Ariane Moffatt : « Mon but est de toucher le plus de gens possible »
Ecrit par Justine Andansonle 1 juin 2010
Juste avant qu’elle ne reparte au Québec, Ariane Moffatt, celle qui chante « Je veux tout », et qui a sortit son troisième album « Tous les sens », a trouvé quelques minutes à nous accorder.Est-ce que vos chansons sont inspirées de votre vie ?Non pas du tout. C’est sûr que pour exprimer les émotions […]
Juste avant qu’elle ne reparte au Québec, Ariane Moffatt, celle qui chante « Je veux tout », et qui a sortit son troisième album « Tous les sens », a trouvé quelques minutes à nous accorder.
Est-ce que vos chansons sont inspirées de votre vie ?Non pas du tout. C’est sûr que pour exprimer les émotions présentes dans mes chansons je dois m’inspirer de ce que je vis, mais c’est tout.
Quelle est votre chanson préférée de votre dernier album ? L’équilibre. Cette chanson a un côté électro, intimiste et orchestral. C’est ma préférée.
Qu’est qui différencie cet album des deux précédents ? Sa légèreté. Il est moins tourmenté, et possède un aspect de corde et de cuivre que je n’avais jamais exploré avant. Ce qui relie mes trois albums, c’est ce mélange un peu électro.
Vous avez fait des chansons en featuring avec Yaël Naïm. Pour la suite, avez-vous encore des projets en commun avec la chanteuse ? Non, pour l’instant je n’ai rien de prévu dans le futur avec elle. Mais on verra ce que l’avenir nous réserve.
Quelles sont vos sources d’inspiration pour vos musiques ? L’amour en est une, pour faire original ! (Rires). Je fais aussi des chansons sur le mystère de notre fort intérieur, le comportement humain, les relations entre les gens. Dans mes chansons, je cristallise ces états.
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Avez-vous toujours voulu travailler dans le monde de la musique ? Non, pas toujours, même si ça m’est quand même venu assez jeune. Je voulais travailler dans le théâtre ou dans la communication. Mais j’ai eu le magnétisme pour le piano, puis la guitare et la batterie, donc je me suis lancée dans la musique.
D’où vous vient cette passion pour la musique ? C’est mystérieux car je n’ai pas de parents qui travaillent dans le milieu, ça ne vient donc pas d’eux. Cette passion date plutôt de ma jeunesse. Le fait d’avoir été à des concerts très jeune joue sûrement un rôle. Ca devait déjà être un peu en moi.
Vous avez été dans des groupes avant de vous lancer dans une carrière solo. Pourquoi ne pas avoir continué à jouer dans un groupe ?Pour moi, ça allait de soi que j’allais me lancer dans une carrière solo, car ce n’étaient pas mes chansons, et pour moi la musique, c’est composer. Mais maintenant, quand je vois la solitude, je me dis qu’un groupe, ça doit être cool aussi. Peut-être qu’un jour je ferais à nouveau partie d’un groupe.
Comment expliquez-vous que vous soyez récompensée au Canada et pas en France ? Les Français commencent à me découvrir, donc ça prend du temps. Mais peut-être que je ne serais jamais récompensée en France. Le temps nous le dira (rires). Mais je recommence en France ce que j’ai fait au Canada. Cependant, pour moi, les récompenses, ce n’est pas ce qu’il y a de plus important. Je suis venue en France pour essayer de conquérir un nouveau public, et avoir l’occasion de faire des concerts dans des plus grandes salles. Je veux vivre quelque chose de nouveau par rapport au Québec.
Espérez-vous avoir un jour autant de notoriété en France qu’au Canada ? J’ai le rêve de faire découvrir ma musique au plus de gens possible. C’est pour ça que je passe autant de temps en France. Mon but, c’est de toucher le plus de gens possible. L’aspect show-business et faire des CD pour vendre, c’est moins mon truc.
Pourquoi avoir choisit de conquérir le public français plutôt qu’un autre ? C’est avant tout une question de langue parce que je chante en Français. Et pour les artistes, après le Québec, c’est généralement en France qu’on vient. On veut voir si on peut toucher un autre public ayant une autre culture
Etes-vous une artiste engagée ? Je suis engagée de plus en plus comme citoyenne. Mais mes chansons ne sont pas politiquement ou socialement engagées. Je ne raconte pas des histoires de sociétés. Ma chanson « 17 mai » dans mon dernier album touche à un sujet de société, mais c’est tout. On ne peut pas dire que je sois une chanteuse engagée.
Faîtes-vous partie d’une association ? Je suis porte-parole des jeunes musiciens du monde, un organisme qui aide les enfants issus de milieux défavorisés à apprendre la musique traditionnelle de leur pays. Il y a des écoles en Inde et au Québec.
Pourquoi cette association plutôt qu’une autre ? Ca touche mes grandes passions : la musique, l’Inde et les enfants. Et je revenais d’un voyage en Inde, donc ça m’a d’autant plus attirée. Je pense que la musique est un baume pour l’âme. Permettre à ces enfants de pratiquer la musique peut leur faire oublier leurs soucis.
Quels sont vos futurs projets ? Un 4ème album en vue ?
D’abord je pars en tournée en France en novembre, au bataclan et en province. Et je fais une tournée au Québec aussi. Pour l’album j’y pense mais je n’ai pas le temps de le commencer, entre tous mes allers-retours entre le Québec et la France, le climat n’est pas propice à la création d’un nouvel album.
Par Charlotte Dehouve
Photos : copyright Yann Orhan
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