Infections nosocomiales : quand l’hôpital nous rend malades …
Ecrit par Justine Andansonle 1 juin 2010
La nouvelle est tombée hier : Guillaume Depardieu est décédé à l’âge de 37 ans, des suites d’une pneumonie foudroyante contractée la semaine dernière alors qu’il était en tournage en Roumanie. Outre le fait d’être le fils de Gérard, il était connu pour son talent d’acteur écorché vif mais également pour s’être fait volontairement amputer […]
La nouvelle est tombée hier : Guillaume Depardieu est décédé à l’âge de 37 ans, des suites d’une pneumonie foudroyante contractée la semaine dernière alors qu’il était en tournage en Roumanie. Outre le fait d’être le fils de Gérard, il était connu pour son talent d’acteur écorché vif mais également pour s’être fait volontairement amputer d’une jambe en 2003, afin de mettre un terme aux douleurs causées par la maladie nosocomiale dont il souffrait depuis 1995 . A la suite de quoi, il était en quelque sorte devenu le porte-parole des milliers de Français atteints d’une semblable infection, ayant même formé le projet de créer une fondation pour leur venir en aide.
Les infections nosocomiales toucheraient chaque année entre 700 000 et un million de personnes en France, et seraient la cause du décès de 4000 d’entre eux, ce qui est d’autant plus inquiétant qu’elles se contractent…à l’hôpital . En effet, on appelle maladie nosocomiale toute infection absente au moment de l’admission du patient et qui se déclare donc au sein de l’établissement dans lequel il est hospitalisé au bout de 48 heures (ou dans les 30 jours suivant l’opération, s’il y en a eu une). Elles sont de plusieurs types, les plus fréquentes étant les infections urinaires (environ 40 % des cas). Elles peuvent aussi toucher la peau, les poumons et, plus rarement, les os, comme dans le cas de Guillaume Depardieu.
Les infections nosocomiales sont dues à des bactéries qui sont, soit déjà présentes dans notre corps (comme le tristement célèbre staphylocoque doré, pourtant indispensable à notre digestion et inoffensif tant qu’il demeure dans notre estomac) soit présentes dans notre environnement (air, eau…). La contamination peut se faire de façon directe – c’est ce que l’on appelle l’auto-infection – ou par un agent extérieur, c’est-à-dire un autre malade ou, plus fréquemment, le personnel soignant, dont l’hygiène est souvent insuffisante. Certaines infections sont également dues à un matériel médical mal stérilisé. Flippant, n’est-ce pas ? De quoi vous faire réfléchir à deux fois avant d’aller vous faire soigner à l’hôpital !
Sachez cependant que depuis quelques années, la France a entrepris de lutter contre ce véritable problème de santé publique, en créant notamment plusieurs organismes chargés de la surveillance et de la prévention de ces maladies, comme le CTIN (Comité Technique des Infections Nosocomiales, devenu le CTINILS en 2004). La principale mesure de prévention ? C’est aussi la plus évidente : une hygiène sans faille de la part des patients, de leur entourage, du personnel soignant et des locaux hospitaliers.
Pour en savoir plus : il existe de nombreux sites consacrés aux infections nosocomiales mais vous pouvez commencer par celui du Ministère de la Santé ([url=http://www.sante.gouv.fr/]Sante.gouv[/url], ainsi que par [url=http://nosobase.chu-lyon.fr/]Nosobase.chu-lyon[/url].
Par Caroline Salvetti
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