Je rêve chaque nuit de mon ex, jusqu’au jour où…
Ecrit par Nellyle 15 janvier 2024
La nuit était tombée sur la ville, il devait être 2h30 du matin, mais moi, Anna, j’étais blottie sous mes draps, une tisane refroidie sur la table de nuit, les yeux fixés au plafond. Impossible de dormir… Le sommeil m’échappait, comme s’il jouait à cache-cache avec mes pensées. Et puis, comme chaque nuit depuis trois […]
La nuit était tombée sur la ville, il devait être 2h30 du matin, mais moi, Anna, j’étais blottie sous mes draps, une tisane refroidie sur la table de nuit, les yeux fixés au plafond. Impossible de dormir… Le sommeil m’échappait, comme s’il jouait à cache-cache avec mes pensées. Et puis, comme chaque nuit depuis trois semaines, il est arrivé, insidieux, inévitable : le rêve de Marc.
Dans ces rêves, il revenait toujours avec son sourire en coin, en me disant. « Anna, tu m’as manqué », murmurait-il avec la voix douce-amère du regret. La réalité, c’était que je ne lui manquais pas du tout. C’était moi qui étais hantée, tourmentée par le fantôme d’un amour qui ne voulait pas me lâcher.
Le texto
Le lendemain, lors d’un déjeuner avec ma meilleure amie Julie, j’ai lâché le morceau.
« J’en peux plus, Julie. Chaque nuit, c’est la même chose. Je rêve de Marc et… c’est si réel. »
Elle m’a regardée avec des yeux emplis de compassion. « Tu sais ce que je pense… C’est ton subconscient qui parle. Faut que tu trouves un moyen de le sortir de là. »
Quelques jours plus tard, alors que j’avais encore rêve de Marc la nuit précédente, je me réveillais la tête en friche… 9h du matin, mon téléphone se mit à vibrer. Un message de Marc. « Salut Anna, ça fait un bail… On pourrait se voir ? Pour parler. » J’ai senti mon cœur faire un saut périlleux.
La rencontre
J’ai accepté de le voir. Curiosité malsaine ? Masochisme ? Besoin de clôture ? Peut-être un mélange des trois.
Nous nous sommes retrouvés dans un café qui sentait le pain grillé et les souvenirs. Marc était là, les cheveux un peu plus longs, le regard un peu plus fatigué, mais toujours cet air de charmeur dans le regard.
« Tu as changé… », a-t-il lancé, une pointe d’interrogation dans la voix.
« Toi aussi », ai-je rétorqué, surprise par ma propre audace. La conversation a zigzagué entre banalités et souvenirs jusqu’à ce qu’il effleure ma main. Et là…Électrochoc. C’était trop pour moi, trop d’émotion, alors j’ai pris mon sac et je suis partie.
Le rêve et la réalité
Cette nuit-là, Marc a de nouveau envahi mes rêves. Mais quelque chose avait changé. Il n’était plus question de nostalgie, mais d’une étrange anticipation. Comme si mon esprit se préparait à quelque chose de plus concret. J’ai rêvé qu’on s’enlaçait, qu’on faisait l’amour tendrement et à la fois de manière passionnée. Chaque geste, chaque toucher était à la fois familier et incroyablement nouveau.
Mais comme tous les rêves, celui-ci avait une fin. Au moment où j’atteignais l’apogée de l’extase, où la frontière entre le rêve et la réalité semblait s’effriter, je me suis réveillée.
La soirée arrosée
Quelques jours plus tard, lors d’une soirée bien arrosée, j’ai revu Marc. La musique battait son plein, les corps ondulaient et, dans un coin sombre, Marc et moi nous sommes retrouvés face à face, presque par accident.
« Anna… », a-t-il commencé, mais je ne l’ai pas laissé finir.
Ce qui s’est passé ensuite a défié toute logique. Nos lèvres se sont trouvées, nos mains se sont cherchées, et tout ce que j’avais enfoui au plus profond de moi est remonté à la surface. Ce fut un moment de pure folie, de passion débridée, comme si nous nous battions avec nos propres démons à travers l’autre.
Mais le lendemain, pas un mot. Pas un message de Marc. Rien. Le silence avait un goût amer, mais il était libérateur. Cette nuit-là, je me suis couchée avec une légèreté oubliée.
Et cette nuit, pour la première fois depuis longtemps, je n’ai pas rêvé de lui…
Les jours ont passé, puis les semaines, sans un seul cauchemar. J’avais brisé la chaîne sans même le réaliser. Marc était devenu un souvenir, un chapitre clos dans le livre de ma vie.
Avec le temps, j’ai compris que ces rêves n’étaient pas un signe que je devais retourner vers lui, mais un rappel que je devais avancer. Marc n’était pas un désastre, mais un tremplin.
Renaissance
Aujourd’hui, je me sens libérée de ses cauchemars. Voilà c’était mon une histoire de rêves, de désirs et de libération. Une histoire où la catastrophe devient catharsis, et où les cauchemars ouvrent la voie à de nouveaux rêves, bien éveillée cette fois. Et j’espère rencontrer quelqu’un qui me fera autant vibrer que Marc mais qui me respectera plus.