Marie-Astrid, 24 ans, est attachée de presse et mannequin pro depuis bientôt 7 ans. Partageant sa vie entre Lille où elle réside et des capitales comme Paris ou Bruxelles, lorsqu'elle ne travaille pas à l'étranger, la jolie rouquine allie communication et univers fashion avec passion. Suite à quelques mésaventures dans le milieu de la mode, Marie-Astrid a décidé de mêler une nouvelle fois plume et mannequinat, en contant sur le blog Slice of fashion life, les coulisses de ce métier, parfois impitoyable. Sans langue de bois, elle y raconte tout. Des souvenirs agréables aux événements les plus inhumains... Rencontre.
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Marie-Astrid : Slice of fashion life illustre sans langue de bois les dessous du mannequinat, ses backstages, sa réalité. Souvent sous forme de coups de gueule ou coups de coeur, j’y raconte avec vérité et selon mon point de vue ce qu’il s’y passe en fonction de mes expériences. Il s’agit plutôt de shooting car je ne suis pas une mannequin « podium ».
Pourquoi as-tu créé ce blog ?
Le blog a été crée en janvier 2013 suite à une mésaventure à Bangkok. Après 6 ans de mannequinat je n’avais jamais eu affaire à une telle inhumanité de la part d’un client, surtout à l’autre bout du monde. J’ai voulu ouvrir un endroit où je pouvais y mettre mes confidences, un peu comme un journal de bord. Aucune délation, juste des vérités qui ont besoin d’être dites et surtout d’être lues et entendues.
Quel message veux-tu faire passer aux mannequins en herbe ?
Qu’il ne faut jamais rien lâcher ! Ce métier est plein de piranhas mais c’est aussi une mine d’or (en terme humain). Il faut savoir souvent encaisser le pire pour en tirer le meilleur. Cela peut faire mal mais on retombe toujours sur ses pattes. Je suis loin de faire 1,80m et pourtant j’ai réussi à vivre de ce métier pendant plusieurs années, peut être que les choses changent enfin !
Continues-tu le mannequinat ? A quoi aspires-tu ?
Oui je continue le mannequinat, ça fait maintenant 7 ans ! Mais je suis également attachée de presse chez Critizr (premier service consommateur mobile de France) depuis peu et chez Heidi’s (marque de maroquinerie parisienne) depuis 1 an. J’ai souhaité mêler ma vie de mannequin à mes études puis finalement à un job en rapport avec ces études menées à bien.
Le mannequinat tient encore une grosse part dans ma vie (soirs et week-ends y sont consacrés), je suis intimement liée à ce milieu puisque j’y ai passé bientôt 1/3 de ma vie vécue. Mais étant donné que j’ai 7 ans de métier à mettre sur le blog, j’ai beaucoup de matière, et les backstages des prochains jobs à venir vont être aussi de belles pépites à partager !
Quels sont tes plus vilains souvenirs ?
Inévitablement Bangkok ! (je vais remettre le billet au gout du jour bientôt sur le blog pour info :))
Tes meilleurs ?
Ma prestation pour Chanel lors d’un tournage sur la place de la concorde. Incroyable !
Que penses-tu de la polémique sur l’anorexie dans ce milieu, l’apologie de la maigreur…
L’anorexie n’est pas une généralité (et Dieu soit loué!) dans ce milieu. On en fait tout un flan mais bien souvent les mannequins sont prises au berceau, d’où leur manque de formes et leur visage poupon. Il faut aussi savoir qu’être mannequin ne se résume pas à courir les défilés en période de fashion week. Il y a aussi les mannequins sports, détails, cosmétiques dont on ne parle jamais, et les mannequins commerciaux qui ne sont que rarement mis en avant et qui pourtant gagnent leur vie de manière excellente ! L’anorexie touche malheureusement certaines mannequins mais ce n’est pas parce qu’une fille issue du monde de la mode est mince qu’elle est nécessairement malade.
Et de celle concernant les très jeunes mannequins…?
Cela rejoint donc ma réponse du dessus ! Je préfère voir des jeunes mannequins sur un podium que des filles malades. D’ailleurs il y a beaucoup de créateurs qui refusent de faire travailler des filles atteintes d’anorexie, c’est qu’ils l’ont bien compris ! (Même si parfois certaines filles cachent leur maladie une fois arrivée en backstages …).
Il y a des très jeunes mannequins dans ce monde là, je ne suis pas pour faire travailler les adolescentes car pour moi les études représentent quelque chose d’inévitable dans la vie et de très important. Je me suis énormément épanouie en étant étudiante et aujourd’hui je ne pourrais jamais mettre une croix sur ces superbes années qui m’ont construite et qui m’ont permis d’être ce que je suis aujourd’hui, d’avoir le recul nécessaire vis à vis du monde de la mode et de la vie en général et surtout d’avoir des gens issus « de la vraie vie » sur qui compter. Il faut avoir son bac avant tout et ensuite, une fois un diplôme en poche, on peut se lancer dans cette folle aventure qu’est le mannequinat.
Crédits photos : 1re et 2e photos Bat Howell, 3e photo Nikibi, 4e photo Alex Barronhough.
A vos commentaires les filles !