Brigitte, ou deux it-girls en toute simplicité

Comment est né « Brigitte » ?

Sylvie : L’idée a germé dans la tête d’Aurélie quand on a travaillé ensemble sur son deuxième album. J’avais mis en musique quatre textes, et ça c’est très bien passé, on en était très fières.

Aurélie : C’est marrant parce qu’on n’était pas des copines au début. Un jour, on m’a dit de la rencontrer, pour écrire les textes, on se voyait juste pour travailler, c’est tout. Et au fil du temps, j’ai eu très envie de travailler avec elle. C’était un peu comme si j’avais découvert quelque chose que j’aime chez mes amis en Sylvie, à travers notre travail. Je voulais faire un truc avec elle, pas une autre, et quand elle a dit oui, j’ai trouvé ça chamné ! On s’est découvertes à travers ce qu’on a de plus intime, l’écriture. Entre nous, c’est une sorte de ping-pong, il n’y a pas de rôles définis. On s’est assises toutes les deux autour d’une table de salle à manger, et on a écrit l’album entièrement ensemble. On sort direct ce qui nous passe par la tête, il y a un côté hyper naturel, tu sais que l’autre ne va pas te juger, il y a une espèce de bienveillance qui fait qu’on ose, on surenchérit sur la folie et la fantaisie de l’autre, et c’est justement ça qui fait Brigitte.

Pourquoi avoir choisi ce nom ?

Aurélie : En fait, on trouvait ça marrant d’avoir un seul prénom pour nous deux. Et puis, Brigitte, c’est Brigitte Lahaie, Brigitte Bardot, Brigitte femme de flic, Brigitte Fontaine, Brigitte Nielsen, c’est le prénom de la voisine, c’est féminin pluriel, c’est des femmes qui ont osé dire, faire, montrer des choses, c’est pour nous l’image de la femme libre.

Sylvie : Aujourd’hui ce prénom à un côté ringard et rétro, et en même temps, c’est des nanas comme Bardot, Lahaie, tellement avant-gardistes, libres, c’est dommage que ça soit devenu presque désuet, il fallait le remettre à l’ordre du jour.

Comment la musique est-elle arrivée dans votre vie ?

Aurélie : Il n’y a toujours eu que ça qui m’intéressait dans la vie. On n’a pas quitté un métier pour faire de la musique. On a fait des études, mais ça n’a pas duré très longtemps. J’ai fait droit, mais quelque part, ce n’était pas prévu que j’en fasse dans ma vie…

Sylvie : J’ai toujours été bercée par la musique. Je pense que j’ai fait une fac d’attente, pendant cette période, j’étais comme dans une attente de quelque chose. J’ai commencé à jouer de la musique à la fac, et c’est devenu une évidence, il n’y avait que ça qui m’intéressait, je savais que j’étais faite pour ça.

Comment définiriez-vous votre style musical et quelles sont vos influences ?

Aurélie : On dit qu’il n’y a pas de chapelle chez nous, on n’appartient à aucune culture particulièrement. Je suis toujours un peu embêtée avec cette question, parce que je ne sais jamais quoi répondre. C’est large, ça va de Marylin Monroe à Joni Mitchell, en passant par Klaus Nomi, Brigitte Bardot, la musique classique, Kennedy…Notre musique c’est tout ça, on a une culture du tube, car on adore danser sur des tubes qu’on kiffe parce que c’est chamné, et en même temps on a une culture à nous, et pas de snobisme par rapport à rien.