La bigorexie, l’addiction au sport
Ecrit par Léoniele 28 février 2019
On le sait, le sport est recommandé pour se maintenir en forme. Mais comme toute pratique exercée avec excès, le sport peut entrainer une addiction nocive pour la santé mentale et physique. Cette addiction se nomme « la bigorexie » : Contraction du mot anglais « big » (qui signifie « gros ») et du mot grec « orexis » (qui signifie « désirs »).
Vainqueur de la Coupe du monde de football en 1998, Bixente Lizarazu a été l’une des rares personnalités publiques à faire état de son addiction au sport. Dans son autobiographie, « Mes prolongations » sorti le 26 avril 2018, le sportif revient sur son quotidien. Cependant, si Bixente affirme « préférer être accro à ça qu’à autre chose », la bigorexie est officiellement reconnue comme une maladie depuis septembre 2011 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Qui peut être touché par la bigorexie ?
La bigorexie peut aussi bien toucher les sportifs professionnels que les amateurs. Autrement dit, tout le monde peut rentrer inconsciemment dans ce cercle vicieux. Que ce soit pour une prise de masse, une perte de poids, une préparation pour une course ou juste pour décompresser. Pour les amateurs, cette dépendance est considérée au-delà de 10 à 12 d’entrainement par semaine.
Si tous les sports peuvent être un chemin vers la dépendance, les sports qui nécessitent une transformation du corps ou des résultats sont principalement concernés. Exemple type : le culturisme et l’endurance, comme le running.
Quels sont les symptômes et les risques ?
Les symptômes
Il est possible de reconnaitre cette maladie par soi-même ou par notre entourage. C’est simple, on peut parler de bigorexie à partir du moment où le sport prime sur tout le reste. On organise son agenda et sa vie autour du sport, au détriment de notre vie sociale et professionnelle. Et si une séance est manquée alors la personne concernée ne se sent pas bien, et se trouve être déprimée lorsqu’elle ne peut pas respecter son programme d’entraînement. Les personnes atteintes de bigorexie deviennent alors obsédées par leurs objectifs physiques.
Les risques
Le problème ? Cela entraine des excès lors des entrainements au point de ne plus écouter ses sensations et les signaux d’alertes envoyés par l’organisme. Ce qui entraine alors une fatigue chronique, des tendinites ou encore des déchirures musculaires.
De plus, le fait de se fermer aux autres pour réaliser sa pratique sportive peut amener à l’isolement social. Et le souhait d’obtenir toujours plus de résultats peut conduire à la consommation de produits dopants.
Comment traiter la bigorexie ?
Toute addiction nécessite la mise en place d’une thérapie, avec un suivi régulier. Cependant, avant de commencer une procédure médicale, il est tout à fait possible d’en parler avec ses proches et son entourage amical. Cela permet de communiquer et de se confier peut-être plus facilement qu’à un inconnu, et d’en prendre davantage conscience.
Pour suivre une thérapie il est recommandé de consulter un psychologue, un addictologue, un entraineur sportif ou encore un diététicien si la bigorexie a conduit à des troubles alimentaires.
Attention, soigner la maladie qu’est la bigorexie ne signifie en aucun cas l’arrêt complet d’une pratique sportive !
Pour éviter de devenir addict au sport il faut donc trouver le compromis entre performance et plaisir afin de s’épanouir. Cela doit rester une activité de bienveillance envers soi-même.
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