A la sieste !

Selon une enquête réalisée en 2006 par l’ Institut National du Sommeil et de la Vigilance, les Français se plaignent de plus en plus de manquer de sommeil : plus de 50 % d’entre eux déclarent éprouver régulièrement le besoin de s’allonger pour se reposer au cours de leur journée de travail et 17 % avouent même piquer parfois du nez sur leurs dossiers! Cette fatigue généralisée entraîne bien évidemment des conséquences non négligeables : stress, irritabilité et perte d’énergie, ce qui, en langage patronal, se traduit par…contre-productivité!
Il existe pourtant une solution toute simple pour remédier à ce problème : la sieste! Un petit somme de quinze à trente minutes en début d’après-midi (c’est le moment où la fatigue des Français se fait le plus sentir) permettrait en effet de recharger ses batteries et de finir sa journée en pleine forme. De plus, la sieste possède d’autres vertus bénéfiques pour la santé : elle aide à évacuer le stress et d’après une récente étude menée en Grèce, elle réduirait de façon significative les risques de maladie cardio-vasculaire.
Il n’en fallait pas plus pour que naisse l’idée de  » la sieste au travail  » et au cours de ces dernières années, de plus en plus d’entreprises, ainsi que les pouvoirs publics, de nombreux pays ont commencé à sérieusement s’y intéresser. Car jusque-là, il n’y avait guère que dans les pays chauds – comme en Espagne, par exemple, où c’est une véritable institution – que la sieste était couramment pratiquée.
Certes, pour être honnête, ce sont surtout les avantages « économiques  » de la sieste (elle permet d’améliorer la productivité donc le rendement du travailleur) qui ont décidé de plus en plus d’entreprises des pays scandinaves, de Grande-Bretagne et des Etats-Unis à offrir des  » power napping  » (traduction :  » la sieste qui rend performant « ) à leurs salariés et à créer en leur sein des espaces dédiés à la sieste. En Chine, la sieste est même inscrite dans la constitution et au Japon, beaucoup d’entreprises l’imposent carrément! Mais là encore, il ne s’agit pas d’altruisme mais de productivité ainsi que de sécurité : de nombreux accidents de travail sont en effet dû à la somnolence engendrée par le stress et la fatigue.