La Nana du mois de juin est née en juin, le 8, aujourd’hui ? Quel heureux hasard ? Alors Bon Anniversaire Agnès ! Zut, j’ai oublié de lui demander si elle croyait au hasard … Pour votre anniversaire, je vous offre ce titre, modeste cadeau, la « nana du mois de juin de TrucdeNana.com », […]
La Nana du mois de juin est née en juin, le 8, aujourd’hui ? Quel heureux hasard ? Alors Bon Anniversaire Agnès ! Zut, j’ai oublié de lui demander si elle croyait au hasard …
Pour votre anniversaire, je vous offre ce titre, modeste cadeau, la « nana du mois de juin de TrucdeNana.com », vous le méritez car vous êtes une super nana ! Actrice au ciné et comédienne au théâtre, Agnès c’est pas n’importe qui, et elle ne joue pas dans n’importe quoi ! Depuis quelques années maintenant, Agnès la joue solo et cela lui va très bien. Car sur scène, seule, elle sait se dévoiler …
Agnès Soral aimerait bien vous y voir… C’est le titre de son spectacle et il cartonne ! Cette même Agnès Soral qui m’a reçue chez elle, avec le bon thé parfumé et son chat ronronnant, ou l’inverse, tout simplement entre copines, je dirais si j’osais. L’interview démarre comme une conversation et tout de suite, c’est cool, conversation à bâtons rompus ! On parle de taille … Je suis toute petite alors qu’Agnès est une belle femme grande. 1m73. Mais elle a grandi à 14 ans, et ne se considère pas comme une « grande ». « C’est venu après ! » m’explique-t-elle. Elle me surprend en me disant que sa grande taille aurait pu lui faire rater des rôles au cinéma avec des partenaires hommes plus petits ! Mais elle a quand même tourné avec les plus grands (vous me suivez ?) … Si je vous dis Claude Berri, Lelouch, Tchao Pantin avec Richard Anconina ! Ok, cela vous parle ! Elle insiste en me disant que dans l’inconscient, les hommes associent une belle femme à une femme plutôt grande. Mais Agnès reconnaît le charme des petites femmes, des petites actrices mais grandes comédiennes comme Marlène Jobert…
Puis la conversation dévie naturellement sur les choses de la vie. Des soucis qu’elle a en ce moment … Ils lui tiennent à cœur, elle n’aime pas les conflits. Je me surprends à parler de ceux que j’ai eus aussi, elle m’entraine et je la suis ! Je vous dis, on discute comme des « copines ». J’essaie de reprendre mon rôle, de poser des questions et d’avoir des réponses. Mais ce côté conversation me plait, on peut glaner plein de choses…
Agnès parle beaucoup avec cette belle voix chaude. Agnès a beaucoup de choses à dire ! Elle me charme tellement que j’en oublie de noter. Sa voix, elle la travaille même avec un coach vocal ! On revient au spectacle qui parle d’elle, qui parle même carrément d’elle, autobiographique ? « Oui ». Alors comment vient l’idée d’un one woman show ? « Comme cela » et elle court attraper un papier « Souvenir de genèse » signé Agnès Soral. Elle le lit : « Jacques, vise le ténébreux qui se dévisse la tête !…oui. Il vérifie qu’on n’est pas un couple. Les hommes ça me connaît… ou plutôt, j’en ai connu ». Appréciez le jeu de mots ! « Dans moins de 20 minutes, il va me dégainer sa carte de visite… Un pari…». Joueuse, elle active l’issue du pari.
« C’est comme ça qu’a commencé notre collaboration » car ce Jacques, le mec du pari qui déjeunait avec elle n’est autre que Jacques Pessis, l’acolyte avec lequel elle a co-écrit son spectacle, en bonne intelligence d’écriture. « On écrit très bien ensemble. » nous confie-t-elle.
Vous devinez les termes du spectacle, Agnès déballe ses amours et dans déballer, il y a débats et ébats, tout ce que peut penser, vivre une femme qui a un peu d’expérience. Débats dans les relations complexes, hommes femmes, le couple, sa grande source d’inspiration, le célibat, les petits trucs du quotidien …
Ebats, car Agnès se dit être « une croqueuse d’hommes, une sérial lover ». Elle parle de ses aventures, balance sur ses ex ! Tout est appréhendé avec beaucoup d’humour (car Agnès aime rigoler, se moquer, non ou alors « se moquer d’abord de soi ». Et c’est ce que fait Agnès, avec une énergie débordante et croyez-moi, on rit avec elle, on se retrouve forcément dans une des situations décrites (la petite goutte a ma préférence…).
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Version scène
: de l’énergie, de la légèreté, des fous rires, des mots très drôles sur des choses parfois tristes, la solitude, la tromperie, le mal d’amour, la recherche perpétuelle du bon amant et du bon compagnon de vie, les chagrins d’amour…
Version vie
: des réflexions très construites, graves, des certitudes apprises par la vie, pas toujours rose, pas toujours tendre même dans l’amour …
Pour la version scène, courez vite et croquez le spectacle à pleines oreilles, la presse est unanime et elle a raison.
Pour la version vie, Agnès a tiré de ses expériences des enseignements qu’elle nous livre en toute sérénité, moi, je vous les live en vrac. Les nanas à méditer !
« l’Amour ne rime pas toujours avec toujours ».
