RDV ciné : The Sessions et Die Hard, une belle journée pour mourir
Ecrit par Emilie Leonle 6 mars 2013
Comme pour chaque rdv ciné du mercredi, la blogueuse cinéphile Emilie nous fait part de ses coups de coeur de la semaine et ses déceptions cinématographiques... Cette semaine, c'est The Sessions qui a ému Emilie et le dernier film avec Bruce Willis qui fait à ses yeux un vrai flop.
The Sessions
Peut-on avoir une vie sexuelle ou encore être aimé quand notre esprit est séquestré dans notre corps ? Hasta la vista ou dans un autre style De rouille et d'os avaient défié cette prohibition. The Sessions s'empare du même sillage et parvient à lever le voile sur la paralysie et ses tabous avec humour et retenue, sans jamais succomber à la tentation du misérabilisme et du voyeurisme.
Depuis qu'il a 6 ans, Mark est handicapé dans sa quasi-totalité à cause d'une polio.
Aujourd'hui, il a 38 ans et se met à la recherche de celle qui pourra lui faire connaître les joies de l'amour. Jusqu'au jour où il rencontre Cheryl, une thérapeute sexuelle qui pourrait bien bouleverser ses codes, sa vie…
Le réalisateur, Ben Lewin a également eu la polio lorsqu'il était enfant et a connu la difficile épreuve du handicape avant de recouvrer totalement l'usage du haut de son corps et partiellement le bas mais pour ce film, il s'est inspiré de l'histoire vraie de l'écrivain, Mark O'Brien.
Ce premier long-métrage met en lumière avec grâce et intelligence l'histoire de Mark, un poète rêveur qui trouve dans la poésie le seul moyen de s'évader et qui inévitablement devra se dépasser physiquement et affectivement pour faire face à la réalité.
Ben Lewin, réalisateur du film
The Sessions compose parfaitement entre originalité, légèreté et réalisme, il retranscrit la complexité quotidienne des handicapés et réussit à dédramatiser l'idée qu'on s'en fait.
Le cinéaste filme de manière frontale ses acteurs et évoque la nudité sans fausse pudeur, les sentiments se développent à mesure que les corps se rencontrent.
Le film est porté par une justesse de jeu magistrale, à commencer par un John Hawkes qui impressionne de délicatesse et de sobriété. Disparue de nos écrans depuis 4 ans, Helen Hunt revient plus bouleversante que jamais, avec un rôle coup de poing et donne à ce film sa chair et son coeur.
Les deux acteurs vedettes font face à William H.Macy qui triomphe dans son rôle de prêtre et confident, tentant de se situer entre hédonisme et sagesse qui l'incombe.
The Sessions tisse son humanisme dans ce qu'il y a de plus tabou et à la fois de plus beaux et en fait un sujet singulier et universel, cette claque qu'on se prend sur l'acceptation de l'autre mais surtout de soi…
Fort du succès du génial et original « Piège de Cristal », John McClane est une légende du cinéma d'action. Depuis 25 ans, on a vu le flic aux méthodes bien musclées dans cinq opus dont ce dernier. Alors belle journée ou retour en enfer?
De retour, John McClane vole en Russie au secours de son fils Jack, qu'il n'a pas revu depuis longtemps. Ce dernier accusé de meurtre est en réalité un agent de la CIA et doit contrer un vol d'armes nucléaires.
La mafia Russe à leur trousse, McClane père et fils vont devoir déjouer la menace qui pèse sur le monde.
Mais où est passé cette tornade, ce flamboyant sentiment de la première fois?
Le récit nous prive du style percutant et calibré de cette saga mythique et nous précipite en haut d'une superproduction Hollywoodienne où les seuls enjeux sont ceux du tiroir caisse.
Trop de cascades tuent la cascade, seul élément du film qui pourrait provoquer l'indigestion totale tellement le reste est maigre. Bye! Bye! Humour, toi qui a fait les beaux jours de cette série McClaneienne et contribué à son succès.
La grande paresse scénaristique se limite à invoquer n'importe quelle excuse pour nous emmener dans un cataclysme de cartouches, totalement délaissé par la médiocrité de sa mise en scène.
Tout à commencer avec Alan Rickman ou encore Jeremy Irons merveilleux interprètes joyeusement sadique, le méchant qui affronte le héros a toujours eu une place capitale. On en attendait pas moins pour celui-ci mais là encore… On nous présente un russe qui combine un bric-à-brac dont on ne comprend pas grand chose confronté à un Bruce Willis démissionnaire, qui n'a pas l'air de savoir ce qu'il fait au milieu de ce capharnaüm.
Belle journée ? Peut-être pour eux… Pour mourir ? Ce serait certainement mieux pour nous et pour le septième art…
Pour plus de critiques et d'actu ciné, rendez-vous sur le blog de Cinemilie !
#avis #blogueuse #chroniqueuse #ciné #Cinéma #Die #Emilie #Hard #make-up #opinion #Sessions #Trucsdenana
