Ma nana de juin : Hapsatou SY, une femme entrepreneur la créatrice des Salons Ethnicia
Ecrit par Marie TERRYle 11 juin 2012
Hapsatou, c’est une jeune entrepreneuse passionnée et ambitieuse qui possède 17 salons de beauté, les célèbres salons Ethnicia qui prônent le concept de la Beauté Globale pour toutes les femmes. C’est aussi l’un des membres du jury (la seule femme) de l’émission d’M6 « L’inventeur 2012 » (finale ce soir, lundi 11 juin). Sans parler […]
Hapsatou, c’est une jeune entrepreneuse passionnée et ambitieuse qui possède 17 salons de beauté, les célèbres salons Ethnicia qui prônent le concept de la Beauté Globale pour toutes les femmes. C’est aussi l’un des membres du jury (la seule femme) de l’émission d’M6 « L’inventeur 2012 » (finale ce soir, lundi 11 juin). Sans parler qu’elle intervient dans les plus grandes écoles de Management en France et qu’elle a été une représentante des entrepreneurs de France pour le G20 Yes en 2011…
Mais surtout qu’elle n’a que 31 ans et que c’est une super nana simple et douée comme on aime en rencontrer chez TrucDeNana.
On pourrait même continuer la liste :
Hapsatou pourrait aussi avoir son nom en politique avec de belles idées. Elle a été courtisée mais elle refuse (TDN a un challenge, lui faire changer d’avis)…Hapsatou pourrait même avoir son nom dans un magazine de mode avec ses longues jambes et son sourire, elle pourrait être l’égérie d’une marque. Mais malgré son amour du shopping et de la mode, elle ne le veut pas.
Enfin, en plus d’être une belle nana, c’est une très belle personne. Oui, j’ai été séduite.
Remarquez notre rencontre commençait bien, puisqu’elle a débuté autour d’un déjeuner. Informel et sympathique, c’est agréable ! Lors de ce restau, j’en profite pour dénicher deux autres aspects importants de sa personnalité : elle est gourmande ( oui oui elle a commandé un café gourmand!) et elle est drôle (après sa commande de café gourmand, elle m’a avouée être « une arnaque à la minceur« , traduisez je mange de tout et je ne grossis pas. Je sais c’est agaçant.).
C’est donc une bonne nature et une sacré nana. Elle a tout bon cette Hapsatou.
Voici quelques brides de notre conversation…
TDN : Hapsatou SY, vous avez commencé à 24 ans en ouvrant votre premier salon, vous êtes désormais une femme d’affaire accomplie à 31 ans avec 17 salons, dont des belles adresses à Paris (l’Ile Saint-Louis, rue du Faubourg Saint-Honoré…), vous avez atteint votre objectif ?
HS : Non, je ne l’ai pas encore atteint, j’ai encore plein de choses à faire ! J’aimerais devenir une référence en France. Je veux continuer à développer mes salons, à ouvrir des salons à l’international, pourquoi pas, à poursuivre ces projets d’entreprenariat solidaire en aidant des femmes qui veulent aussi avoir leur salon de beauté…
TDN : Etait-ce un rêve de devenir femme d’affaires ?
HS : Oui, petite, j’avais un rêve, devenir « business woman » ou avocate.Voilà, c’est fait, je fais le job de mes rêves. J’ai monté une entreprise dans le secteur de la beauté avec des valeurs, du respect. Je suis comme Alice au Pays des merveilles.
Pour celles qui ne connaissent pas encore les salons Ethnicia, sachez qu’ils s’adressent à toutes les femmes, blanches, noires, cheveux longs, frisés, avec la peau mate, la peau claire et offrent un concept de beauté globale. On vient se faire coiffer, maquiller, on vient se détendre. La diversité des femmes et de la société en France est une chance et le comprendre est un atout. La beauté en Occident est une beauté revendiquée, en Afrique, elle est cachée mais toutes les femmes doivent se retrouver dans ce concept. Il faut combattre le racisme qui existe partout car il existe un racisme anti blanc aussi !
TDN : Et vous Hapsatou, quelles sont vos origines ?HS : Je suis peul (les Peuls sont traditionnellement des pasteurs de la région sahélo-saharienne qui se répartissent dans une quinzaine de paysen Afrique de l’Ouest, mais également au Tchad, en République centrafricaine et au Soudan. D’abord nomades, beaucoup se sont sédentarisés. Ils sont majoritairement musulmans.) Mon père est peul sénégalien et une mère peule d’origine mauritanienne. Mon père est venu en France et ma mère a suivi. Nous sommes 7 frères et sœurs, je suis la numéro 3 et je suis née en France. J’ai adoré mon enfance, j’ai grandi à Bayeux dans un environnement simple. A 12 ans, j’étais déjà riche. Je proposais mes services aux personnes âgées de ma cité, en allant faire leurs courses et j’étais payée en échange.
TDN : Déjà une belle idée et le début d’une vie de travail ? Comment s’est écrite la suite ?
HS : J’ai toujours aimé travailler et aller à l’école. L’école est l’endroit où je me sentais sur un même pied d’égalité que les autres de ma classe. Car à la maison, j’aidais beaucoup, mon père était ouvrier et ma mère nous élevait et faisait des ménages. L’école est une chance, il faut en avoir conscience, des enfants se battent dans des pays pour aller apprendre. Tous mes professeurs ont compté, je me souviens encore de leur nom comme monsieur Dupré en CM1.ils font ce que nous sommes, ce que nous devenons adultes. Dès l’âge de 16 ans, j’ai bossé pour payer mes études, un BEP puis un BTS par le CNAM en cours du soir.
