Une thérapie théâtrale … un moment de vérités intenses, un face à face avec la réalité je dirais … Bienvenue dans le monde fabuleux de Fabrice Herbaut, comédien et acteur principal du spectacle : « M’aime pas mal »De l’errance à l’espoir, un voyage initiatique et comique au cœur de la rupture au masculin. Un […]
Une thérapie théâtrale … un moment de vérités intenses, un face à face avec la réalité je dirais … Bienvenue dans le monde fabuleux de Fabrice Herbaut, comédien et acteur principal du spectacle : « M’aime pas mal »
De l’errance à l’espoir, un voyage initiatique et comique au cœur de la rupture au masculin. Un comédien, un musicien et professionnel de la vidéo se met en quatre physiquement et mentalement pour nous faire découvrir un monde où le présent est à l’imprévisible.
Ceci est le point de départ de la pièce. Un homme, « normal », un décor « simplifié », une rupture sur la messagerie. Tout ce qu’il y a de plus « bateau ». Et pourtant … Dans son texte, son jeu, l’acteur nous entraîne dans son monde empli de signes, de forces, d’émotions … mais surtout d’altruisme. Car derrière son jeu de comédien, c’est un véritable psy que l’on trouve ! Des monologues qui nous font frissonner, rire, pleurer et surtout assumer. Assumer nos sentiments, nos erreurs, se convaincre que la vie est un risque permanent mais qu’il est bon d’en prendre et se fixer des challenges en permanence …
Je dirais simplement : MERCI. Merci car c’est la première fois que j’en ai les larmes aux yeux. Lorsqu’il parle de sa vie, de ses émotions et de ses souffrances, ce sont les nôtres également qu’il décrit. Toujours par les tripes, son monologue de plus d’une heure est un moyen extraordinaire pour nous les filles de se dire que finalement, les mecs ne sont pas si bêtes et méchants. Oui mesdames, les hommes ont un coeur, se prennent la tête et souffrent ! Oui, ils analysent, épient, suivent et rêvent de leurs ex !C’est une véritable réconciliation avec la gente masculine vers laquelle nous entraîne cette pièce, peut être même une réconciliation avec soi même !
Voir ce qui se cache derrière ses phrases remparts. Suivre l’évolution d’un homme après une séparation. Aborder sans artifice et sans parade, sa perception, ses sentiments, ses contradictions, ses envies et ses doutes c’est du théâtre du vrai, et c’est un homme un vrai qui aborde un thème « quelconque » de façon supra original !
Cette pièce ne se veut pas du tout dramatique. Ce n’est pas un récit nombriliste, mais une suite d’états que tout être peut connaitre, surtout les filles d’habitude, mais la c’est un véritable écho avec soi même, pour les femmes comme pour les hommes, qu’il réussit à entraîner !
Il nous apprend que la moquerie lui permet de tendre sans cesse vers l’espoir … Leçon à retenir les copines !
Quelques passages … : « Son sourire m’apaise, il est tellement grand que j’y vois un enfant. Je reviens au monde et je vois l’éternité… Elle pose sa tête sur mon épaule, se blottit dans mon cou. Je sens alors son souffle sur moi, comme un petit vent frais qui caresse les nuages! C’est quoi cette petite chose qui vient en nous comme ça et qui nous rend dingue? Ca vient d’où l’amour? Qu’est ce qui allume cette flamme? Qu’est ce qui nous fait aimer? Notre amour aide t-il les arbres à pousser, le soleil à briller?
Ces questions, ces doutes m’ouvrent à l’inattendu! Et c’est ça la vie! C’est l’inattendu! L’espoir vient de là! De l’inattendu! La vie nous donne. Elle est toujours avec nous, jamais contre! Oui, j’ai compris que je devais pousser mes peurs et choisir d’aimer pour exister! Etre en mouvement, ne jamais nier l’imprévisible, afin de laisser la vie entrer! Le sens et la valeur de notre existence peuvent en dépendre! Alors je pars, pour prendre ma place et accueillir tous mes présents! En route!«
« Tu m’as laissé là, tu m’as laissé bas, tu m’as célibat! Le jour où t’es partie, j’ai perdu ma mémoire, j’ai perdu mon histoire. Fallait que je retrouve un regard, que je reconstruise une vie, que je trouve un sens. Et j’ai pris les sens interdits! Fallait que je me lave la tête. Alors j’ai bu! Oui j’ai bu, pour oublier, pour t’oublier, pour endormir la douleur, pour ne plus penser que tu existais. Tout ça n’était qu’un cauchemar, pas la réalité. Ce bonheur, je ne l’avais pas touché. Je l’avais rêvé… »
Texte et jeu de Fabrice Herbaut
Mise en scène de Luis Inacio et Fabrice Herbaut
Jusqu’au 31 Décembre 2007
De 12 à 16 euros – Du vendredi au lundi à 21h – Espace La Comedia, 8 rue Mont-Louis, 75011 Paris
Renseignements : 01.43.67.20.47
Par Doty Most
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