Interview de Karine et Vincent Perez à l’occasion du film « Un baiser papillon »
Ecrit par Emeline Salomezle 7 juin 2011
« Un baiser papillon » est en salle depuis le 1er juin 2011. Dans son premier long métrage, Karine Silla Perez dirige son mari Vincent Perez d’une main de maître. Truc De Nana les a rencontrés. Pourquoi avoir choisi ce titre ? Karine : Le baiser papillon c’est celui qu’on fait à ses enfants avec […]
« Un baiser papillon » est en salle depuis le 1er juin 2011. Dans son premier long métrage, Karine Silla Perez dirige son mari Vincent Perez d’une main de maître. Truc De Nana les a rencontrés.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Karine : Le baiser papillon c’est celui qu’on fait à ses enfants avec les cils. Pour moi, le papillon représente la grâce, l’éphémère et l’envol.
Vincent : Dans « Un baiser papillon », on passe d’une histoire à une autre et chaque personnage se trouve dans un moment charnière de son existence.
Comment avez-vous réussi à convaincre les acteurs de jouer dans votre premier film ?
Karine : J’ai essayé de les entrainer dans mon histoire. Ce film était tellement nécessaire. Il devait se faire. Ca ne pouvait être autrement. J’ai considéré chaque petit rôle comme s’il était mon personnage principal. Dans ce film, chaque petite apparition apporte une grande richesse.
Y-a-t-il un fond autobiographique dans votre film ?
Karine : Oui car ce que vivent mes personnages, mes proches l’ont aussi vécu. J’en parle donc avec beaucoup d’expérience et de vécu.
Vincent : Ce sont des histoires que tout le monde vit. On a tous, un jour ou l’autre, été confrontés au deuil ou à la séparation.
Vincent, vous vous dites proche de votre personnage. Quels points communs avez-vous avec Louis ?
Tout comme mon personnage, je suis quelqu’un d’obsessionnel dans mon travail. Dans « Un baiser papillon », les filles de Louis sont jouées par les miennes. Je n’ai donc pas eu besoin de fabriquer un personnage. J’ai pu être dans une sincérité.
Dans votre film, Marie (Elsa Zylberstein) croit aux miracles, Billie (Valeria Golino) aux signes et Louis (Vincent Perez) au travail. Et vous Karine, en quoi croyez-vous ? Quelle est la clé de la réussite selon vous ?
Karine : La vie est un mélange de volonté, de travail et de miracles. Nous avons tous besoin d’une petite part de miracles et de chance. La naissance est le premier miracle de la vie. Mais il n’y a pas que ça. Il faut aussi y mettre du sien.
Avez-vous rencontré des difficultés pendant le tournage ?
Karine : Ce film a existé grâce à une chaîne humaine. Tout le monde a mis du sien pour qu’il voie le jour. Le destin, lui aussi, nous a beaucoup aidé. Nous n’avions que 45 jours pour tourner donc on a eu très peu de prises. Mais les obstacles qui se trouvaient devant moi ne me semblaient pas infranchissables.
Karine, qu’est-ce que ça vous a fait de diriger vos propres filles ?
J’ai vu les premiers pas sur scène de mes filles au théâtre et j’ai eu envie de les filmer. Mais je voulais que le choix vienne d’elles.
Quel était le but de ce premier film ?
Karine : J’aime les gens, les marchés, le métro, les heures de pointe, le monde et la foule. J’ai donc voulu faire un film sur les préoccupations de tout le monde. Je voulais que chacun puisse s’identifier à ce film. J’avais envie de faire un film sur les autres, sur ce qui nous rassemble et non sur ce qui nous divise. Ce film incite à se rapprocher des autres. Je pense vraiment que l’on est enrichi que par l’autre.
Qu’est-ce que vous retenez de ce premier film ?
Karine : Ce film m’a donné une confiance folle. Il m’a fait comprendre l’importance d’oser. Quand des portes se ferment, il faut tout faire pour les ouvrir.
Vincent : En regardant Karine travailler, j’ai appris qu’il ne fallait jamais prendre un non pour un non car si on creuse bien, il y a toujours un oui derrière.
Quels sont vos projets maintenant ?
Karine : Je travaille sur mon prochain film intitulé « Le Père Noël est africain ». Il s’agit d’un film sur les relations humaines et la biculture. Le message est le même, où qu’on aille on est tous pareil.
Ne manquez pas la sortie d’« Un baiser papillon ». Le 1er juin, vous pourrez également retrouver Vincent Perez à l’affiche de « Monsieur Papa » réalisé par Kad Merad.
Propos recueillis par Emeline Salomez
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