Aurélie Cabrel, l’ainée des filles de Francis, vient de sortir son premier album à 25 ans « Oserai-je ?« . Son single « J’ai cherché » nous fait découvrir son univers sans pour autant tout dévoiler, car son premier opus regorge de mélodies et textes éclectiques. Nous sommes allées à sa rencontre pour en savoir plus sur cette compositeur-interprète […]
Aurélie Cabrel, l’ainée des filles de Francis, vient de sortir son premier album à 25 ans « Oserai-je ?« . Son single « J’ai cherché » nous fait découvrir son univers sans pour autant tout dévoiler, car son premier opus regorge de mélodies et textes éclectiques. Nous sommes allées à sa rencontre pour en savoir plus sur cette compositeur-interprète timide et sincère, au sublime regard bleu, fière de sa région et fan de sa campagne natale. Interview.
Comment te décrirais-tu en quelques mots ?
Je m’appelle Aurélie, j’ai 25 ans, j’habite à Agen entre Bordeaux et Toulouse, je suis une nana, une vraie ! J’ai les yeux bleus avec des petites taches à l’intérieur, je vis à la campagne, j’adore la musique et j’ai décidé d’en faire mon métier.
Depuis l’enfance, es-tu passionnée par le chant, la musique ?
J’ai baigné dedans depuis ma naissance… Le déclic est venu à l’école primaire. J’étais dans une super école à Astaffort (une commune située dans le département du Lot-et-Garonne et la région Aquitaine) où l’on pratiquait beaucoup la chanson et la musique. Pendant l’adolescence, j’étais plus attirée par le théâtre et la danse puis en grandissant par le côté administratif de la musique, la production, le management. J’ai même bossé pendant 6 ans en tant que manageuse de groupes dans ma région.
Et en 2007, aux Rencontres d’Astaffort (organisme de formation proposé par l’association de Francis Cabrel « Voix du Sud » qui s’adresse aux jeunes auteurs, compositeurs et interprètes de chansons), je me suis rendue compte qu’en plus d’écrire mes textes, les interpréter me rendait sereine et bien. Chanter mes chansons me procure des énergies positives ! Pourquoi pas faire quelque chose qui rend la vie plus douce ? Je me suis découverte chanteuse et interprète !
Comment as-tu vécu la célébrité de ton papa, enfant ?
Lorsque je suis née, mon père était déjà ce qu’il est aujourd’hui. Et comme tout enfant, on apprend à évoluer dans l’environnement qu’on nous donne à notre naissance. Je ne l’ai jamais vécu autrement qu’une enfant dont les parents sont boulangers ou bouchers ! Au collège, toutefois, les jeunes sont très durs entre eux, et commençaient à être méchants avec moi… Peut-être par jalousie. Pour eux, j’étais différente car mon père était célèbre. J’étais souvent mise à l’écart par certains camarades de classe uniquement pour cette raison. Pas mal de traumatisme de ce côté-ci ! C’est d’ailleurs par la force des choses, qu’à cet âge-là, je me suis rendue compte de la célébrité de mon papa…
Et vers 15 ans, lorsque j’ai connu les premiers émois, les premiers chagrins d’amour, j’ai commencé à m’intéresser aux chansons de mon père et à ses textes en particulier. C’est à cette époque, que je me suis rapprochée de mon père à travers ses chansons. Il est timide et réservé dans la vie, et là, je me rendais compte qu’il avait vécu les mêmes émotions que moi, il me livrait ses conseils, ses histoires à travers ses textes. Je me disais : « si mon père a écrit ça, c’est qu’il a vécu les mêmes souffrances, donc ce que je vis actuellement est normal ». Cela m’a beaucoup aidée car rassurée.
Parle nous de ce premier album… Qu’est-ce que nos lectrices vont bien pouvoir y trouver ?
