De la Thaïlande au Burkina Faso, de Djibouti à la Nouvelle-Zélande, le mois de novembre est dédié aux documentaires. Une programmation riche, composée de films oubliés ou rares, d’incontournables et de jeunes talents.L’objectif de cet événement est de montrer et faire aimer à un public toujours plus large la richesse et la force du documentaire […]
De la Thaïlande au Burkina Faso, de Djibouti à la Nouvelle-Zélande, le mois de novembre est dédié aux documentaires. Une programmation riche, composée de films oubliés ou rares, d’incontournables et de jeunes talents.
L’objectif de cet événement est de montrer et faire aimer à un public toujours plus large la richesse et la force du documentaire de création en fédérant les multiples manifestations construites par des programmateurs passionnés, dans différents lieux.
Pendant le mois de novembre, et cela depuis 2000, des centaines de lieux culturels organisent des projections de films documentaires accompagnées de rencontres avec des réalisateurs, des expositions, des débats, des concerts, etc. C’est l’occasion de découvrir des films rares, oubliés ou au contraire de mettre en lumière des jeunes talents.
[image]http://www.trucdenana.com/photos/20072211-docu-1_grand.jpg[/image]
D’année en année, le mouvement a gagné en importance, et ce sont maintenant 897 lieux qui sont concernés, en France métropolitaine, dans les DOM-TOM, mais aussi à l’étranger. Au départ, les documentaires représentent une réalité sans intervenir sur son déroulement. Les personnages n’y sont pas inventés, ils ne jouent pas un rôle pour lequel ils seraient rémunérés, ils gardent leur identité et leurs mots. Le tournage demeure donc souvent imprévisible, la reprise de contrôle par le réalisateur se fait plutôt lors du montage. A ce titre, les premiers films de l’histoire du cinéma, ‘L’Arrivée d’un train en gare de La Ciotat’ ou ‘La Sortie de l’usine Lumière à Lyon’ (1895) étaient en fait des documentaires ! Le terme apparaît d’ailleurs dès 1915.
Les grands documentaires qui ont marqué les esprits : Nanouk l’Esquimau de Robert Flaherty, réalisé en 1922 Le Monde du silence de Jacques-Yves Cousteau et Louis Malle, qui reçut la Palme d’or en 1956.
Parce qu’ils sont réels et représentatifs de ce monde, les documentaires semblent avoir des comptes à rendre à la vérité. Ils surprennent et intriguent autant qu’ils dérangent.En incluant leur personnalité individuelle, les créateurs peuvent-ils encore dire la vérité ? Montage, choix des plans et des questions posées : autant de dérives par rapport à une réalité unilatérale. Avec certains films de propagande, comme ‘Les Dieux du stade’ de Leni Riefenstahl, le documentaire tourne même à la manipulation. Il met en lumière des choses que « l’on » veut souvent cacher … S’il s’agit de mettre en lumière ce qu’on ne voit pas au premier abord, ce qui est caché, les problématiques des documentaires évoluent logiquement selon les préoccupations de la société.
Actuellement, la question de l’écologie s’impose et le film «Une Vérité qui dérange » du prix Nobel de la Paix Al Gore, présenté en 2006, a connu un retentissement international sans précédent, contribuant à une prise de conscience générale. De même, Michael Moore, déjà réalisateur de ‘Bowling for Columbine’, reçoit la Palme d’or en 2004 pour ‘Fahrenheit 9/11’, deuxième documentaire à obtenir cette récompense. Découvrez la sélection d’événements
La richesse du Mois du Film Documentaire tient à la grande diversité des lieux de diffusion ; chacun d’entre eux a imaginé son programme en cohérence avec les actions menées tout au long de l’année.
Tout le programme et toutes les dates sur :
[url=http://www.moisdudoc.com]Moisdudoc.com[/url]
et [url=http://www.cinereel.org]cinereel.org[/url]
Par Doty Most
#actions #culture #docu #documentaire #international #monde #novembre #réel #société