Vivre sans sexe, une phrase bien énigmatique, Freud n’avait-il pas dit qu’une absence de sexualité nous mènerait irrémédiablement à la folie. Pourtant l’abstinence est un phénomène en hausse, on nous parle même de club de la virginité aux Etats Unis. Peut-on aimer sans sexe? Vivre sans faire l’amour? S’accomplir en étant asexué? Truc de Nana […]
Vivre sans sexe, une phrase bien énigmatique, Freud n’avait-il pas dit qu’une absence de sexualité nous mènerait irrémédiablement à la folie. Pourtant l’abstinence est un phénomène en hausse, on nous parle même de club de la virginité aux Etats Unis. Peut-on aimer sans sexe? Vivre sans faire l’amour? S’accomplir en étant asexué? Truc de Nana a mené l’enquête…
C’est un phénomène en hausse, face à une société qui nous montre seins et fesses à outrance, les asexués sortent de l’ombre, de plus en plus nombreux à afficher leur « non attirance » pour les plaisirs de la chair.
Les asexuels sont des gens comme vous et moi. Non ils ne sont pas fous, non ce ne sont pas des marginaux. Ils n’éprouvent tout simplement pas d’attirance sexuelle, que ce soit pour un homme ou une femme. A l’heure actuelle, certaines études avancent des chiffres quant au nombre d’asexués, on parle de 1% de la population mondiale. On ne peut bien évidemment pas se fier à de telles études. Non pas qu’elles soient menées par des gens malhonnêtes, mais aujourd’hui il est plus « normal » d’avoir des rapports sexuels à outrance que pas du tout. Les déclarations véridiques se font donc rares. Néanmoins on commence à en parler de plus en plus, l’abstinence devient une mode, un choix que l’on revendique fièrement.
On ne sait pas si l’on nait asexué, en tout cas on peut le devenir (suite à un traumatisme ou pas). Il existe deux catégories de personnes n’ayant pas de vie sexuelle. Il y a ceux qui sont heureux et ceux qui sont frustrés (on ne parlera pas des vœux religieux). Les premiers n’ont ni désir, ni besoin sexuel. Leurs pulsions physiques sont déplacées dans des activités sportives ou créatrices. Les « frustrés » refoulent leurs envies, souvent par peur de ne pas être à la hauteur ou encore la peur d’avoir mal. Ces derniers, en plus d’être malheureux, ont tendance à transformer ce manque en aigreur ou encore en colère. D’après les psychologues, tout se joue entre 6 et 10 ans. Une période de latence où l’enfant cesse de s’intéresser à la sexualité et s’ouvre aux autres et à différentes activités. C’est souvent à cet âge que l’on commence notre tout premier sport ou cours de piano. Cette période de « sagesse » cesse dès l’adolescence, mais pour certains la période se prolonge indéfiniment. Touchés par le syndrome de Peter Pan, quelques uns refusent de grandir. D’autres sont tout simplement dégoûtés à l’idée de toucher un homme ou une femme, de le(la) voir nu, etc…
L’abstinence sexuelle n’est pas un phénomène nouveau , c’est seulement aujourd’hui que certains sortent de l’ombre et déclarent au monde leur dégoût du sexe. On peut expliquer ce « coming out » tardif par l’abondance aberrante d’images « chocs », « trashs ». La nudité est exposée à outrance, que l’on veuille la voir ou pas. Hier les femmes et les hommes sortaient du lot en parlant cul, aujourd’hui en le niant, à votre avis demain où en sera notre sexualité?
Pour en savoir plus sur l’abstinence et sur l’asexualité, rdv sur notre dossier du mois d’août, chapitre [url=http://www.trucdenana.com/l-asexualite,dos-30-5.html]L’asexualité[/url].
Par Belinda Kheddouche
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