Dans cet album, j’ai voulu mettre un point d’honneur à ce qu’il n’y ait pas 2 fois le même sujet abordé. Car assez nombreux sont les albums qui traitent sur plusieurs chansons de la séparation, d’un chagrin d’amour… Mes 12 titres sont différents !
Un homme, comme une femme, peut s’identifier à mes chansons. Elles parlent de ce que j’ai en fond de moi, ce sont souvent des chansons autobiographiques. Chaque lectrice de TDN peut se reconnaître. Elles donnent du punch également ! Notamment après une rupture, la chanson De l’homme à l’animal peut rebooster et apprendre à relativiser.
Tu parles de tes rencontres parfois ?
Oui bien sûr ! J’adore observer les gens à une terrasse d’un café par exemple. Ça m’inspire. J’aime rencontrer des gens différentes, discuter avec eux…, je puise à l’intérieur des gens. Et parfois des textes vont ressortir un an après ma rencontre avec quelqu’un car tout d’un coup je vais repenser à lui, aux paroles qu’on a échangées.
Les artistes qui t’ont inspirée ?
J’ai vraiment des influences multiples et très variées, parfois éloignées les unes des autres, et de mon album. J’adore ZZ TOP par exemple ! Certains morceaux de Bob Dylan, l’artiste Jack Johnson que j’adore… Plus actuel, le groupe Aaron. Du côté des artistes francophones et qui chantent en français, j’aime beaucoup Zazie, évidemment mon père ! Jeune, j’ai aussi beaucoup écouté de Reggae et de rock. Je suis ouverte mais compliquée ! (Rires)
Les chanteurs que tu aimes écouter ?
Je redirai Jack Johnson que j’écoute non stop ! Le matin quand je me lève, le midi pour un barbec, le soir chez moi avec des bougies… Il faut savoir que chez moi, le soir, je vis pratiquement à la bougie ! (Rires) Et sinon en ce moment, j’aime beaucoup Selah Sue. Après j’écoute souvent des jeunes artistes français comme Daguerre que je trouve génial, Sylvain Revert…
Aimes-tu travailler en équipe pour réaliser un album ?
J’aime beaucoup travailler en équipe car c’est passionnant. Mais c’est très très difficile aussi… Il y a des bons et des mauvais côtés. Quand ça va dans le bon sens, tout roule et dès qu’on travaille avec des gens qui ont un sacré caractère, tout devient un peu plus compliqué.
Pour cet album, j’ai travaillé en équipe et cela s’est très bien passé avec Esthen, auteur-compositeur très connu dans sa Belgique natale, le réalisateur de « Oserai-je ?« . On l’a vraiment fait à 2, et 2 c’est déjà une vraie équipe. Ça veut dire 2 personnalités différentes, 2 univers différents…
L’album s’est donc créé dans la douceur ?
Au contraire, cet album s’est fait dans la douleur absolue ! Certains musiciens étaient intéressés par le projet parce qu’il y avait un nom derrière, puis ont retourné leurs vestes… J’ai vraiment eu très chaud pendant 2 ans ! Mais c’est pas plus mal car quand ça se passe trop bien dés le début, on se dit que quelque chose va nous tomber sur la tête. Là, enfin, je peux souffler. Ça se déroule plutôt bien depuis quelques semaines.
D’où la sortie d’un album que maintenant !
Je voulais que cet album soit réfléchi. En plus, je suis une maniaque de la musique ! Je voulais m’entourer des bonnes personnes, je voulais choisir mon équipe, il fallait jauger la motivation des uns et des autres. Créer un album c’est comme créer une entreprise.
Comment ton père a-t-il réagit lorsque tu lui as dit que tu voulais faire carrière dans la chanson ?
Je ne lui ai jamais dit solennellement : « je veux faire carrière dans la musique » mais il l’a très vite compris de lui-même. Quand j’ai dit à mes parents que j’allais faire maquetter mes morceaux, ils m’ont dit que c’était une bonne idée ! Ils m’ont soutenue dans ma démarche.
