60ème journée mondiale de la santé consacrée au changement climatique

Outre la défense des droits de l’homme quant à l’accès aux soins et à l’hygiène, cet anniversaire est l’occasion de mettre l’accent chaque année sur une question qui revêt une importance majeure et contextuelle pour la santé publique. Ainsi, ces dernières années, l’OMS a abordé les sujets suivants : la santé de la mère et de l’enfant en 2005, la crise du personnel de la santé en 2006 et la sécurité sanitaire internationale en 2007. Le thème choisi pour ce 7 avril 2008 est celui de la protection de la santé face au changement climatique. En effet, selon l’OMS « le changement climatique constitue une nouvelle menace importante pour la santé publique » et a déjà eu de fortes répercussions telles la modification des caractéristiques de certaines maladies comme le paludisme. De plus, « la variabilité du climat et sont réchauffement sont causes de décès à travers les catastrophes naturelles qu’elles entraînent telles que les vagues de chaleur, les inondations et les sécheresses ».
Le changement climatique prend donc une place de plus en plus prépondérante dans les priorités internationales, comme l’a clairement démontré tout récemment l’attribution du Prix Nobel de la Paix à Al Gore et à une équipe d’experts des Nations Unies pour leurs travaux sur le sujet. Mario Molina, lauréat du Prix Nobel de Chimie vient également de lancer ce samedi une mise en garde sur le réchauffement de la Terre estimant qu’il y aurait des « conséquences presque irréversibles » s’il dépassait les 2,5° C. Aujourd’hui, il apparaît plus clairement que le développement durable aboutit à améliorer la salubrité de l’environnement et à renforcer la santé publique.
Il est certain que seule une collaboration accrue entre les différents gouvernements permettra à la communauté internationale de mieux se préparer à faire face aux problèmes de santé liés au climat. Cette collaboration doit s’exprimer par des mesures consistant notamment à surveiller et à combattre plus activement les maladies infectieuses, à mieux gérer des ressources en eau toujours plus limitées et à coordonner les interventions sanitaires en situation d’urgence selon l’OMS.