an et demi. Nous avons toujours fait de la musique. Nous avons réuni les projets sur lesquelles nous avions travaillé chacun de notre côté pour construire quelque chose ensemble.
E : C’est une musique nouvelle mais elle a plusieurs influences. Elle s’inspire de rythmes africains, de soul, de reggae mais aussi de pop. Nous essayons de créer une nouvelle combinaison entre ces musiques. Nous trouvons ça très intéressant.
TDN : Avez-vous des artistes de référence ?
: Nous adorons la chanteuse brésilienne Astrud Gilberto qui chante la bossa-nova mais aussi son mari, Gilberto Gil qui est fantastique. Nous sommes aussi attirés par les sonorités africaines. La musique d’Afrique de l’Est, notamment éthiopienne est super. En Afrique de l’Ouest, les musiques ghanéenne et nigériane sont aussi excellentes. Nous sommes fans de la musique de Fela Kuti. Un autre groupe du Zimbabwe, Hallelujah Chicken Run nous influence beaucoup.
TDN : Vous êtes frère et sœur. Pourquoi avoir décidé de vous réunir ?
: Comme Elliot le disait, nous faisions de la musique chacun de notre côté. J’ai eu très envie de jouer avec ses musiciens. Progressivement, nous nous sommes rendus compte que nous collaborions très bien tous les deux. C’était une évidence. Mon frère me comprend, plus que les autres musiciens. Nous avions envie de progressé ensemble.
TDN : Votre famille est-elle dans le milieu de la musique ?
N : Pas professionnellement.
E : Par contre, notre mère était une très bonne joueuse de piano-jazz. Nous avons grandi avec sa musique. Nous jouions avec elle mais aussi à l’église. Je jouais de la clarinette et Nathalie jouait du violon. La musique a toujours eu un rôle important dans notre vie.
TDN : L’histoire nous a montré que faire de la musique en famille n’est pas synonyme d’harmonie. Quels en sont les avantages et les inconvénients ?
N : Je crois que les inconvénients sont les mêmes que dans n’importe quel rapport professionnel. Ça peut parfois être difficile. Nous essayons de rester positifs et de progresser.
TDN : Parlez-nous de l’album… Quand sera-t-il dans les bacs ?
: Il devrait sortir au mois de mars, peut-être un peu plus tard.
TDN : Que pourra-t-on y trouver au niveau des sonorités et des thèmes abordés ?
N : Il y a des touches de dance, de pop, il y a beaucoup de rythmes. Au niveau des textes, ça tourne beaucoup autour de l’amour, des cœurs brisés.
E : On parle aussi de la rédemption. Sinon, certaines parties sont très joyeuses.
TDN : Vos clips vidéo sont eux aussi très colorés ! Avez-vous eu votre mot à dire durant leurs réalisations ?
N : Nous voulons communiquer à travers nos clips. Nous avons donc notre mot à dire. Mais nous ne sommes pas les réalisateurs au sens strict. Le réalisateur a lui aussi sa vision des choses. Nous essayons de faire des compromis, même si je n’aime pas ça !
TDN : Elliot, dirais-tu que ta sœur est têtue ?
E : On peut dire ça. (Rires)
N : Nous sommes d’accord la plupart du temps. C’est dur de travailler avec d’autres parfois car chacun a un égo.
TDN : Quels sont vos projets pour cette année ?
N : Une tournée est prévue.
E : Nous allons rester sur la route pendant pas mal de temps. Faire des live est un bon moyen de rester connecté avec le public. Nous avons fait pas mal de tournées depuis plusieurs années.
TDN : Quel sera le parcours de cette tournée ?
: Nous nous produirons à travers les Etats-Unis mais aussi en Europe. Autrement, nous espérons passer par l’Australie.
TDN : Un petit mot sur votre style vestimentaire. La mode a-t-elle une place importante dans votre vie ?
N : Nous aimons beaucoup la mode, c’est certain. Nous souhaitons nous exprimer à travers nos vêtements grâce à des couleurs, des motifs vivants.
E : Toutefois, ça ne tourne jamais à l’obsession. Si nous voyons quelque chose qui nous plaît, nous l’achetons, c’est tout. Nous n’en faisons pas tout un plat. Nous n’avons vraiment de marques fétiches.
N : Nous ne faisons pas beaucoup d’efforts pour nous habiller. Nous aimons juste ce qui est coloré !
TDN : Merci et à très vite!
WB : A bientôt!
Propos recueillis par Sabrina Cicchini.
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