Hier, la chanteuse IKA a sorti son premier album "Ménage de printemps", un disque qui parle des femmes... Cette artiste My Major Company, raconte les joies et les malheurs de cette vie qu'on partage tous, sur un ton léger ou incisif, mais toujours profond. Rencontre avec une nana qui a la niaque !
Bonjour Ika ! On s’interroge chez TDN, pourquoi ce pseudo ?
J’écrivais des mangas et l’héroïne s’appelait Ika. Je l’ai créée de A à Z et elle me ressemblait vachement. Il y a 3 ans, j’ai cherché un nom, court, impactant, qui me ressemble, et tout de suite j’ai repensé au personnage que j’avais créé et j'ai repris le nom.
Tu es chanteuse, tu écris des mangas, et tu bosses ?
Je suis directrice commerciale dans une boite de communication et plein d’autres trucs à coté. J’ai toujours besoin de faire des choses, je ne tiens pas en place. Je m’ennuie très vite.
Cela fait un bout de temps que tu fais de la musique, ce premier album, c’est un aboutissement ?
C’est une maturité, un aboutissement de plus de 20 ans de travail. Quand j’étais petite j’habitais au Maroc et je faisais des reprises de Madonna, d’Alanis Morissette, toute seule avec mon petit casque, et c’était une manière de m’épanouir, de sortir un peu du quotidien. De retour en France j’ai eu le besoin de m’enrichir artistiquement, de faire de la scène, de monter des groupes de folk, de pop, de jazz. J’ai toujours besoin de savoir avant de faire les choses. Alors, j’ai acheté un petit studio. Toutes ces expériences là ont fait qu’à un moment donné, à l’âge de 30 ans, j’ai découvert My Major Company à qui j’ai proposé des maquettes.1302 producteurs ont produit l’album. C’est déjà une première reconnaissance par rapport à mon travail et c’était aussi un bon moyen de tester les titres.
Tu fais vraiment plein de choses, l’album, c’est tout toi ?
La composition, c’est tout moi. Arno Santamaria m’a aidée à les améliorer, à prendre de la hauteur et à enrichir l’album. J’ai co-écrit avec ma parolière, une de mes meilleures amies qui a beaucoup participé au projet. Donc c’est tout moi, avec deux collaborateurs de qui je suis très proche. Et après il y a les musiciens qui ont apporté leur patte, à leur manière.
Quelles sont tes influences ?
J’écoute vraiment de tout : pop, folk, trip hop, du rock, de la musique électro, Janis Joplin, Damien Rice, Jeff Buckley, les chansons anglaises très profondes. Radiohead aussi, un coté rock un peu plus alternatif. Après en français, j’aime bien Zazie, j’aime bien Mademoiselle K et Anaïs.
Comment tu en es arrivée là ?
J’ai fait une école du spectacle, une école de commerce et une école d’ingénieur, un mastère, et puis j’ai fait un MBA. En terme de communication et promotion, ça m’aide à savoir ce que je veux et où je vais.
Idéalement, tu voudrais une carrière comme qui ?
Artistiquement ? Je pense que Zazie est un bon exemple. Elle écrit très bien, est reconnue, les pros qui travaillent pour elle ont une vraie reconnaissance artistique et en même temps, elle garde sa vie privée. Je ne me vois pas du tout prendre le melon et faire des émissions de « variet » donc t sa carrière serait proche de celle que je voudrais avoir.
Tu voudrais collaborer avec Zazie ?
Oui j’adorerais. Avec Anaïs aussi et Mademoiselle K. J’aime bien Linda Lemay, j’aimerais beaucoup faire une première partie avec elle, guitare-voix.
Y’a plein de nanas qui rêvent de ce monde, d’être une star. Qu’est ce que tu leur conseillerais ?
Je conseille de prendre du temps, du recul et de bien réfléchir. J’suis très comme ça, je suis cancer, je suis à la fois très rêveuse et très réaliste. Il faut tenter, ne jamais avoir de regrets, mais toujours avoir une corde à son arc si jamais ça ne fonctionne pas. Faire des études, garder une sécurité. On va me dire, si on ne fait pas tout à 100% ça ne marche pas, je ne pense pas, je pense que si on fait tout intelligemment,ça peut marcher.
Tu nous as dit que tu as écrit un scénario pour un manga, est ce que tu pourrais conseiller des titres aux nanas qui nous lisent ?
Les films de Miyazaki, ou Le tombeau des lucioles. Si on devait choisir une référence artistique, ce serait Le roi et l’oiseau de Prévert. Tout ça, j’ai découvert au Maroc. On découvrait ça avec béatitude et naïveté. Ça fait partie de l’enfance.
Est ce que tu voudrais profiter de ta notoriété, pour défendre des causes qui te tiennent à cœur ?
Ce qui me tient à cœur, c’est l’aspect très féminin, pas féministe. Le coté femme qui se bat, qui créé des choses par elle même, qui n’a besoin de personne d’autre. Et aider les nouvelles artistes, les jeunes entrepreneurs. C’est en agissant qu’on fait avancer les choses.
De quoi tu ne peux pas te passer ?
Je ne peux pas passer une semaine sans toucher ma guitare, ni sans voir mes amis. Mais comme je suis hyper connectée, je ne peux pas aussi me passer de mon téléphone, de mes mails.
Et en soin ou en maquillage ?
J’aime une crème bien hydratante pour la nuit et un bon bain avec des poudres de lait, ça ça me relaxe bien.
Un mot de la fin ?
Achetez mon album ? (rires) C’est un album pour les femmes ! Merci à toutes les femmes qui ont produit l’album. Et surtout, c’est important que les femmes se respectent, qu’elles soient fières d’elles, qu’elles fassent les choses et qu’elles continuent d’avancer.
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