Lorsqu'on pense festival de musique, on pense « vert », c'est à dire un lieu paumé dans la campagne loin de toute vie citadine. Un champ en pleine campagne bulgare ou bretonne. Et bien on se goure, aujourd'hui les festivaliers n'ont pas à faire des kilomètres de route en co-voiturage collés-serrés pour arriver à destination. Dimanche dernier, moi, j'ai simplement pris le métro...
Le truc fou des grandes villes, c'est la campagne tout autour (la banlieue pour les adeptes du terme). Même à Paris ! Bagatelle, ça vous dit quelque chose ? Pour les festivaliers de We Love Green, je peux vous dire que ça leur rappelle déjà de bons souvenirs.
Départ en métro, puis navette gratuite instaurée par le festival, j'ai mis 40 minutes pour y arriver, trop fastoche ! La pluie m'avait légèrement démotivée, mais juste en arrivant, le soleil s'est pointé. C'était pile-poil pour le premier concert de 16h30.
Pour celles qui n'auraient pas révisé le concept du festival, allez jeter un œil sur l'article de présentation. Vous comprendrez comment les organisateurs ont pris l'idée de « vert » au pied de la lettre !
Même le bar était « greenisé » pour l'occasion. Une Heineken bio ? Non pas jusque là.
Tipis-bars, expos-nature, fontaines d'eau potable (de la ville de Paris) à volonté, tipis-restos biologiques et équitables. Le paradis des Bobos ! Qui n'ont pas manqué l'appel de présence. Au programme : mini-shorts en jeans, crinières lâchées, t-shirts imprimés Navajo, boots rock par centaines, lunettes de soleil colorées, slims et chapeau en feutre. Sans parler de la nouvelle mode lancée par Victoria Beckham : amener ses enfants aux manifestations culturelles (concernant Posh, c'est plutôt les défilés, concernant les Bobos, ce sont les concerts).
Une scène bien éclairée grâce à un panneau solaire géant (je me tâte à en installer un sur le toit de ma maison de campagne pour l'éclairer!). Cinq artistes jusqu'à minuit, le soleil qui se couche sur la foule et des couronnes de fleurs dans les cheveux.
Le stand de confection des couronnes, très « beauté des champs » ! Attention avec des fleurs récupérées des marchés de Paris (Rungis et autres).
Soko a entamé les festivités à 16h30
Je dois l'écrire, la prestation de Soko en entrée de festival m'a plutôt assoupie. Je l'imagine davantage dans une salle intimiste car là elle n'a pas donné le change. Mais son look cowgirl du Farwest lui a valu un bon point. Piers Faccini (je ne peux pas être objective, j'adore sa musique), n'était pas à son maximum ce dimanche… On ne s’attardera pas sur sa prestation.
Ma bonne surprise aura été Selah Sue, en plus des toilettes sèches ! Quelle bonne idée ces WC : pas d'odeurs, pas de vision d'horreur, pas de plastique, j'ai été conquise (j'en installe aussi dans ma maison de campagne?).
Selah Sue, en une heure sur scène, a foutu le feu à toute une assistance conquise, en plus d'éclipser le coucher de soleil (oui, je suis un peu une naturo-romantique). Naturelle, dynamique, elle nous a fait danser, sauter, bref kiffer ! Sa voix soul et ses inspirations ragga : parfaitement accordées avec l'ambiance de WLG.
Selah Sue tous poumons dehors !
Bon, je dois vous l'avouer : si j'étais si emballée à l'idée de bouger mes fesses, même sous la pluie (heureusement on a évité la gadoue), c'était évidemment pour Metronomy. Leur album The english riviera m'a accompagnée tout l'été. Je confesse avoir même chanté The Bay sous la douche, très moyennement glorieux. Le plan d'attaque était le suivant, on devait profiter des 30 minutes de raccord entre Selah Sue et Metronomy pour s'approcher un max dans la fosse.
Ah oui, je ne vous l'ai pas dit ! Non je n'étais pas seule. Une super assistante-stagiaire m'a accompagnée et assistée à l'heure de me frayer un chemin dans la foule avec mon gros appareil photo à 800 euros (non je ne me la raconte pas, c'est purement professionnel).
L'instant Metronomy a été extra. A part la nana à nos côtés, un tantinet trop « fan-atique » qui a manqué de me foutre un coup de boule à plusieurs reprises (oui, elle mesurait 1m80!), le concert était dément. Tous les Bobos étaient en transe, pas de pogo non plus, on reste « green-civilisé ». Une heure de pur bonheur qui m'a donné envie d'aller les revoir en concert !
Metronomy, plus « bleu », que « green », mais surtout So Pop !
Pour la dernière prestation de Peter Doherty, on a préféré repartir de la fosse, surtout à l'arrivée des fans en furie. C'était le moment de rendre nos gobelets et de récupérer la caution. Encore une idée top ce coup de la caution ! Au lieu de filer des verres en plastique jetables au bar, on devait payer un euro de plus pour la caution d'un verre recyclable, que l'on récupérait avant de partir. Comme ça, pas de verres laissés à l'abandon.
Moi (fallait bien une photo pour montrer que je n'ai pas tout inventé), mon gobelet WLG, direction le stand Ecocup !
Peter Doherty ne m'a pas vraiment convaincue de rester. A la base, je ne suis pas vraiment transportée par ses balades « rock-mantiques ». Ensuite, son pull rose moulant ne m'a pas trop inspiré. Alors, imaginez ma réaction lorsque sont arrivées sur scène, des danseuses de ballet en tutu blanc… Je vous passe les détails, l'effet post-Black Swan m'a donné envie de m'éclipser. Oh la vilaine !
Retour avec la navette, puis métro (déjà la civilisation sans fleurs dans les cheveux, bracelets verts au poignet, trop triste…). Rentrée à 23h15, nickel pour faire une bonne nuit et être au taquet le lendemain matin à la rédaction de Truc de Nana. Après un bon bol d'air frais, un sandwich et un jus bio, j'étais « super green » !
Première édition de We Love Green réussie, on attend avec impatience la suivante l'année prochaine !
Par Margaux Rousselot de Saint Céran
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