Il y a 63 ans nous, les femmes, obtenions le droit de vote. Il y a 18 ans Catherine Trautmann devenait la première femme maire d’une ville de plus de 100 000 habitants. Et aujourd’hui, la femme qui paye des impôts, élève parfois seule ses gosses, la femme diplômée n’a toujours pas été reconnue comme […]
Il y a 63 ans nous, les femmes, obtenions le droit de vote. Il y a 18 ans Catherine Trautmann devenait la première femme maire d’une ville de plus de 100 000 habitants. Et aujourd’hui, la femme qui paye des impôts, élève parfois seule ses gosses, la femme diplômée n’a toujours pas été reconnue comme l’égale de l’homme en matière d’emploi.
A niveau égal d’étude et à poste similaire, un homme touche un plus gros salaire que sa collègue (11% inférieur). Pourquoi ? Une peur de la maternité et donc de demande de congés. A croire qu’à peine arrivée dans un boulot on ne pense qu’à devenir maman. L’expression working girl n’est toujours pas arrivée aux oreilles des PDG, peut-être faudrait-il leurs envoyer la newsletter Truc de Nana. Enfin bref, le salaire n’est pas le seul souci auxquels nous sommes confrontées, il y a également ce tristement célèbre plafond de verre.Une image qui explique l’impossibilité des femmes à progresser jusqu’au plus haut statut d’une entreprise. « Donner un poste important à Janine, mais voyons tu es dingue elle n’a pas les couilles pour ça ! » ah bon ? Pourtant une étude de McKinsey (parue en octobre dans Les Echos) montre (et démontre) que les entreprises comptant une plus grande proportion de femmes dans leurs comités de direction sont les plus performantes financièrement.
Donc la première raison est : notre travail est moins bon. La deuxième raison : une faille dans le réseau. Késako ? Et bien c’est une femme qui après les heures de boulot à autre chose à faire qu’aller s’envoyer des verres avec ses collègues de bureau. Et c’est également après les heures traditionnelles que notre carrière évolue. Donc vous avez compris mesdames, si vous voulez réussir expliquez à Jules qu’il faut « réseauter » jusqu’à pas d’heure.
Pire encore les femmes sont plus durement touchées par le chômage. Mais parce qu’elles veulent travailler et nourrir leurs enfants elles n’ont qu’une possibilité : le temps partiel. Sur la totalité des travailleurs à temps partiel 82,1 % sont des femmes. Une situation tout simplement honteuse, faudrait-il qu’on brûle à nouveau nos soutiens-gorge pour être entendues ?
Le gouvernement a décidé de mettre les bouchés double face à ces disparités honteuses. Xavier Bertrand a annoncé des sanctions financières à l’encontre des entreprises qui n’auront pas réglé les écarts salariales d’ici 2010. A croire qu’avec les mecs c’est toujours pareil, il faut secouer le bâton pour se faire entendre !
Par Belinda Kheddouche
#égalité #droits #femme #homme #lutter #parité #psychologie #travail