Mes mains tapent mais pensent à 3 millions de mots parallèles, similaires, opposés. Je pense à des sentiments, des émotions, des gens, des moments de vie et des états d’âmes. Je me rappelle mon enfance, je souffre en pensant à ces instants difficiles, ces désillusions et ces croyances non fondées. Je souris en réfléchissant à […]
Mes mains tapent mais pensent à 3 millions de mots parallèles, similaires, opposés. Je pense à des sentiments, des émotions, des gens, des moments de vie et des états d’âmes. Je me rappelle mon enfance, je souffre en pensant à ces instants difficiles, ces désillusions et ces croyances non fondées. Je souris en réfléchissant à des fous rires, des mains qui se tendent et des enfants qui vous aiment. Je suis chamboulée, retournée, perturbée. Ce soir, j’ai vu « Into the Wild ».
Le cinéma est un pur moment d’évasion. Ce film me rappelle pourtant mes 25 ans de vie, ce film me rappelle les gens. Vous, moi, nous. Il reflète, de part son histoire vraie, des pensées, des envies, des faiblesses et une force que l’on a tous en nous. Au fond de nous. L’histoire d’un homme hors du commun, ou je dirais en fait tout ce qu’il y a de plus normal …. Christopher Mccandless né en 1968 et mort en 1992. Seul. Dans un bus, en Alaska. Malade, faible comme personne, mais heureux. Heureux et remerciant Dieu. Quelle plus belle leçon de vie ! Ce jeune homme, joué par l’extraordinaire, charmant, et talentueux Emile Hirsch, a vécu peu mais d’une telle façon que cela nous suffit. Son courage de vouloir tout quitter, la civilisation, sa famille et sa vie. Sa force de vie pour vivre et survivre. Et son humanité surtout nous entraine dans un voyage unique. Bizarrement j’ai pleuré tout au long du film, mais la fin, aussi triste soit-elle, est belle et finalement emplie de joie. Je ne vous dirai pas tout, je vous dirai qu’à l’image de la fin, ce film est autant paradoxal que moi ! Ou bien je suis aussi complexe que ce film. Partagé entre l’amour et la haine, la colère et l’envie, la force et le désespoir, ce jeune garçon d’à peine 17 ans nous transporte. Nous émeut. Nous touche. Et là, on remercie Dieu que des êtres humains de la sorte aient existé !
Alors oui, certains penseront que Christopher était fou, d’autres se diront qu’il était inconscient, ambitieux ou encore « mazo ». Moi, je dirais qu’il était simplement courageux et saint. Un utopique au final. Quelqu’un qui croit en quelque chose. N’est-ce pas le plus important ? Croire, espérer, rêver ? Il nous apprend que le plus important n’est pas d’être fort mais de se sentir fort. Voila toute la morale de l’histoire. Sans tenir compte du fait que l’on vit en plein jungle dans une vie de fous où tout va trop vite, tout est trop superficiel et dur. Où les valeurs principalement se dissipent, s’estompent s’effacent…
Moi, celle que l’on surnomme Mme « Portable » et qui n’attend même pas d’être en haut des escalators pour rallumer mes deux petits téléphones et écouter les messages supra inintéressants des amies et autres ribambelles, j’en ai oublié cet outil, qui l’espace de quelques minutes est devenu secondaire, limite ridicule. Tout comme le monde qui vous entoure lorsque vous venez de quitter celui de Christopher alias Alex.
Et puis la vie reprend son cours…
« Quand on pardonne, on aime. Quand on aime, Dieu nous illumine » Ron. Into The Wild
Par Venus Tic ou (Venus Teak ?)
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