Je ne sais pas si c’est pareil pour vous mais moi, qui suis une grande mordue de cinéma, j’ai du mal à dissoccier un film de sa bande-son, surtout lorsque cette dernière y joue un rôle important. J’ai même tendance à penser que certains films n’auraient pas eu autant de succès, ni ne seraient devenus […]
Je ne sais pas si c’est pareil pour vous mais moi, qui suis une grande mordue de cinéma, j’ai du mal à dissoccier un film de sa bande-son, surtout lorsque cette dernière y joue un rôle important. J’ai même tendance à penser que certains films n’auraient pas eu autant de succès, ni ne seraient devenus des classiques, sans la musique qui les accompagne .
C’est vrai : imaginez-vous les films de Sergio Leone sans la musique d’ Ennio Morricone ou ceux de Steven Spielberg et de George Lucas sans celle de John Williams ? Le Lauréat sans la célèbre » Mrs Robinson » de Simon et Garfunkel ou La Grande Vadrouille sans la ritournelle » Tea for two, and two for tea… » ? De même, le requin des Dents de la mer serait-il aussi terrifiant sans le crescendo en fa et fa dièse qui ponctue chacune de ses apparitions? Et Dark Vador nous semblerait-il aussi maléfique sans » La marche impériale » qui retentit dès qu’il apparaît à l’écran? Imaginez-vous Psychose sans les notes stridentes et stressantes qui accompagnent la fameuse scène de la douche ou Le pont de la rivière Kwaï sans son thème sifflé ? Et je ne parle même pas des Walt Disney ! Blanche-Neige sans » Hé ho, hé ho, on rentre du boulot « , Le livre de la jungle sans » Il en faut peu pour être heureux « , Alice au pays des merveilles sans » Un joyeux non-anniversaire « , Le roi lion sans » Hakuna Matata » ? Impensable, inconcevable, inimaginable n’est-ce pas ?
Je le disais donc, de nos jours il est pratiquement impossible de dissocier un film de sa musique. Celle-ci y est d’ailleurs considérée comme un élément essentiel, presque au même titre que le scénario ou le casting. Pourtant, il n’en a pas toujours été ainsi. En effet, bien que le principe de la bande originale existe depuis les débuts du cinéma, même lorsque celui-ci était muet, à l’époque la musique ne semblait être cependant destinée qu’à couvrir les bruits du projecteur pendant les séances!
Ce qu’en 1908 que la B.O acquiert un véritable statut , lorsque Camille Saint-Saëns, compositeur de renom, accepte d’écrire la musique de L’assassinat du duc de Guise , un film d’André Calmettes et Charles Le Bargy qui connaît un succès international.
2008 marque donc le centenaire de la bande originale en tant que telle, et cet anniversaire sera célébré tout au long de l’année ainsi que de l’année prochaine, à travers divers évènements et manifestations . Cette initiative est due à l’UCMF, Union des Compositeurs de Musiques de Films, et plus précisément à celle du Comité du Centenaire de la Musique de Film, créé en novembre dernier et présidé par Maurice Jarre.
Des trophées seront créés tout spécialement pour récompenser les plus grands compositeurs ayant écrit pour le septième art tandis qu’ un jour du mois de novembre sera officiellement désigné comme Fête de la Musique de Film – en hommage à la première projection de L’assassinat du duc de Guise qui eut lieu en novembre 2008. Un concert du Centenaire se tiendra en novembre 2008, et un concert de clôture du Centenaire mettra fin aux festivités en novembre 2009. Enfin, sont également prévus : un documentaire télévisé retraçant un siècle de musique de film, des compilations spéciales, une série de courts métrages sur différents compositeurs, des partenariats avec des festivals de cinéma et même un concours de composition musicale.
Par Caroline Salvetti
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