Mes bonnes résolutions de la rentrée !

RÉSOLUTION N°1 : JE NE PARLE PLUS MAL DES GENS

« Si ce que tu as à dire n’est pas plus beau que le silence, alors tais toi », dit un proverbe arabe. Cette année, je vais le mettre en application. Ça m’évitera d’avoir le mec de ma pote sur le dos, me reprochant d’avoir mal parlé de lui à sa chérie. Ça m’évitera aussi de me faire renvoyer pour avoir lancé une rumeur sur la liaison que le patron entretient avec sa stagiaire, en dehors des heures de bureau. Je décide de faire parti de ces singes qui ne voient pas, n’entendent pas et ne parlent pas, sauf que moi, je serai plus glam que ces trois compères.

RÉSOLUTION N°2 : JE NE ME MÊLE PLUS DES AFFAIRES DES AUTRES

Je n’y peux rien, je suis née avec ce défaut qui empoisonne la vie – la mienne et celle des autres – : la curiosité. Dès qu’il se passe quelque chose, je dois connaître les quatre W, comme on disait en cours d’anglais – Who, What, When, Why. Résultat, ça me joue toujours des tours, parce qu’à trop vouloir me mêler, je dois donner mon avis, et si je prends parti pour un de mes amis, c’est l’autre qui me fera la gueule. Dur dur ! A partir d’aujourd’hui, quand Séverine voudra me raconter que Mel a acheté la même robe qu’elle alors que Sev l’avait vu en premier, je me contenterai de sortir un « ok », et je ravalerai mes « QUOIII ?? Mais elle n’a pas honte ? Ah non, tu as raison, tu dois lui dire que… ».

RÉSOLUTION N°3 : J’EFFACE LE NUMÉRO DE MON EX

Avant l’été, je l’appelais en privé pour entendre sa voix et je raccrochais dès qu’il avait dit « Allo ». Pathétique. J’apprends que le passé doit resté là où il est et mon ex aussi. Avec son numéro, j’efface aussi de ma tête et de mon cœur tous mes espoirs de me remettre avec lui, et j’avance. J’arrête d’analyser tous les jours au peigne fin sa page Facebook, en allant voir s’il a de nouvelles amies, de nouvelles photos, ou si son pseudo parle de moi. Le Must : je le bloque. Et je fais pareil pour MSN, sauf que là, je le supprime aussi.

RÉSOLUTION N°4 : J'ARRÊTE DE ME PLAINDRE

Comme Pénélope, je dois arrêter de geindre et de faire profiter le monde entier de mes malheurs. Qu’on se le dise, le malheur des uns fait le bonheur des autres, alors je ne vais pas faire plaisir aux pies jalouses en leur racontant les moindres détails de ma prise de poids. Et puis, quand j’y réfléchis, je me dis que tout le monde ne s’en portera que mieux. Mes amis revivront de me voir enfin sourire, et passer une journée entière sans dire qu’il ne m’arrive que des problèmes. Et moi, je garderai tout pour moi –et pour ma best friend – et je me sentirai plus forte, murie.

RÉSOLUTION N°5 : JE DÉCOMPLEXE

J’arrive à un âge où je dois m’avouer que je ne trouverai pas de pilule miracle minceur, qu’on ne me greffera pas 20 cm de jambes, et que les ravalements de façades sont trop chers. Alors soit j’agis, en faisant ce que je peux pour changer ce qui me gêne dans mon corps ou mon visage, soit je me résigne et je m’accepte. La plupart de mes petits défauts, il n’y a que moi qui les vois, mais comme je fais un gros blocage dessus, j’imagine que ce mec ne regarde que mon gros pif quand il me parle, alors qu’il regarde mes yeux. Je décomplexe, je me dis qu’il y a bien pire que moi, que je suis jolie – il y a bien au moins une personne dans le monde qui doit me trouver jolie en plus de ma mère. Et une fois que j’aurai fait ce travail sur moi-même, je me rendrai compte que les gens sont plus ouverts avec moi, plus avenants, parce quelqu’un qui se sent mal dans sa peau, ça se sent, et ça ne donne pas envie d’aller vers lui !

RESOLUTION N°6 : JE N’ENVIERAI PLUS

Jess a eu une augmentation, Aurélie a un nouveau mec et Emilie a perdu cinq kilos. En temps normal, je les aurai toutes maudites pour moins que ça. Mais cette année, je décide d’être une vraie amie et de me réjouir pour elles. Comment je vais m’y prendre ? Je ne sais pas encore. En tout cas, pas question de faire la faux-cul en lâchant en souriant un « supeeer » alors que je penserai tout le contraire. Je me dis plutôt que si moi aussi je veux une augmentation, je n’ai qu’à me bouger le cul, si je veux un nouveau mec, je dois multiplier les sorties, et si je veux perdre cinq kilos, je dois jeter ce pot de Nutella qui ne passe pas par mon estomac mais arrive directement sur mes hanches.

RÉSOLUTION N°7 : JE NE ME MOQUERAI PLUS

Quand la copine de mon meilleur pote se fait rater par le coiffeur, j’apprends à compatir et je ne me jette pas sur mon portable pour hurler de rire en racontant la forme coupe au bol de la pauvre Jennifer. Je me dis que la roue tourne, et que la prochaine fois que j’irai me faire faire ma couleur, il se peut très bien qu’Eric confonde les tubes et que je sorte carotte !

RÉSOLUTION N°8 : JE NE CONSEILLERAI PLUS MES AMIS EN FONCTION DE MES BESOINS

Quand ma pote me demande conseil sur l’achat d’un nouveau sac, je ne me demande pas s’il irait bien avec ma robe noire et si je pourrai lui piquer, mais je me concentre vraiment sur SA garde robe. Pareil pour mon meilleur pote qui a craqué sur l’ex de mon ex. Je ne lui déconseille pas de se mettre avec elle sous prétexte que dès que je les verrai ensemble –dès que je la verrai tout court – j’aurai envie de l’emplâtrer contre le mur, mais je pense à son bonheur à lui avec cette pimbêche.

RÉSOLUTION N°9 : JE NE DRAGUERAI PLUS UN MEC EN COUPLE

Avec ce mec-là, ça fait un an qu’on se cherche. Il m’appelle, je l’appelle, on s’est rencontré l’été dernier, et depuis, il n’y a pas un jour sans qu’on se donne des nouvelles. Comme on habite à mille kilomètres l’un de l’autre, il a fait sa vie et a rencontré quelqu’un. Pas question pour moi de continuer à le dragouiller sur msn. Je deviens impartiale, c’est soit elle, soit moi. Mais ça, je ne lui dis pas, surtout s’il n’est pas question qu’il la largue !

RÉSOLUTION N°10 : JE TIENS MES RÉSOLUTIONS

Tous les ans, je me fais une liste pour la forme, parce qu’au bout d’une semaine, je reprends mes mauvaises habitudes. Cette année, je m’y tiens vraiment, sinon l’année prochaine, j’arrête de m’inventer une motivation à m’améliorer et des nouvelles résolutions !   

Par Sonia Carrère