Est-ce que je peux vous demander de vous présenter brièvement ?Eh bien, Clarika, c’est mon cinquième album qui vient après deux ans de tournée avec beaucoup de concerts, je l’ai écrit assez vite dans la foulée. Il est co-réalisé par Jean Jacques Nyssen et Florent Marchet qui avait déjà fait une composition pour le 4e […]
Est-ce que je peux vous demander de vous présenter brièvement ?Eh bien, Clarika, c’est mon cinquième album qui vient après deux ans de tournée avec beaucoup de concerts, je l’ai écrit assez vite dans la foulée. Il est co-réalisé par Jean Jacques Nyssen et Florent Marchet qui avait déjà fait une composition pour le 4e album. C’est un ami et on avait envie d’aller plus loin dans cette collaboration, on a pensé qu’il amènerait avec son univers une couleur vers laquelle on avait aussi envie d’aller.
Donc ce nouvel album, « moi en mieux », comment le qualifieriez vous ?On a creusé une veine « pop » qu’on avait déjà un petit peu mais qu’on n’avait pas forcement exploité comme on voulait. J’avais envie que cet album soit moins éloigné de ce qui se passe sur scène, dans l’énergie, dans l’ambiance. Il y avait une grosse différence entre ce que je projetais en studio et sur scène dans mes albums précédents. La, le coté pop se rapproche plus de ce que je fais en concert. Malgré tout la conception fut plutôt semblable; après pour l’enregistrement on a eu la chance de pouvoir s’installer longuement dans un studio à Paris chez Florent (Marchet) ce qui nous a permis de chercher, retravailler, mettre les mains dans le cambouis. C’était une espèce de petit laboratoire musical qui nous a offert une grande liberté sur les arrangements et la possibilité d’aller assez loin sur chaque morceau.
La précédente tournée s’est achevée début 2008, quand avez-vous trouvé le temps de préparer vos nouveaux textes ?Je les ai écrits rapidement en quelques mois juste après. C’est vraiment quelque chose que je ne peux pas faire en tournée où on est énormément accaparé avec un gros rythme, on se couche tard et on est dans l’excitation des concerts. J’avoue qu’après le concert, je n’ai pas forcement envie d’aller m’isoler dans ma chambre pour écrire, j’ai plus envie d’aller boire un coup avec les potes, manger et se détendre; donc on se couche tard, on se lève un peu à la ramasse. Y a des gens que cela porte pour écrire, moi non…C’est une ambiance de groupe.
Des projets à court terme ?On sort tout juste l’album dans deux semaines après qu’il ai été repoussé plusieurs fois, et ensuite on commence par les festivals printemps été avant d’entame la tourné à l’automne avec notamment deux passages déjà prévus à La Cigale. On ne pourra pas tout faire cette année donc on fera probablement une autre partie des festivals l’année prochaine.
De nombreuses dates et tournées, la scène est réellement quelque chose de particulier pour vous ?Le studio est un travail beaucoup plus ponctuel et concentré. J’écris des chansons pour monter sur scène, c’est la que j’ai vraiment l’impression d’exercer mon métier. C’était mon envie première, ma « carotte », mais après j’ai aussi trouvé du plaisir à l’écriture. Je ne suis pas hyper productive mais ce qui me pousse c’est de pouvoir les faire en concert ensuite.
Un souvenir particulier justement sur scène ?Oui, au Francofolies de La Rochelle j’avais carte blanche pour les invités et j’avais donc fait venir Richard Sanderson, le chanteur original de la Boum, un film qui m’a bercé. On a fait un duo sur « dream of my reality » ou il est apparu dans un halo de lumière. C’était le délire, toute la salle s’est levée en reprenant la chanson. C’est un souvenir très drôle. J’en ai d’autres; à l’Olympia je suis rentrée sur « les garçons dans les vestiaires » portée par des hommes bodybuildés et huilés (dans l’esprit du clip avec les rugbymans du Stade Français). Je me la suis pété grave ! Ce qui était très drôle c’était le contraste avec mon mari Jean Jacques Nyssen, pas vraiment culturiste, et qui portait un t-shirt avec un gros cœur.
Toutes vos chansons sont très proches du quotidien, l’inspiration vient de l’expérience et du vécu ou de l’imaginaire ?Un peu des deux. J’aime bien apporté de la poésie dans le quotidien, en parler, et raconter des choses dans lesquelles on peut se retrouver, s’identifier, et être touché. Je suis beaucoup plus sensible à des observations contemporaines, je n’ai pas une écriture onirique même si j’apprécie cela chez d’autres artistes.
Vous avez des textes extrêmement féminins, la gente masculine est parfois sévèrement égratigné…Toujours gentiment ! Avec humour et même de l’affection. Je ne me sens pas non plus féministe, juste féminine. « Beau comme garçon » (t’es beau comme garçon, mais y a tant d’air dans ta tête, qu’on peut y faire de l’avion …) c’était clairement un petit tacle et puis ça ne parle que d’un certain type de mec. Les rapports homme/femmes sont un de mes thèmes récurrents mais cela fait également partie de ces choses qui nous interpellent constamment. Ce qui est marrant c’est que ce type de chanson est moins présent chez les mecs, je pense que cela est du à l’instinct féminin et au relan de cette libération. On se lâche !
Pour finir, un petit conseil de femmes à femmes pour toutes les lectrices de Truc de Nana ?Wahou ! De femmes à femmes ?! (rires). Deux bains par jours. C’est pas écolo mais… qu’est-ce que c’est bien!
Merci à Clarika pour sa gentillesse et sa disponibilité.
« Moi en mieux » disponible le 16 mars 2009
Pour voir son nouveau clip, rdv dans nos [url=http://www.trucdenana.com/videos-truc-de-nana.php?id_video=108]vidéos[/url] !
Interview réalisée par Régis Teffo
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