LeSpark ou l’histoire de quatre jeunes férus de Rock
Ecrit par Antoine Netterle 20 juin 2013
Ils s'appellent Julia, Thomas, Victor et Antoine et ont une passion commune : le Rock. Le groupe LeSpark fait parler de lui, en sortant un premier album en 2011 en anglais et après avoir joué aux côtés de Pete Doherty ou Mick Taylor. Actuellement entrain de produire un nouvel album en français, nous les avons rencontré à Paris, sur la péniche de la balle au bond.
Depuis ce buzz, où en êtes vous et comment s’est passée cette transition, de l’anglais au français?
Thomas : En ce moment nous sommes entrain de faire un album avec Louis Bertignac. La transition s’est fait assez naturellement. On avait écrit les chansons qu’on voulait en anglais mais on avait envie de passer à autre chose. Le français ouvre une autre porte. C’était intéressant pour le disque. Passer au français demande plus d’efforts mais peut être fondamentalement plus satisfaisant dans le sens ou l’on peut dire plus de choses qu’en anglais. Ce qui est cool c’est que cela ne nous empêche pas de faire les deux sur scène.
Cette approche avec Louis Bertignac, justement, comment s’est-elle passée ?
Thomas : On est allé chez lui, on lui a fait écouter les morceau. Il a tout de suite aimé. Ca s’est enchaîné assez rapidement, il est venu nous voir en concert et quelques mois après on s’est mis à enregistrer ensemble le disque. On est dessus actuellement, on en est à 6 titres. On fait des parties de ping pong avec lui (Rires), il a fait un amalgame entre la partie de ping pong et le fait qu’il voulait produire le disque. On s’est tous regardé, c’était un beau clin d’oeil.
D’où viennent vos sources d’inspirations et quel serait votre répertoire musical ?
Victor : Il est très large, on se retrouve tous sur ce qui a fondé le rock n’ roll on va dire. Le blues, puis les Stones, Led Zeppelin et les Beatles. Après il y a une tension agréable entre moi, qui suis plutôt dans le rock moderne, et thomas qui est plus dans le rock pur.
Thomas : Moi, mes deux penchants sont plus le rock anglais et le rock des 60’s, 70’s et aussi des chanteurs français comme Christophe ou Polnareff. J’aime beaucoup le côté « chansons en français ». Dans le groupe, il y a ce côté « rock qui envoie » et des chansons un peu plus travaillées, un peu plus fines, particulièrement les chansons en français. Ca fait un beau mélange.
En ce moment la mode s’oriente vers des musiques comme David Guetta, Rihanna etc… Que pensez-vous de l’engouement pour ces chansons dites « commerciales » au détriment de la réussite de jeunes chanteurs peu connus ?
Victor : Cela a toujours été ainsi. Les chansons commerciales étaient mises en avant. Avant le rock était commercial donc marchait. Il n’y avait que ça qui marchait bien. Aujourd’hui on donne à manger à des gens qui ne s’intéressent pas à la musique, peu de gens s’y intéressent.
Julia : C’est la facilité d’accès.
Victor : Tout a fait, tu entends ces chansons au Monoprix en allant faire tes courses et tu les télécharges en rentrant chez toi. Les médias façonnent ensuite ce qu’on leur donne.
Aujourd’hui l’engouement n’est plus vers le rock indépendant mais vers l’électro. Notre groupe est dans un créneau un plus « revival », on n’est pas du tout dans l’électro. On essaye de mettre nos influences à notre sauce.
N’avez-vous pas peur de passer de l’anglais au français et de perdre une partie de votre public ?
Thomas : Oui et non, sur scène on fait les deux et cela fonctionne bien. Sur l’album, il faut dire une chose qui est vrai malheureusement, on a besoin de français pour avoir un impact. On avait envie au départ de faire un album en anglais car on savait qu’après on allait faire un album en français. On voulait être sûrs de le faire et on l’a fait. Est ce qu’on va perdre un public, peut être, perdre un public de puriste mais à côté, élargir justement notre public.
Victor : Et puis nous tous, on met pas les Stones devant Gainsbourg par exemple. C’est juste une orchestration différente, les gens le savent, le connaissent. On voulait vraiment s’exprimer dans notre langue. On écrit en français, on rythme en français. On a regardé les textes dans les deux langues et il n’y avait pas photo, on voulait chanter dans notre langue. D’une part le défi est plus dur à relever et d’autre part nous en sommes capables.
Thomas : Musicalement, l’album restera fidèle au premier en terme de son, même si la langue française sonne différemment. L’esprit est fondamentalement le même.
Quels sont vos projets pour les mois à venir ?
Thomas : Déjà finir le disque, faire quelques concerts notamment le 21 Juin pour la fête de la musique, pour le site Auféminin.com et le 1er Juillet pour Zadig et Voltaire. Ce sont des événements importants.
Victor : Des concerts, on compose, on va faire la fête !
Pour finir, que diriez-vous aux gens qui vous écoutent et qui vous suivent ?
Thomas : De continuer, car pour nous la route est encore longue et ce qui nous rassure le plus, ce sont des gens qui sont stables, qui viennent au concert et qui nous écoutent toujours. Avoir des gens qui nous suivent nous fait extrêmement plaisir et cela nous rassure. Peut importe le chemin que l’on prend, des gens seront là pour nous entendre. C’est cela qui est génial pour un groupe, avoir des gens proches et fidèles.
Victor : C’est vrai que cela évite d’être dans l’incertitude et de se poser pas mal de questions. S’il y en a moins tu te demande forcément si ce que tu fais vaut le coup, des questions à la con que tout le monde se pose.
Nul doute que le groupe continuera à drainer de nombreux fans. Après un premier album rock totalement réussi (voir ci-dessous), celui en français risque de faire parler de lui !
Premier album :
Le Spark, de LeSpark, disponible.
Date des concerts :
LeSpark, le 21 Juin, pour la fête de la musique, Bureaux d’au féminin, 8 rue Saint Fiacre, Entrée libre
LeSpark, 1er Juillet, pour Zadig & Voltaire.
Pour finir, pour voir l’ambiance d’un concert du groupe (qui vaut le détour), voici le lien de leur tire « I wanna get high » joué sur scène !
Par Antoine Netter
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