Ce dimanche 22 septembre, dans la belle région ensoleillée d'Aix-en-Provence, se tenait l’événement sportif de la rentrée ! Ou plutôt le challenge sportif par excellence : l'Half IronMan 2013, un triathlon avec pour commencer un plongeon dans le lac de Peyrolles pour nager sur 1,9 km puis un périple en vélo de 90 km dans le Pays Aixois et enfin, un semi-marathon dans les jolies rues d'Aix-en-Provence. Elodie Bernascon, une jeune nana ultra dynamique de 29 ans, marathonienne et adepte des bootcamp, a relevé le défi. Rencontre avec une Ironwoman 70.3..
Peux-tu te présenter ?
Elodie Bernascon, 29 ans, mariée, maman d’une fille de 18 mois, et directrice d’une agence de communication RP sport.
Signes particuliers : Hyper optimiste, déterminée, persévérante et surtout qui adore relever des défis !
Comment t’es-tu décidée à participer à l’Ironman 2013 ?
10 jours après avoir fait le marathon de Paris 2013, j’ai eu l’occasion de gravir le Mont Ventoux lors d’un voyage de presse avec des journalistes spécialisés en vélo. Avant cette expérience, je n’avais jamais fait de vélo de route et je n’avais jamais mis de pédales automatiques (les chaussures sont attachées aux pédales). Et je n’étais pas entrainée non plus ! Pourtant, me voilà lancée dans l’ascension du col le plus dur de France, persuadée que je n’arriverais pas au bout, ou avec de grosses difficultés.
Lorsque 2 heures après le départ, j’atteins le sommet sans avoir souffert une seule seconde, un ami journaliste, admiratif et quelque peu agacé par mes facilités me lance un nouveau défi : Faire l’Half Ironman d’Aix, au mois de Septembre. 1,9 km de natation, 90 km de vélo (avec un col), 21 de course à pied. C’est jouable : défi relevé !
Faut-il avoir fait d’autres courses avant ou participé à d’autres challenges sportifs ?
Il est difficile (voire impossible) de s’attaquer à un Half Ironman sans jamais avoir fait de sport auparavant. Pour ma part, je suis une coureuse, avec 7 marathons à mon actif et un record à 3h17 au marathon de Paris.
Je me suis mise à la course à pied il y a une petite dizaine d’années après avoir passé 6 mois en Angleterre durant lesquels j’ai pris quelques kilos. En revenant, il m’a fallu essayer de les perdre. Je suis donc allée courir avec mon père 30 minutes. La première fois, j’ai cru que j’allais mourir… Mais j’y suis retournée.
Séances faisant, je me suis améliorée, passant à 40, 50 minutes. Pour faire mon premier 10 km, 20 km, Semi-Marathon… C’est à 23 ans que j’ai fait mon premier marathon, vrai pied de nez à mon père, qui soutenait qu’un jeune de moins de 30 ans n’était pas capable de souffrir pour faire un marathon. J’ai tellement aimé cela que je les ai enchainés, jusqu’à avoir ma fille.
Côté natation, j’en ai fait en compétition de 6 à 13 ans ! Même si cela faisait longtemps que je n’avais pas nagé ainsi, j’avais gardé la technique. Il a juste fallu que je me ré-entraine pour gérer la vitesse et l’endurance.
Quant au vélo, même si tout le monde sait en faire, le vélo de course requiert une connaissance et une stratégie qu’il a fallu que j’acquière en quelques mois.
Comment l’as-tu préparé ?
Le plus dur dans le triathlon est bel et bien la préparation. Il faut trouver le temps de s’entrainer sur 3 disciplines. Étant mère de famille et chef d’entreprise, j’ai essayé de gérer au mieux mon emploi du temps pour ne pas altérer l’une ou l’autre de mes activités.
Pour la course à pied, j’ai continué à faire comme depuis que ma fille à 3 mois, je suis allée m’entrainer avec elle dans la poussette. Elle adore cela, moi aussi. Une sortie de 1 à 2h, qui me fait travailler les jambes et les bras (surtout dans les côtes) et qui lui fait prendre l’air.
Le midi, j’allais faire les marches de Montmartre : 20 x 150 marches à la suite. Soit 3000 marches ! Ça fait mal aux cuisses !
Pour le vélo, le problème est vraiment le temps. En termes d’intensité de sport, 1h de running = 2 h de vélo. En résumé, il aurait fallu que je fasse des sorties de 2 à 4h à chaque fois. Impossible à caser dans mon emploi du temps de ministre. Entre les mariages et autres événements du week-end, ainsi que mes horaires de sortie de bureau à la tombée de la nuit, difficile d’enchainer les km.
