La nana du mois de novembre : Cyrielle de Zebra Gallery, la dénicheuse de créateurs
Ecrit par Marie TERRYle 6 décembre 2011
Avant d’en faire notre nana du mois, nous avons d’abord connu le site de Cyrielle, Zebra Gallery, « son bébé, son idée » né en mars 2011. On vous l’avait même présenté au sein d’un article Mode lorsqu’on avait flashé sur les pièces présentées sur cette première galerie d’art en ligne entièrement dédiée à la […]
Avant d’en faire notre nana du mois, nous avons d’abord connu le site de Cyrielle, Zebra Gallery, « son bébé, son idée » né en mars 2011. On vous l’avait même présenté au sein d’un article Mode lorsqu’on avait flashé sur les pièces présentées sur cette première galerie d’art en ligne entièrement dédiée à la mode (chaussures, bijoux, maroquinerie).
On a aimé les sublimes pièces présentées et le concept. On a aussi aimé la créatrice. Ainsi, on a décidé de vous la présenter et d’en faire notre Nana du mois.
Lors de notre entretien, la première question qui me vient à l’esprit porte sur le nom de son site. Pourquoi avoir choisi le nom de Zebra Gallery ?
Cyrielle : « Pour moi, Le zèbre est classe et beau, comme je voudrais que soient les créations choisies que je propose, une certaine intemporalité dans mes choix de chaussures, sacs… Beau hier, beau aujourd’hui, beau demain. Pour moi, le zèbre ne se prend pas au sérieux. Il est blanc et noir, et affiche une dualité parfaitement maitrisé. » Tout comme Cyrielle !
Explications : après une prépa, Cyrielle est diplômée d’une école de commerce EDHEC où on est rompu aux techniques du killing marketing et voué à sévir dans des grands groupes. Puis s’enchainent stages, boulots et maintenant ce projet d’entreprise réalisé il y a quelques mois. Ne comptant jamais ses horaires, Cyrielle est habituée au stress des résultats d’un grand groupe. Mais c’est aussi une fille qui a déjà compris plein de choses ! A 29 ans, elle ne peut pas se passer d’une certaine qualité de vie, du soleil, des footings au bord de la mer. Elle vit à Nice et ne veut pas partir de sa ville natale. Son business serait plutôt à Paris, capitale de la Mode, là où ont lieu les salons mais elle préfère s’établir à Nice et faire des allers-retours.
Avec Zebra Gallery, Cyrielle repère les créateurs ou eux viennent à elle, et les met en scène avec leur histoire pour les faire connaitre, vendre leurs créations
Des coups de cœur et des rencontres à chaque fois.
Mais comment lui est venue cette idée de monter son entreprise ?
Cyrielle : « Lors d’un voyage, en Argentine. Un voyage d’études dans le cadre de l’EDHEC, un échange qui devait durer 5 mois mais qui a duré… 3 ans.Un déclic. Je suis partie en Argentine, à Buenos Aires. J’ai adoré ce pays et j’ai décidé de rester là-bas. Par chance, j’habitais un quartier où la mode est présente, Palermo avec des créateurs de tous horizons. Tout est simple dans cette ville, il y a une vraie dynamique autour de la création, pas de barrière. »
En Argentine, Cyrielle trouve un boulot, et pas n’importe lequel. Avec son diplôme de commerce (bien reconnu), elle envoie des CV via la chambre de commerce franco argentine, et se retrouve « chef de projet » pour Furterer (Pierre Fabre). Grâce à ce boulot, elle voyage seule, à sac à dos comme elle l’a toujours fait.
Même lors de ses voyages, elle va jusqu’au bout de ses limites, de ses envies et souvent en solitaire.« Je ne trouve pas forcément quelqu’un pour me suivre dans mes délires. Un jour par exemple, j’étais dans un trip de folie, au bout du monde, à Ushuaïa. Malgré une tempête de neige, j’ai parcouru les derniers mètres, embourbée, fatiguée mais j’y suis arrivée et là le déclic : si je suis arrivée à faire tout cela toute seule, je peux faire plein de choses !«
En clair, les obstacles tombaient pour elle et s’ouvrait une nouvelle voie avec un nouvel avenir et une idée s’impose : elle va créer mon entreprise.