« Et quand il n’y a pas plus d’amour fou, ne pas tout casser »
« Ne jamais penser être une victime ». La victimisation (mot fréquent de son vocabulaire) est un mauvais choix pour elle. On ne doit pas penser être une victime, dans les ruptures sentimentales, dans les relations.« C’est pas toi qu’il quitte » dit-elle à une amie qui vient de se faire larguer. « C’est lui qu’il veut retrouver ».
« Il faut toujours balayer devant sa porte, se poser la question c’est notre problème ou celui de l’autre ? ». Pas mal comme enseignement !
« Le sexe et l’amour ne vont pas toujours ensemble ». Pour Agnès, le sexe est différent de l’amour. « Je ne veux pas vivre forcément avec les mecs avec qui je couche… le couple tue la sexualité ». Elle traite le sexe comme une drogue : on est « des dealers, des monstres, on va chercher la drogue, le coup de foudre va nous doper avec justement la dopamine mais il y aura une fin. Pour elle, 21 mois. Certains philosophes parlent de la passion comme éphémère aussi, 8 mois.
Mais dans le contexte du développement durable, je m’inquiète … « Vous ne croyez pas au couple qui va vivre ensemble partageant tout, l’amour, le sexe, la machine à laver, les impôts ? » lui dis-je.
Elle semble plus apaisée en ce moment ; elle vit une histoire qui a commencé par une amitié et elle pense que c’est mieux. Elle vit avec lui … « sans m’en rendre compte ». Elle qui vivait seule ou avec des copines, « mon côté babacool, indépendante ». Agnès a une phrase top pour décrire sa nouvelle vie commune avec son mec : « je suis comme si j’étais seule mais en mieux !». Mais qu’a-t-il de si différent ? « Il n’est pas culpabilisant, il est dans une totale non violence ». Il ne doit pas lui mentir, car Agnès ne supporte pas le mensonge. « On doit dire ce qu’on pense. » Moi, je pense qu’elle a raison, alors je le dis.
Agnès, c’est aussi une parisienne, « j’aime Paris » s’écrie-t-elle. Ce n’est pas par hasard qu’elle a été choisie pour être la marraine de la course la Parisienne qui aura lieu en septembre. Choix doublement judicieux car à cette occasion une rose a été baptisée la Parisienne et Agnès est une passionnée de nature et de plantes !
Cette course défend des valeurs de partage et Agnès aime s’invertir pour des causes qui touchent des femmes, elle œuvre activement dans une association en Afrique avec des femmes.
Agnès, c’est tout cela, généreuse, gourmande de la vie et dans la vie.Si elle n’avait pas été comédienne, elle se serait bien vue « sœur missionnaire ou dans la décoration intérieure ». Heureusement pour nous, elle a embrassé très tôt cette vie d’artiste. C’est sur un malentendu qu’elle souhaite devenir comédienne. A 4 ans, elle croise son idole Thierry la Fronde sans sa culotte de costume. « Pourquoi » lui demande-t- elle ?« Parce que je ne la porte pas quand je ne joue pas ». Donc pour pouvoir jouer quand on est grand, il n y a que le métier de comédien …se dit-elle dans sa petite tête. Elle en prend note pour la suite. Sa carrière débute très tôt. Vers 14 ans au conservatoire et à 17 ans sur Paris. « Pas le temps de faire ma crise d’adolescence, peut être que je la fais maintenant ? ». S’enchainent ensuite des rôles au cinéma, au théâtre, une vie de sunlights … Ce n’est pas toujours facile dans la vie privée avec les mecs qui mélangent tout « la notoriété ne file pas un chèque à la fin du mois », et avec une vie de maman « surtout au théâtre, je voulais rentrer tous les soirs pour ma fille »…
Et « pour ne plus être tributaire du désir des autres », elle se lance dans les one woman show. Elle laisse exploser sa vraie nature, drôle. Elle qui était plutôt dans le dramatique. Mais revenir au cinéma ou au théâtre dans de nouveaux registres ? « Pourquoi pas ».
Pour l’instant elle continue son spectacle bien rôdé et va profiter des vacances prochaines pour écrire. Ce qu’elle aimerait faire ? Un duo avec une autre humoriste. Elle cite des noms de nanas (chut c’est un secret) et parle des nanas du métier sans jalousie, avec beaucoup de gentillesse. C’est sa nouvelle famille. Et selon elle, les nanas qui font rire ne sont très nombreuses…
Une femme peut séduire soit par sa beauté soit par son humour, une idée reçue ? Un jour, un mec lui fait un drôle de compliment : « tu as un humour de moche ». Sous entendu : « tu es jolie ». Elle ne se trouve jolie que depuis quelques années … à force de l’entendre.
Ses conseils pour être une jolie nana ?Se laver le visage, tous les jours avec application.Manger sainement : on est ce que l’on mange.Pas de tabac. Pas de soleil.
Mais ce ne sont que des « pas de » … car son meilleur conseil, c’est d’être positive, relativiser, toujours tirer le positif d’une situation même douloureuse. Et avoir de l’humour !
Merci Agnès pour cette petite conversation et encore bon anniversaire de la part de TrucdeNana.
Son spectacle [url=http://www.théâtredugymnase.com]Theatredugymnase.com[/url], jusqu’au 20 juin (dépêchez-vous !).
[url=http://www.la-parisienne.net]La-parisienne.net[/url]; avec les roses Georges Delbard.
Par Marie Terry
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