Le 26 octobre dernier, l’Assemblée nationale a voté le remboursement de l’IVG à 100% pour toutes les femmes dès 2013. Le sujet fait débat, et pourtant, les détails d’une Interruption Volontaire de Grossesse sont parfois un peu flous. Le procès de Bobigny fête ses quarante ans. A l’époque, Marie-Claire Chevalier a 16 ans, elle se […]
Le 26 octobre dernier, l’Assemblée nationale a voté le remboursement de l’IVG à 100% pour toutes les femmes dès 2013. Le sujet fait débat, et pourtant, les détails d’une Interruption Volontaire de Grossesse sont parfois un peu flous.
Le procès de Bobigny fête ses quarante ans. A l’époque, Marie-Claire Chevalier a 16 ans, elle se fait violer, tombe enceinte puis se fait avorter. La jeune fille, sa mère et trois de ses collègues de travail sont mises en examen et défendues par l’avocate Gisèle Halimi. Ce procès prend une tournure politique et a contribué à la dépénalisation de l’avortement, trois ans plus tard, avec la loi Veil. Toujours aussi engagée, l’avocate a déclaré, lors d’une conférence de presse au Barreau de Paris mardi 13 novembre, qu’une « femme qui ne veut pas donner la vie ne doit pas la donner ».
Une IVG se pratique jusqu’à la douzième semaine de grossesse, au terme des 14 semaines après les dernières règles. La loi offre la possibilité à toute femme enceinte « qui s’estime placée dans une situation de détresse de demander à un médecin l’interruption, de sa grossesse ». Dans le cas où la femme est mineure, le consentement du père ou de la mère, -ou l’accompagnement d’une personne majeure de son choix-, est nécessaire.
Deux consultations sont obligatoires avant d’effectuer un IVG. Au cours de la première, le médecin explique tous les détails liés à cette interruption de grossesse : les méthodes, les risques, les lieux… Puis, après un délai d’une semaine obligatoire, la femme enceinte confirme sa volonté d’avorter lors d’une deuxième consultation et choisit sa méthode. L’IVG chirurgicale est pratiquée jusqu’à la fin du délai légal de 12 semaine. En revanche, les médecins utilisent l’IVG médicamenteuse jusqu’à la fin de la 5ème semaine. Une visite de contrôle permet ensuite de vérifier l’intervention.
Le gouvernement met à disposition ce guide, très clair et bien pratique. Par ailleurs, le Centre de Documentation Médicale sur l’Avortement répond à toutes les questions, leur n° vert 0 800 202 205 est disponible tous les jours de 10h à 20h.
Par Marie-Sarah Bouleau
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