La patience est mère de toutes les vertus, cet adage si bien connu pourrait être la définition de l’adoption. Devenir les parents d’un enfant qui n’est pas le nôtre passe par de nombreuses étapes. Que l’on veuille adopter en France ou à l’étranger les démarches sont longues et rigoureuses, et seuls les couples les plus […]
La patience est mère de toutes les vertus, cet adage si bien connu pourrait être la définition de l’adoption. Devenir les parents d’un enfant qui n’est pas le nôtre passe par de nombreuses étapes. Que l’on veuille adopter en France ou à l’étranger les démarches sont longues et rigoureuses, et seuls les couples les plus armés et patients parviendront à leurs rêves. En France, ils sont plus de 25 000 couples à être inscrits sur la liste d’attente des adoptions et près de 10 000 à vouloir tenter l’aventure chaque année. Pourquoi est-ce si dur d’adopter en France ? A quels critères doivent répondre les futurs parents ? Truc de Nana a enquêté pour vous…
Sans vouloir relancer le débat, en ouvrant Gala et Voici on peut penser qu’adopter un enfant est simplissime. Angelina Jolie devient maman tous les mois, Johnny Halliday ramène de son voyage un enfant et Madonna, elle, n’a qu’à claquer des doigts pour être mère à nouveau. Seulement pour nous, pauvres mortels, la réalité est bien différente.
En moyenne un couple peut attendre au moins 3 ans avant que la tentative d’adoption aboutisse. Tout commence par l’obtention de l’agrément, un outil indispensable pour poser une demande d’adoption devant un juge. Il a pour but d’évaluer les capacités éducatives et le profil psychologique des potentiels parents. Une lettre que l’on doit adresser au conseil général de son département. La suite est aux mains du service de l’Aide Sociale à l’Enfance qui jugera si le couple peut entrer sur la liste d’attente. Enfin il faut s’armer de patience et attendre l’heureux coup de fil annonçant l’adoption.
Un processus long qui malgré les rumeurs n’est pas écourté en cas de demande d’adoption à l’étranger. Les démarches sont toutes aussi lourdes au Cambodge ou en Chine que dans l’hexagone. Par contre il est plus difficile d’adopter un enfant français car les demandes sont très nombreuses, on parle de 700 enfants français adoptés chaque année contre 4000 étrangers. Il faut savoir qu’une demande d’adoption sur deux échoue car les critères demandés ne sont pas si simple. Un fait qui prend en compte ceux qui abandonnent et les demandes qui n’aboutissent pas. Etre une femme célibataire n’est pas un plus et un homme encore moins. On favorise les trentenaires, les couples ayant de hauts revenus et ceux qui n’ont pas d’enfant biologique.
Il y a peu de temps un couple français a fait la une de la presse en adoptant deux jumelles grâce à une mère porteuse aux Etats Unis. Envoyés devant le juge ils ont finalement été reconnus fin octobre par la justice française comme les parents des deux petites. Pourtant en France avoir recours à « la gestation pour autrui » est interdit par la loi bioéthique de 1994. Une pratique qui effraie les institutions car cela pourrait créer un véritable commerce autour des mères porteuses. Il n’est pas rare de voir aux Etats Unis des « gestatrices » grassement payées par les futurs parents pour obtenir un enfant. En tout cas, cet arrêt de la cour d’appel de Paris est vu par beaucoup comme un signe d’espoir et un premier pas vers la légalisation des mères porteuses.
Par Belinda Kheddouche
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