Je suis jalouse de mes amis

JALOUSE DE SES SEINS

« Une de mes meilleures amies a ce qu’on appelle de gros lolos. On se connait depuis l’âge de dix ans, et elle a été formée très jeune. Déjà au collège, ses seins étaient impressionnants… et les miens inexistants ! Je complexais beaucoup à cause de ce complexe, qui venait du fait que me comparais tout le temps à elle. Quand elle portait un top, c’était magnifique. Alors je me disais que ça venait de la matière, de la coupe, et quand je l’essayais, j’étais encore plus démoralisée. Elle attirait déjà les garçons grâce à cet avantage, et pour ne plus qu’elle me fasse de l’ombre, j’ai essayé de la convaincre de s’habiller de façon moins moulante sous prétexte que cela faisait provocant et vulgaire. Evidemment, je n’en pensais pas un mot, et aujourd’hui, je trouve pathétique la façon dont j’ai réagit, surtout parce que c’était mon amie, et je n’ai pas été franche avec elle, elle qui voulait toujours me mettre en valeur en me maquillant. Ma jalousie a fait de moi une amie indigne. » Sandra, 24 ans.

JALOUSE DE SON FRIC

« Je suis une fan de fringues. Je ne rate aucun défilé de mode sur internet, la mode c’est ma passion. Malheureusement, je n’ai pas assez d’argent pour me payer les vêtements que je veux, les Dior, Louboutin et Jimmy Choo de mes rêves ! Et une de mes amies est un peu ce qu’on appelle une fille à papa. Son père est chef d’entreprise, et elle vient toutes les semaines avec un sac griffé différent. Moi, ma mère m’emmène chez Kiabi, Babou et compagnie. Et même si j’aime ma mère de tout mon cœur et que je sais que la pauvre, fait selon ses moyens, j’enrage quand je vois ma copine qui se pavane avec le dernier perfecto à la mode. Au lieu d’être contente pour elle, je me dis que je n’aurai jamais sa chance, et ça me rend dingue ! Mise à part ça, on s’entend très bien, sur tous types de sujets, on a le même délire. Mais cette jalousie rend notre amitié malsaine, et même si j’essaie de la contrôler, je n’y arrive pas. » Lucie, 16 ans.

JALOUSE DE SA POPULARITÉ AVEC LES MECS

« J’ai un soucis d’égo avec les mecs, il me les faut tous. Je ne sais pas pourquoi, j’ai envie de leur plaire à tous, et je ne comprends pas quand il y en a un qui m’échappe. Mon amie n’a pas un physique facile. Elle est ronde, et ne plait pas beaucoup aux garçons. Un jour, elle est sorti avec quelqu’un, et puis cela n’a pas marché entre eux. Quelques mois plus tard, je me suis rapproché de lui, et j’ai tourné et viré jusqu’à ce qu’il m’embrasse. Elle ne l’a jamais su, et c’est tant mieux. Je ne comprenais pas comment elle avait pu l’avoir et pas moi, alors j’ai remédié à cette situation ! » Caroline, 19 ans.

JALOUSE DE SA RÉUSSITE PROFESSIONNELLE

« Je travaille dans la mode, le stylisme, un secteur où les débouchés sont rares. Quand j’ai terminé l’école, mon amie et moi étions vraiment dans la galère. Aucune d’entre nous ne trouvait un emploi, alors on se soutenait comme on pouvait. Ces mois passés en tant que no-life nous avaient fait prendre quelques kilos, alors on s’entraidait pour les régimes et on se remontait le moral, presque tous les jours. Jusqu’à ce qu’elle trouve du travail ! Depuis ce jour-là, tout a changé. Elle n’a plus une seconde pour moi, nous sommes devenues de vraies étrangères. J’ai juste quelques nouvelles d’elle à travers ses pseudos sur Facebook, où elle raconte qu’elle a rencontré des stars de la mode, où elle raconte en fait, qu’elle vit mon rêve. Et moi, je reste devant mon ordi, à vivre par procuration, alors qu’elle ne se soucie plus du tout de moi. Un jour, elle m’a même dit « Il faut qu’on se voit, parce que sincèrement, loin des yeux, loin du cœur. » Pour moi ça a été fatal, et je suis épuisée de faire toujours l’effort d’aller vers elle, alors que c’est moi qui suis au plus mal, et elle qui se régale ! » Sofia, 23 ans.

Est-ce que nous, les nanas, on nait avec ce gène de la jalousie qui nous empêche d’être des amis à 100% ? Quand on voit comment les mecs réagissent entre eux, on se dit que de ce côté-là, ils ont beaucoup à nous apprendre…