Election présidentielle française 2012 : ce que pensent les nanas
Ecrit par Justine Andansonle 19 avril 2012
A moins d’avoir passé les six derniers mois dans une caverne sans eau ni électricité, vous avez bien remarqué, dimanche, nous votons ! Six mois que les candidats s’égosillent pour nous faire entendre leurs idées afin que je jour J, nous glissions dans l’urne le sésame qui leur ouvrira les portes de l’Élysée. Cette campagne […]
A moins d’avoir passé les six derniers mois dans une caverne sans eau ni électricité, vous avez bien remarqué, dimanche, nous votons ! Six mois que les candidats s’égosillent pour nous faire entendre leurs idées afin que je jour J, nous glissions dans l’urne le sésame qui leur ouvrira les portes de l’Élysée.
Cette campagne me laisse perplexe. Si j’ai déjà mes favoris, j’ai voulu savoir autour de moi ce qu’en pense familles, amis, proches. Ce qu’elles pensent surtout, car j’ai choisi de me tourner vers les femmes. Pour leur demander ce qu’elles pensent de la campagne, et de ce qu’elles voudraient entendre les concernant. Morceaux choisis.
Voici tout d’abord les plus concrètes :
Salomé T. passe son bac : « Il faudrait que l’on propose plus de choix dans les baccalauréats. Avec trois options seulement, c’est trop difficile de choisir ».
Esther V. : « Ça vole pas très haut ce débat. Ils passent tous beaucoup de temps à s’envoyer des piques ou à répondre aux piques des autres. Moi je trouve qu’on n’a pas assez parlé de la cause animale, à part de la viande hallal, pour embêter les musulmans. Pourtant, les animaux sont les oubliés des élections. Ils sont sans voix, au sens propre comme au sens figuré. Et puis bien sur, je voudrais l’égalité des salaires hommes/femmes. Car au même poste, avec les mêmes compétences, on gagne encore en moyenne 25 % de moins qu’eux. »
Marine B. : « Moi, le droit des femmes, je n’y pense pas vraiment. Je pense surtout au droit des gays, la France ne bouge pas vraiment de ce côté. Je ne sais pas du tout pour qui je vais voter. »
Audrey B. s’insurge : « Je pense aux femmes battues ou en difficulté. Il faudrait augmenter les structures pour les accueillir, leur donner une priorité à l’accès au logement. Mais il y a aussi la politique internationale, la protection de l’environnement, les enfants maltraités, le vieillissement de la population, la recherche contre le SIDA, les soins en hôpitaux psychiatriques. Pourquoi n’entend-on pas parler de tout ça ? »
Pour Alexandra D., c’est la culture qui prime : « Je déplore le fait de ne pas avoir entendu le mot « culture » cité une seule fois depuis le début de la campagnes. Dans les moments de crise, c’est pourtant l’art et la beauté qui aident à ne pas perdre les pédales. Culture, culture, culture, c’est le fil directeur de notre identité nationale et une valeur sure d »intégration sociale. Par contre il y a en a VRAIMENT assez que ma boite email soit bombardée de messages militants a tout va! Vivement qu’on y soit! »
Maïa N. demande aussi plus de concret : « Je voudrais qu’on arrête les abstractions, et qu’on parle des moyens de changer la mentalité démodée de la France dans les entreprises, et la violence insupportable dans les banlieues et les écoles. Je souhaite aussi plus d’organisations pour encourager la solidarité -et non la rivalité- entre les rares élues! »
Pour Catherine V., il est question de fiscalité et de fonction publique : « Combien de personnes jouissant de très hauts revenus et travaillant dans des institutions internationales sont exemptées d impôts de toutes sortes et ne participent donc pas à l effort national ? Est-ce que c’est juste ? Et puis à valeur et à carrière égale qui va rééquilibrer la présence des femmes aux postes de direction dans la fonction publique ? »
D’autres réponses plus déconcertantes concernent les femmes en politique. Pourquoi font-elles ce choix ? Sont-elles représentatives de ce que nous sommes ?
Clara B. « Je trouve que c’est la honte que la seule femme qui ait une chance dans les élections soit Marine Le Pen. Où sont les femmes politiques importantes à droite comme à gauche aujourd’hui ? »
Elena A. : « Pour pousser une femme dans une telle voie, ne peut-il y avoir que la rage comme moteur ? Et pourquoi ne pas se poser la même question pour les hommes ? J’aimerais bien un jour pouvoir avoir confiance en un(e) politicien(ne) et voter pour lui(elle) le cœur serein. Pas ici, pas maintenant. »
Enfin j’ai choisi de vous faire partager l’opinion de Sheena G. Elle est américaine, donc ne votera pas ici, et décortique dans son blog « Flirt Like a French Girl » nos habitudes et mœurs. Pour elle, l’électorat féminin n’est pas considéré à part entière. Tandis qu’aux États-Unis c’est presque un lobby. « Il y a un clairement un manque de discussions dans ces élections au sujet des femmes. Mais des questions sociales, telles que l’avortement, la contraception et l’égalité des salaires ont déjà été décidés, et ne sont pas perpétuellement remises en causes comme aux US ».
Ainsi on n’est pas plus mal loties ici qu’ailleurs. Et pour prendre votre destin entre vos mains, dimanche allez voter !
Par Nina Adam
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