Pendant toute la pré-production et l’enregistrement de l’album, mon père a été totalement extérieur à cette aventure. Puis, quand j’ai enfin eu le mix entre les mains, je suis allée le déposer chez moi. Je leur ai dit « Dites moi ce que vous en pensez, on s’appelle ! »… J’étais fière de moi car j’avais terminé mon boulot mais j’avais peur de leur avis. Ils m’ont rappelée pour me féliciter et me dirent de foncer. Apparemment, ils ne s’attendaient pas à ça… Cela leur plait et c’est tant mieux, ça me rassure, mais de toute façon, si ça ne leur avait pas plu, je n’aurai rien changé du tout ! On ne peut pas plaire à tout le monde, y compris à ses parents.
Comment te comportes-tu sur scène ?
Alors je suis nulle en répét ! J’ai l’impression d’avoir les pieds enfoncés dans le sol, de ne pas pouvoir bouger, je tiens mon micro des 2 mains… Mais dès que je suis devant un public, il y a un truc improbable qui se passe à l’intérieur de moi, je tremble de tous mes membres puis j’explose et c’est parti ! Je danse, je parle avec le public, je suis sincère, je ris, je suis moi. Lors du dernier concert, j’ai pleuré deux fois.
Aimes-tu les duos sur scène ?
La meilleure des relations d’équipe qu’on peut avoir c’est sur scène. J’ai la chance en plus d’avoir à mes côtés une équipe de jeunes artistes motivés, musiciens de talent. Ce sont mes 5 garçons, mes amours, je les aime très fort ! J’adore être la seule fille car je suis la chouchoute. Je m’entends très bien avec les mecs. Les femmes peuvent m’intimider parfois…
Tes projets à venir ?
La promotion de ce premier album. J’espère faire un maximum de concerts car c’est en partie pour cette raison que je fais ce métier. Je ne me projette pas trop pour l’instant. A part dans 48h…
Demain, j’ai 3h de massages pour évacuer tout ce stress ! J’ai trop hâte après ces 2 ans de labeur. Ah oui, j’oubliais : je veux déménager dans la campagne pure avec des poules, des ânes dans le Gers ou le Lot-et-Garonne. Une vielle ferme à retaper ça me plairait. Même si j’adore Paris, je ne pourrai jamais y vivre !
C’était la fashion week il y a peu de temps…, est-ce que la mode t’intéresse ?
J’adooooooore la mode ! Je n’aime pas faire les boutiques car essayer ça me fatigue mais sinon je trouve que c’est art fabuleux. Ma mère a beaucoup de bon goût et j’ai été à la bonne école pour ça.
Je suis une grande fan de Jean Paul Gaultier, Sonia Rykiel… J’ai son dernier sac d’ailleurs. J’aime beaucoup les collections de Manoush et de Maje.
Comment t’habilles-tu sur scène ?
La dernière fois que j’ai fait un concert, j’étais en legging, pieds nus, un jupon et corset de couleur noire, et une veste de costume. Un style un peu rock ! On ne le sait pas forcément mais un corset c’est fabuleux pour chanter. Vu qu’on chante avec le ventre, un corset, lorsqu’il est bien mis, pas trop serré, donne une certaine aisance, une possibilité à la cage thoracique de se développer.
Etant donné qu’Esthen est Belge , as-tu quelques bons plans en Belgique à nous refiler ?
Je traine souvent dans la ville de Mons, j’adore le resto La boule de bleu. Etant donné que je suis une fanatique de grosses et délicieuses salades, là-bas, je suis servie ! Des salades chaudes, froides, il y en a pour tous les goûts. Et ce que j’aime par dessus tout avec ce resto, c’est qu’on peut tout acheter ! Table, chaise, le poivrier, les couverts, la lampe, c’est génial !
Découvrez dès maintenant « Oserais-je« (Chandelle Productions/SonyMusic) d’Aurélie Cabrel.
Propos recueillis par Justine Andanson
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