Julien Loko: « J’ai envie de faire de la musique pour la partager »
Ecrit par Antoine Netterle 5 juin 2013
Le nouvel album de Julien L0ko sortira en septembre prochain. Nous avons eu la chance de rencontrer cet artiste passionné par son métier, celui qui aime par dessus tout échanger et partager ses expériences avec son public.
TDN : Tout a commencé lorsque tu as participé à la Nouvelle Star, puis à la comédie musicale Dracula. De nombreux fans t’ont permis de financer ton EP mais aussi une grande partie de ton album Graffiti Cowboy, qui sortira en Septembre prochain, grâce au site OOcto. Peux-tu nous parler un peu plus de la réalisation de ton projet ?
Julien L0ko : Tout est assez logique dans ce parcours, la plupart des choix que j’ai eu à faire, je les ai fait en me disant : « tiens, ça pourrait m’aider ». J’avais envie de faire la Nouvelle Star dès le début. Je ne suis allé uniquement jusqu’au prime mais il y a eu un tel engouement autour de ma prestation et du premier album que j’avais autoproduit… Quand j’ai fait Dracula, l’univers me plaisait énormément. Tout ça m’a permis de garder un contact avec les gens qui me suivaient depuis la Nouvelle Star et qui m’avaient vu avant. Après la comédie musicale, j’ai eu envie de continuer à partager, surtout après Dracula, où il y avait 50 personnes sur scène !
Je voulais faire un album fédérateur, impliquer les gens dans la suite de l’aventure. Je ne suis pas allé sur le site Oocto en expliquant que j’avais besoin d’argent, mais pour avoir l’avis du public et leur soutien.Aujourd’hui, pour soutenir un artiste il faut que celui-ci soit en relation avec le public. Et c’est cette relation qui me plait, la proximité avec mon public. J’ai fait de nombreux concerts pendant Dracula pour rester en contact avec eux et avoir leur avis sur mon évolution.
Es-tu stressé avant la sortie de ton album ?
Je suis plutôt serein. Les chansons présentes sur l’album, ont été jouées en Live. Les gens qui me suivent, ils les ont entendues. Ils m’ont donné envie de continuer à réaliser l’album. De toutes les expériences en studio que j’ai pu avoir, ce sont celles chez Oocto, que le public m’a permis d’avoir, que j’ai préférées. Je fais des vidéos tous les jours pour montrer aux gens comment le projet avance. J’ai d’ailleurs la chance d’avoir des retours. Je pense qu’on est parti dans la bonne direction, les gens qui me suivent seront contents.
Penses-tu que la Nouvelle Star et la comédie musicale Dracula ont été un réel tremplin pour ta carrière ?
Oui, la Nouvelle Star indéniablement. Ce n’est même pas un tremplin. On m’a mis dans un canon, on a tiré et je suis parti très haut et très vite. Pendant que j’étais entrain de planer, Dracula m’a fait pousser des ailes. Ces expériences sont bien plus qu’un tremplin, elles m’ont fait rencontrer des gens, un public mais aussi des professionnels et cela m’a appris énormément de choses. Avec Dracula, nous avons joué au Zénith. C’est gigantesque. Le petit Julien qui voulait être chanteur vit son rêve. C’est génial.
Conseillerais-tu aux jeunes de participer à la nouvelle star, the Voice ou des émissions musicales pour faire carrière ?
Aujourd’hui, de par la multiplicité des supports qui permettent d’exposer tout le monde et n’importe qui, sans méchanceté évidemment, on est un peu à la recherche du talent inédit. Dans le film de Pixar les indestructibles, le méchant dit : « Le jour où tout le monde est super-héros, personne ne l’est ». C’est comme pour la chanson. Le jour où tout le monde est chanteur, personne ne l’est. Participer à la Nouvelle Star pour se propulser oui, aller à the Voice parce qu’on a un talent, qu’on a bossé comme un fou, oui. Mais il ne faut pas se tromper. Ce n’est pas ça qui apporte le talent. Il faut travailler et se construire un univers musical et une identité. Pas seulement « ressembler à ». Il faut avoir quelque chose à apporter, un objectif artistique, sans avoir la prétention de révolutionner quoi que ce soit. Personnellement j’ai essayé par mon album, de montrer pas de la pop, mais ma pop. J’aime Cabrel, De Palmas… je les écoute, les digère et j’essaye d’apporter quelque chose de ma patte tout en essayant de faire partager mon répertoire musical. La Nouvelle Star, The Voice ou les autres émissions sont de superbes tremplins mais il faut s’y préparer pour y participer. Soit on décolle, soit on prend une claque énorme. Il faut y aller lorsque l’on se sent prêt.
Quels sont tes projets en attendant la sortie de ton album, et pour la suite ?
Le 20 Juin, je serai au Standard (2 Place de la Porte Maillot, 75017 Paris), je joue pour la fête de musique dans le centre de la France. J’ai l’été pour préparer la sortie de l’album ! J’ai la chance de pouvoir réaliser mes propres clips et il y en a un que je veux vraiment faire, donc je le préparerai pendant cette saison. Il y aura la sortie en septembre et après de la scène, beaucoup de scène ! J’ai l’idée d’un long métrage en tête, en rapport avec Graffiti Cowboy, j’aimerai essayer de réaliser un film sur « comment la réalisation de l’album s’est passée ».
Que dirais-tu aux gens qui t’ont suivi, qui t’ont aidé à faire ce projet et qui écouteront ton album ?
Je tiens à leur dire que je ferai toujours de la musique pour la partager avec les eux. Les gens qui me suivent et qui me suivront partageront toujours mon évolution. J’ai envie de faire de la musique pour la partager ; de la création à la scène et de la scène par des rencontres. J’ai vraiment une volonté fédératrice, d’échanges avec les autres.
Par Antoine Netter