Je ne supporte pas les assistés. Il faut que les jeunes entendent le discours du travail qui permet de réussir, d’arriver à un but, un objectif.
Et à partir de là, tout s’est enchainé pour Hapsatou. On la remarque lors d’un stage, une expérience de quelques mois à l’étranger et une banque la débauche.
A 24 ans, elle se retrouve coordinatrice des marchés bancaires à l’international, voiture et téléphone de fonction, mais elle arrête tout car ce n‘est pas ce qu’elle veut faire. Ses patrons sont surpris mais ils la comprennent. Depuis, certains la suivent et la conseillent. Économies en poche, elle monte son premier salon à Paris et la suite on la connait, une véritable sucess story sur fond de passion et de travail acharné.
TDN : Vous êtes un symbole de réussite, d’intégration, comme on peut le dire, vous ne voulez pas faire de la politique ?HS : Non et pourtant on me l’a demandé plusieurs fois, à droite comme à gauche mais on fait tous de la politique en étant citoyen. J’ai rencontré 2 fois Monsieur Nicolas Sarkozy, un homme d’une intelligence immense et d’une vivacité d’esprit incroyable.
TDN : Vous êtes invitée régulièrement pour parler de votre parcours, pour témoigner dans les grandes écoles (Sciences Po, HEC, ESSEC) qui proposent des masters « Entreprendre », comment les élèves vous voient,ils un exemple ?HS : Ils viennent souvent me voir à la fin des interventions et je leur dis qu’ils sont formés dans ces écoles pour réussir mais qu’il faut aussi goûter l’échec. Je n’ai pas fait de grande école au sens académique mais j’ai fait la plus grande : L’école de la vie (petite parenthèse pour des associations de nanas armées de diplômes qui oublient souvent l’essentiel, et qui campent sur des certitudes).
TDN : Dans votre business qui vous oblige à embaucher, comment êtes-vous ?HS : Bien recruter, c’est recruter meilleur que soi. J’ai des profils différents autour de moi, qui ont des qualités que je n’ai pas. Il faut apprendre à déléguer, ce qui n’est pas facile au début. Personnellement, je m’occupe du choix des marques de cosmétiques pour mes salons car c’est mon domaine, un domaine que je sais maitriser, du développement de produits, de la vision à long terme…
TDN : Quels conseils donneriez-vous à celles (et ceux) qui nous lisent ?HS : Bosser, avoir des objectifs, dire que rien n’est impossible, se battre contre les obstacles.
C’est drôle d’ailleurs pour moi de se retrouver jury dans l’émission l’inventeur 2012, c’est moi qui juge, j’ai tellement été jugée dans mes projets que je devais soutenir, auprès des banques.
TDN : Alors vous avez tout réussi ?HS : Je n’ai pas réussi tant que je n’ai pas réussi ma vie privée (Elle aimerait avoir entre 2 et 4 enfants).
TDN : Alors …?HS : J’y pense mais il faut trouver l’homme, le bon, que je présenterai alors à mes parents car je dois respecter mes parents, leur religion. Mes parents qui m’ont tout appris, le respect et la valeur du travail.
Haptasou Sy, c’est une bosseuse mais c’est aussi une femme émancipée…
Qui vit une vie de jeune femme libre à Paris,
Qui aime sortir au théâtre, au cinéma, voir des amis,
Qui adore Paris et voyager, pour son travail et pour son plaisir,
Qui aime aussi des villes comme NY, Dakar, Londres
Qui parle arabe, peul, anglais espagnol et veut se mettre à l’italien
Qui est folle des chaussures et va dénicher des marques pas connues
Qui ne veut pas se faire enfermée dans des réseaux de femmes mais très souvent sollicitée
Bref, une jeune femme heureuse qui croque la vie. N’y aurait-il pas un homme pas loin, qui partage les mêmes passions qu’elle…? Cela ne m’étonnerait pas !
Je terminerai ce portrait par ces 2 belles phrases d’Hapsatou que j’aimerais mettre en avant pour vous : « J’ai beaucoup entendu mais je n’ai pas beaucoup écouté » et pour réussir c’est capital de ne pas écouter ceux qui doutent pour vous « S’intéresser aux autres, c’est s’enrichir ».
J’espère que j’ai bien tout entendu lors de ce bel entretien qui s’inscrit dans des rencontres privilégiées que j’ai avec « mes nanas du mois » qui offrent des parcours auxquels on a envie de s’intéresser.
Encore un grand merci à Hapsatou Sy pour sa gentillesse.
Ce soir, on regarde la finale de « L’inventeur 2012 » sur M6 et on découvrira encore un autre aspect de cette jeune femme, une défenseuse acharnée de projets et on peut lui faire confiance.
Pour en savoir plus sur Hapsatou, jetez un oeil sur son blog. Son actualité est dense ! On y apprend d’ailleurs que la marque Ethnicia change de nom et prend le nom de sa fondatrice Hapsatou SY, un nom à retenir.
Par Marie TERRY
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