Caroline de Surany, une maman, nana du mois de mai

Trucs De Nana : Reprenons dans l’ordre, comment l’aventure media de Caroline Daily a commencé?

Caroline : Il est vrai que rien ne me prédestinait à cela vu que j’ai une formation artistique (Beaux Arts, Concordia, Montréal). Mais après avoir été refusée aux Beaux Arts de Nice et enchaîné les petits boulots, je tombe sur une petite annonce qui a donc été mon premier pas dans cette aventure. FIP cherchait une animatrice et une voix. J’avais la voix, par chance, j’ai fait l’animatrice. Puis FIP Nice ferme ses portes.

J’avais toujours en tête l’idée d’écrire car j’aime bien écrire. L’idée d’être journaliste me plait, je demande donc une formation en interne à Radio France, qui m’est accordée.
Je me lance et rédige mes premières piges, que j’envoie à des journaux: Biba, Cosmo, Glamour. Je propose un test: Quelle est votre stratégie de séduction? L’article plait et Cosmo me l’achète puis continue à me commander des papiers tous les mois.

TDN : Vous avez su séduire car l’aventure a duré, mais comment êtes-vous passée de piges liées à la psychologie à la mode?

Caroline : Oui, l’aventure a duré 7 ans. En 2006, je décide de créer un forum non pas en tant que passionnée de mode, mais en appréhendant la mode comme un bien-être global. Très vite, les filles viennent discuter et poster des photos de leurs looks.
On est au début des blogs mode, c’est le balbutiement, il y a tout à faire et peu de concurrence. C’est dire, j’enregistre 3000 inscrites en une journée.

TDN : Comment ce forum est-il devenu le super blog « Caroline Daily » ?

Caroline : Un peu par la force des choses… car on m’a dit clairement que je ne pouvais plus collaborer avec des pages psycho vu que j’étais sur le créneau de la mode. Mes piges pour Glamour, Closer, Voici prennent fin, mais j’ai continué Cosmo pendant longtemps.
Le succès a été au delà de mes espérances, le blog était lancé. Je postais des photos sur le site et les marques sont clairement venues me chercher par les photos. On me commande des campagnes de pub, je suis sollicitée pour des directions artistiques sur des projets web pour des marques de luxe et de mode comme Louboutin, Simone Pérèle…

TDN : Tout vous sourit et pourtant une destination, l’Inde, va changer votre vision des choses? Pourquoi l’Inde?

Caroline : En effet, je partais régulièrement en Inde pendant un mois pour faire une vraie coupure. Même si la vie est rude, car par exemple, on risque sa vie en traversant, c’est un pays qui fait du bien. Dans cette même période, je fais 2 fausses couches. L’idée de partir m’installer là bas, de faire autre chose, commence donc à émerger doucement.

TDN : Et vous décidez de partir en Inde en 2012, avec un projet?

Caroline : Déjà, je ne suis pas seule, je pars avec mon mec et l’idée de faire quelque chose dans ce pays. Hasard des rencontres et des opportunités, je me retrouve styliste pour une marque indienne dans la cadre d’une ONG qui a pour but l’émancipation des femmes de pêcheurs et la reconstruction post tsunami. Je dessine des sacs et des vêtements confectionnés par des femmes de pêcheurs. Mais au vu de la chaleur, on ne travaille que le matin et l’après midi, je peux faire autre chose.

TDN : Et c’est là que vous décidez d’entreprendre des formations ?

Caroline : Je reviens à mes premiers sujets de piges, ceux ancrés dans la psychologie.
Je décide de commencer une formation à distance de life coach, de développement personnel. Je me forme également aux techniques de watsu, de yoga, de reiki, une discipline japonaise qui rééquilibre les énergies.

TDN : Vous rentrez en France, forte de ces nouvelles connaissances ?

Le retour a été difficile car nous avions envisagé de rester. En fait, je tombe enceinte et je ne voulais pas accoucher là bas. Je mets au monde mon petit garçon Adam qui a un an et j’ai enchainé, vu mon âge:) sur un deuxième, un autre petit mec qui a à peine un mois.

TDN : Expliquez-nous comment vous avez su traduire toutes ces formations acquises en véritables expertises.

Caroline : De retour à Paris, j’ai ouvert mon cabinet de développement personnel. Je propose des coaching en tout genre, sur le plan professionel, personnel, à des jeunes, moins jeunes. Cela peut être très varié. Cerise sur le gâteau… j’accompagne aussi des touristes américains venus faire du shopping à Paris et les assiste en tant que coach en style. Je donne aussi des cours de chance à la School of life, car j’estime que la chance est une compétence. Je participe à des ateliers, dans les écoles. Je fais plein de choses et c’est cela qui me plait.

Je termine cette sympathique itw par mes 2 traditionnelles questions…

TDN : Quelle question auriez-vous aimé que je vous pose et que je ne vous ai pas posée?

Caroline a tellement fait de boulots qu’elle a eu raison de proposer cette question car la réponse est surprenante: « Quel métier le plus fou avez-vous fait? »
Elle m’a répondu (car je lui ai posé, trop curieuse) Professeur de sirènes aux Maldives. J’avoue… Original!

TDN : Que diriez-vous aux nanas qui vont vous lire?

• On se pose beaucoup de questions mais on a souvent la réponse en soi.
• C’est bien d’apprendre sur soi pour se rendre disponible envers les autres.

Vu que Caroline est une jeune maman accomplie de déjà 2 bébés en un an et que nous sommes au mois de mai, le mois où l’on fête les mamans, on lui a posé des questions de mamans.

• Comment avez-vous vécu ces naissances?

Je les ai très bien vécues. Pour le premier, j’ai refusé la péridurale et ai voulu un environnement adapté, lumière tamisée, et ai accouché dans une baignoire. Pour le second, j’avoue avoir voulu la péridurale.

• Quelle maman êtes-vous en un mot?

Je suis addict à mes bébés.

• Quelle éducation aimeriez-vous donner au vu de tous vos enseignements?

Je lis beaucoup d’articles de parentalité positive. Je lis surtout les livres d’Isabelle Filliosat qui développe des principes qui me plaisent et que j’ai envie de retranscrire. Par exemple, il ne faut pas donner d’émotions négatives aux enfants, c’est contre productif. Un enfant ne fait pas de caprice avant l’âge 4 ans, etc… et tellement d’autres choses à lire.

• Quelle appli utilisez-vous en tant que maman?

En fait, je ne suis pas hyper connectée. Comme je ne peux faire que des trajets en bus avec les 2, j’utilise l’appli Transit App.

En tant que femme et ex modeuse reconnue, comment définiriez-vous maintenant votre style?

J’aime me sentir jolie. C’est important pour moi. Cela me donne le moral. Je ne traînerais jamais en pyjama chez moi. Mais ce n’est plus essentiel pour moi.

Caroline a un parcours qui peut faire réfléchir toutes les nanas que nous sommes. Après des années de sorties, de rencontres peut-être mondaines, futiles, même s’ il y avait du travail dans cette période de vie! Aujourd’hui, Caroline recentre son énergie sur les connaissances de l’autre et veut mettre l’humain au sein de ces projets personnels.

Elle me dit de sa douce voix, j’ai envie de faire du bien et le meilleur retour que je puisse constater est de voir les gens heureux. Tout est dit. Si vous voulez retrouvez Caroline dans ses activités, allez sur son site.