La nana du mois de novembre est une artiste, Jeong Suk KANG
Ecrit par Marie TERRYle 16 novembre 2010
Notre nana est une vraie artiste, et elle expose dans une galerie parisienne jusqu’à la fin du mois de novembre. Pourquoi elle ? Parce que le mois de novembre est trop gris et que sa peinture colore tous les êtres que nous sommes. Sa peinture ? Des inconnus saisis de dos, le temps d’un instant, […]
Notre nana est une vraie artiste, et elle expose dans une galerie parisienne jusqu’à la fin du mois de novembre.
Pourquoi elle ?
Parce que le mois de novembre est trop gris et que sa peinture colore tous les êtres que nous sommes.
Sa peinture ? Des inconnus saisis de dos, le temps d’un instant, tous en mouvement vers quelque chose que chacun peut imaginer.
Des foules bigarrées, des moines et leur magnifique habit de lumière rouge… ( voir visuel principal).
Des baigneurs comme ci-dessous …
« Mes tableaux représentent la façon dont chacun se comporte dans une situation donnée, dans la vie de tous les jours. Tous les personnages font la même chose
mais chacun le fait à sa façon, en fonction de ce qu’il ressent, de son vécu, de ce qu’il est. »
Son vécu ?
Le vécu de Jeong – Suk Kang est passionnant.
Arrivée à Paris, « le jour où les oiseaux tombaient », elle qui avait tant rêvé de Paris, capitale de l’Art pour elle du loin de sa Corée du Sud d’où elle est originaire.
Elle arrive en décembre 99, en pleine tempête climatique mais elle est à Paris et c’est cela qui compte pour elle, peu importe le temps, elle en a traversé d’autres de tempêtes fuyant son pays et quittant sa famille avec dans ses valises, ses pinceaux et l’envie de faire des études de peinture.Elle s’était enrichie d’études de design dans son pays mais elle voulait peindre.
Elle quitte tout à 35 ans pour Paris, « là où il faut être pour devenir un artiste, un peintre ». Ne parlant pas français, un mois avant son départ, elle avait juste appris quelques mots : « bonjour, au revoir et combien çà coûte ? ».
Elle apprend le français pendant 6 mois et part étudier à Bourges à l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Bourges puis revient à Paris.
Après quelques années de doutes, de travail, elle rencontre un homme à Paris, un collectionneur, un amateur d’Art qui va croire en elle et qui va lui donner l’impulsion qui lui manquait. Mais à travers cette rencontre, elle va surtout trouver l’amour…
En 2008, elle imagine l’idée de ces fameux sujets de dos, croqués au hasard des rencontres dans des lieux du quotidien, le métro, la rue tout simplement.
L’accueil de sa peinture est excellent. On parle d’elle et ses tableaux deviennent cotés.
Oui, elle ne s’est pas trompée d’adresse, Paris était bien la ville qu’il lui fallait.
« À Paris, tout est beau » me confie-t-elle.
Elle aime flâner sur les quais de Seine, vers la Bibliothèque Mitterrand.
Elle aime la grande cuisine, le restaurant du Crillon. Pour elle, « les assiettes sont comme des tableaux »…
Elle aime Armani, les talons hauts, les décolletés, et les boucles d’oreilles.
« Être bien habillé, une politesse vis-à-vis des autres ».
Le look de la parisienne ? « Original ». Et toc !Elle trouve que chaque femme à Paris garde sa personnalité, qu’elle est détachée des diktats de la mode. C’est intéressant d’écouter son point de vue.
Une femme qui incarne bien le chic parisien ?
Alexandra Sublet , animatrice sur France 5, une belle brune pétillante.
Mais ce qu’on retient surtout de Jeong Suk, c’est sa philosophie :
« Je me contrôle et essaie d’être dans une pensée positive ».
A adopter sans modération les filles ! Ne pas lasser le Mal prendre le dessus sur le Bien.
On a envie de la suivre, de faire comme elle.
En plus, le temps ne semble avoir aucune prise sur elle. Je veux à tout prix savoir ses trucs.
« Bien laver son visage, bien le nettoyer ». Elle utilise les produits Clarins.
Elle me donne un autre truc mais je suis moins accro :
« Manger une salade de méduses, c’est bon pour la forme, le teint, la santé ».
Bon, OK, les risques du métier ; je dois tout vérifier.
Mais surtout elle nous livre son truc du bonheur, de la vie :
« On ne connait pas le destin, il faut aller jusqu’au bout de ses rêves ; il faut essayer ».
Et venant d’elle, on ne peut que la croire vu son parcours. Elle, elle l’a fait !
Elle a cette belle phrase : « Ne pas regretter dans son cœur ».
Moi, j’aurais dit : ne pas regretter dans sa tête…
On lui souhaite plein de belles choses à Jeong ! Et vous, méfiez-vous, si vous passez devant elle mais de dos, vous risquez d’être suivi des yeux et du pinceau, et vous reconnaitre dans une de ses grandes toiles.
Car c’est cela le côté drôle des tableaux, on peut se reconnaitre.
Pour finir, voici une petite anecdote qu’elle nous livre en fin d’entretien… Un homme qui travaille dans la rue, tous les jours près de la galerie, passant devant la vitrine a cru se voir. Il lui dit : « Mais c’est moi que vous avez peint ? ». « Peut être ? A vous de voir » lui a-t-elle répondu.
Donc si vous êtes parisienne, un détour par ce joli endroit s’impose.
Elle expose en ce moment dans la galerie Art de Voir.
« Envers et contre tout »
Galerie Art de voir, 9 rue de Mirbel, Paris 5.
www.artdevoir.fr
Par Marie TERRY
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