Que vous l’ayez testé par curiosité, par intérêt, ou pas, vous connaissez toutes le concept du speed dating. Ce tourbillon de rencontres les unes après les autres, où vous devez trouvez l’âme-soeur en tout juste 2 minutes… pas toujours très convainquant ! Le speed dancing s’en inspire, mais en rajoutant une nouvelle donnée à l’équation […]
Que vous l’ayez testé par curiosité, par intérêt, ou pas, vous connaissez toutes le concept du speed dating. Ce tourbillon de rencontres les unes après les autres, où vous devez trouvez l’âme-soeur en tout juste 2 minutes… pas toujours très convainquant !
Le speed dancing s’en inspire, mais en rajoutant une nouvelle donnée à l’équation : la danse. Le principe est assez simple en théorie, mais demande tout de même un certain savoir-faire sur la piste.
Alors quand on m’a invitée à participer, j’ai été emballé, mes anciens cours de salsa allaient enfin s’avérer utiles.
Une entrée en matière rythmée !
20h : J’arrive aux Cercles de la Forme de Bastille. Comme introduction, on me demande d’inscrire mon nom et numéro de téléphone sur la liste des participants. J’avoue que j’ai esquivé le numéro discrètement, même si mon homme sait que je viens pour le boulot, je ne veux pas me mettre dans le pétrin.
« Mademoiselle, choisissez un badge. » Ah ! Je décide de prendre « Paso Doble », ça me rappelle mes origines espagnoles.
20h15 : La prof de danse, mini-micro accroché à sa robe turquoise, fait son entrée en matière. Elle nous explique le déroulement de la soirée : 45 minutes de cours pendant lesquels on revoit le rock, le merengue, la bachata et la salsa, et on apprend des passes en couple.
Tout d’un coup, je capte que mon slim et mes boots en cuir sont en trop. Même les fenêtres ouvertes, j’ai chaud ! Bon, un verre d’eau et je me lance. Le cours est bien, la prof est très motivante. Elle nous fait réviser nos connaissances en matière de déhanché, mais ceux qui sont là sans aucune notion sont totalement largués. Le speed dancing, ça consiste à réunir les amoureux de la danse, qui savent déjà un peu danser !
L’ambiance commence à se relâcher, les gens parlent entre eux et l’apprentissage des passes en couple permet de réunir les gens. Malheureusement, il y a plus de nanas que de garçons, certaines doivent rester sur le banc de touche. Je les suis, retournant ainsi m’abreuver au bar (vivent les bacs à glaçons !). C’est là, pendant que la prof insiste pour que le merengue fasse jaillir des étincelles, qu’un homme d’une trentaine d’année m’invite.
Jusque là, j’avais remarqué qu’il y avait des personnes de tous les âges, mais je pensais que tout ce beau monde venait, comme moi, pour la presse. En fait, pas du tout ! Hormis la caméra, un photographe et deux ou trois journalistes, tout le monde avait payé son entrée et était venu en quête de rencontres amoureuses. Évidemment, je n’ai pas pu refuser et j’ai dansé avec lui. J’étais tellement mal à l’aise qu’à force de regarder dans toutes les directions (pour éviter son regard), je lui ai écrasé le pied avec mes boots de ranger ! Au moins, il ne m’a pas ré-invitée…
2 minutes, 5 passes, 3 petits tours et puis s’en va !
21h (environ) : la séance de speed dancing commence. Les lumières se tamisent, les spots s’allument et la salle de fitness se transforme littéralement en disco. Le Dj lance un premier morceau au choix, c’est la salsa qui l’emporte. Le moment de mettre en application les pas que la prof nous a montrés est venu. Bon, c’est plus dur quand elle n’est pas là pour nous montrer comment faire, mais les partenaires se lancent à l’eau.
Je repère un mec près de la technique, seul. Il a une alliance à la main gauche, je me lance. Je me dis qu’il ne tentera pas de me draguer (c’est raté, il croit que c’est moi qui le drague !). Les 2 minutes sont déjà terminées (ouf) et un autre morceau, rock cette fois, s’enchaîne. Mon obligation de changer de partenaire, me fait revenir vers les filles (loin du mec marié, faut pas déconner).
21h30 : les couples se sont succédés sur la piste. Pourtant la pluspart est un peu déconcerté. Pas évident de rester juste 2 minutes sur un style de musique et de passer à un autre. Finalement la partie speed dancing est la moins bien réussie. Je n’ai pas accroché et j’ai trouvé frustrant que la musique soit coupée toutes les 2 minutes.
Heureusement le buffet a été installé, minis-pizzas, apéritifs, champagne et jus de fruits. Après l’effort, le réconfort, c’est ce qu’on dit ! Et ça donne des forces pour la suite de la soirée.
Dancefloor all the night !
21h45 : le DJ est enfin libre de mixer les morceaux qu’il veut, comme il veut. Le niveau sonore augmente un peu et les filles se mêlent vraiment sur la piste. Plus d’obligation, plus de 2 minutes maximum, on danse en toute liberté, comme en boîte.
La soirée dansante est lancée ! Les badges sont le seul indicateur à retenir si on veut revoir par la suite son beau cavalier blond au rythme endiablé. Ne les perdez pas de vue, derrière le nom d’une danse, peut se cacher un rendez-vous galant. Après tout, même si l’important c’est d’y participer, on vient quand même pour gagner.
Il est 22h passé, le moment est venu pour moi de m’éclipser. Je ne veux pas que l’on retienne mon « Paso Doble » plus que ça. Je récupère mes affaires, remercie et repars. A l’accueil la personne me demande si j’ai repéré un nom qui me plaisait, je m’explique et m’excuse. Être journaliste ce n’est pas facile tous les jours.
Il faut que je me dépêche, mon homme m’attend à la maison (d’ailleurs les trois appels manqués sur mon portable, me font dire qu’il est impatient !).
Par Margaux Rousselot de Saint Céran
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