Pour optimiser mon temps, j’ai donc décidé de me rendre au travail à paris en vélo. Presque 35 km entre Marne la Vallée et Paris. Soit 70 km dans la journée. Plats certes, mais au moins je roulais… Plus quelques sorties le week-end, ou très tôt le matin (vers 6h).
Pour la natation, heureusement que j’avais des bases, car je n’ai pas excédé 1 séance par semaine (sauf durant les vacances). Les séances de piscines de Paris, à 30 par lignes d’eau, n’ont pas toujours été une partie de plaisir. Seules les séances en eau vive (mer ou lac) durant mes weekend ou vacances, ont été un vrai bonheur.
Mon entrainement s’est vraiment transformé en entrainement triathlon durant mes deux semaines de vacances cet été. Pour profiter un maximum de ma famille et optimiser mon entrainement, je me levais à 6h30 tous les jours, j’allais nager 1 h en lac ou mer, puis j’enchainais avec 1h de running ou 2h de vélo. Ce qui m’a permis de travailler les enchainements de sport et les phases de transitions, très spécifiques sur le Triathlon.
Je rentrais ensuite vers 9h/ 10h pour prendre le petit-déjeuner en famille et pouvais profiter de la journée.
Le fait d’être une femme, est-ce un obstacle supplémentaire pour ce genre de challenge ?
Le fait d’être une femme ne change pas beaucoup au niveau de l’entrainement. Quand il faut y aller, il faut y aller. Les séances sont quasiment les mêmes, avec un peu de forces en moins certes (encore que…)
En revanche, être mère change tout. Ces entrainements sont un sacrifice familial. On rentre tard, on s’entraine le weekend. Heureusement que j’ai un mari extraordinaire qui a accepté de gérer notre petite famille sur cette période. Il a été d’une compréhension incroyable. Je n’ai donc pas beaucoup vu ma fille, qui change pourtant tous les jours à cet âge. Elle a très vite appris à dire « allez maman, allez maman« , un vrai bonheur pour moi !
Ton shopping idéal pour l’affronter ?
Pour réussir un Half Ironman, il est indispensable de bien s’équiper :
– Une combinaison de natation pour une meilleure flottabilité et garder son corps au chaud (Aqua Sphère).– Une combinaison Tri fonction, qui permet d’enchainer les trois sports avec une seule tenue (Aqua sphère).– Un vélo de course avec un casque (Ekoi).– Une paire de lunette pour le vélo et la course à pied (Loubsol).– Une bonne alimentation protéinée (Power Bar).– Une bonne paire de running (ASICS).
Et pour récupérer : une séance d’électrostimulation (COMPEX) dans le train et les manchons Full Leg (Compressport). Résultat : 0 courbatures.
Parle nous de l’ambiance, de ton vécu !
Aussi incroyable que cela puisse paraître, la course a été tout simplement magique.
Alors que je n’étais pas confiante les 2 semaines auparavant, j’ai pris le départ sereinement en me disant que je ferai de mon mieux.
Objectif : finir ! Ne pas me faire éliminer par le temps limite en vélo (4h30).
Mes objectifs idéaux :
– Natation (1,9 km) : 50 min
– Vélo (90km dont un col) : 4h30
– Course à Pied (21 km vallonnés) : 2h
– Temps total : 7h30
Mes résultats :
– Natation (1,9 km) : 38 min – Vélo (90km dont un col) : 3h23
– Course à Pied (21 km vallonnés) : 1h45
– Temps total : 5h58
INCROYABLE ! Heureuse, époustouflée, ravie, fière, en pleurs…
Je n’ai jamais souffert, je n’ai jamais douté. Je me suis sentie bien toute la course. Et aujourd’hui je suis fière de dire : je suis une HALF IRONWOMAN.
Des conseils ?
Le triathlon est un sport à la portée de tous, si tant est que l’on sait nager. Il existe de courte distance comme le sprint qui permettent de découvrir la discipline sans avoir un entrainement de dingue.
A vivre au moins une fois !
L’Ironman ou l’half Ironman requiert un entrainement autrement plus important en termes de temps et d’intensité. Il faut être sûr de pouvoir un consacrer un minimum de temps pour faire l’épreuve dans de bonnes conditions. Toutefois, il ne faut pas que cela se fasse au détriment de nos autres activités professionnelles, familiales ou amicales, au risque de s’isoler et de perdre beaucoup…
En tout cas, un seul mot pour définir ce souvenir : magique.
Merci à Elodie pour nous avoir fait partager ce moment sportif inoubliable.
Propos recueillis pas Justine Andanson
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