Aussitôt dit, aussitôt fait, elle quitte l’Argentine et rentre en France à Nice. L’idée a besoin d’être affinée, elle continue de bosser 2 ans à Nice mais s’ennuie et le projet arrive à maturité en mars 2011. Zebra Gallery nait et s’impose très vite dans le domaine de la création. Elle reçoit beaucoup de demandes mais peu d’élus.
Quels sont les critères pour qu’une marque fasse partie de sa sélection ?
Cyrielle : Originalité du design, intemporalité des pièces, belle qualité des matières et série limitée – pièces uniques.
Cyrielle ne se trompe pas dans ses choix ! Déjà deux marques au firmament des marques adulées des people :
– une marque londonienne, Modalu qui crée des sacs sublimes et qui a séduit Pippa Midleton, la soeur de la princesse Kate. Le sac est en rupture mais la nouvelle collection sera sur le site le 1er décembre.
– une marque de chaussures, celle de Minna Parikka (exposée dernièrement au salon Who’s Next, salon professionnel international de prêt-à-porter) portées par Lady Gaga, Vivienne Westwood, Paloma Faith, Fergie…
Mais dès que les marques commencent à avoir une production trop industrielle, elles perdent l’ADN de la galerie et ne sont plus représentées.
Cyrielle est aussi acheteuse pour des concepts store, comme celui d’Abu Dhabi. Peut être, un jour, un concept store rien qu’à elle ? Pourquoi pas ? Mais c’est un projet parmi d’autres…
Et côté vie privée…, Cyrielle réussit-elle à allier les deux ?
Cyrielle : Pour la petite histoire, j’étais amoureuse d’un petit garçon en maternelle ; je copiais tous le temps sur lui. Quelques années après, il y a 3 ans, je l’ai recroisé sur un parking et on s’est tout de suite reconnu !
Et depuis, ils sont ensemble et pensent avenir en 2 consonnes, genre « BB ».
Petit conseil TDN : si vous galérez dans votre pêche au mec, regardez vos photos de classe maternelle, replongez-vous dans vos souvenirs, et avec Facebook, allez à la chasse !
Son histoire d’amour, un autre conte de fées ? Peut être mais Cyrielle a pourtant horreur des contes.
Cyrielle : « Je ne lirais jamais à mes filles des contes où le Prince charmant sauve la princesse… Je déteste l’idée, je suis trop indépendante ! »
D’ailleurs son mec, lui aussi entrepreneur, travaille pour l’instant à Paris alors qu’elle réside sur Nice.
Si sa création d’entreprise était à refaire ?
Elle persisterait malgré les protestations de ses parents, tous deux dans des professions « rassurantes » qui auraient préféré que leur fille suive les traces de jobs type des écoles de commerce.
Mais Cyrielle s’est confortée dans son choix en se posant de bonnes questions : Comment je veux vivre ? Ne pas être en décalage avec moi-même.
Comment concilier indépendance et vie professionnelle ?
Cela passe forcément par des renoncements à des conforts matériels.
A la vieille de Noël, je me suis permise de lui poser deux dernières questions thématiques… Qu’est-ce qu’évoque Noël pour vous ?
« Des grands repas de famille, du brouhaha, les cousins qui courent, jouer à la poupée avec mes petites cousines… ».
Un cadeau demandé au Père Noël ?
« Un chien, comme Boo qui a déjà 2 millions de fans sur Facebook« .
Cyrielle ne croit pas au conte mais à 11 ans, « un petit papier » lui prédit qu’elle sera une femme d’affaires, alors qu’elle voulait être danseuse. Alors conte ou réalité ? En tous cas, Cyrielle est heureuse de ses choix et nous aussi.
Zebra Gallery a un bel avenir devant lui. On soutient son concept qui est de faire connaitre de belles créations dans les secteurs de la maroquinerie, des chaussures et des bijoux.
Sa conclusion : « Il faut aussi beaucoup, beaucoup travailler pour y arriver ! »
- Et vous les filles, allez vite faire un tour sur Zebra Gallery, et dites nous ce que vous en pensez.
Merci Cyrielle !
Par Marie TERRY
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