Interview de LISE pour la sortie de son premier album !
Ecrit par Emeline Salomezle 26 mai 2011
La jeune et timide chanteuse et pianiste perpignanaise au joli minois s’est produite tous les mardis et mercredis du mois de mai au théâtre des Déchargeurs à Paris. Elle y fait la promotion de son premier opus « LISE » disponible le 6 juin prochain dans les bacs. Enfant, tu as tout de suite vécu […]
La jeune et timide chanteuse et pianiste perpignanaise au joli minois s’est produite tous les mardis et mercredis du mois de mai au théâtre des Déchargeurs à Paris. Elle y fait la promotion de son premier opus « LISE » disponible le 6 juin prochain dans les bacs.
Enfant, tu as tout de suite vécu la musique comme une passion. Pourquoi le piano ?
J’ai essayé le piano pour la première fois à l’âge de cinq ans à la maternelle. C’est l’un des rares instruments que l’on peut jouer aussi jeune… Ça m’a tout de suite beaucoup plu donc on a conseillé à mes parents de m’inscrire à des leçons de piano. Puis à l’école de musique, j’ai voulu jouer dans un groupe mais le piano était déjà pris donc je me suis mise à faire de l’accordéon de 8 à 12 ans. Ce n’était pas trop mon truc, j’ai vite repris le piano. (rires)
Quant à la guitare, aucune attirance pour cet instrument car ça fait mal aux doigts ! (rires)
Lise a le piano au bout des doigts !
Qu’est-ce qui t’a donné envie d’en faire ton métier ?
J’ai su que je voulais en faire mon métier quand je me suis aperçue que je n’avais pas envie de faire autre chose. J’ai fait exprès de faire des études dans lesquelles il n’y avait pas de débouchés, comme ça pas d’autres choix (rires) ! Car à la base, il faut l’avouer, je n’ai pas forcément la personnalité pour être chanteuse. Timide, mal à l’aise, manque de confiance en moi… (rires) Mais j’ai quand même fait autre chose comme de la traduction et des petits boulots en parallèle.
Qu’est-ce que tu aimes dans la musique classique ?
Ce qui m’attire dans le classique, c’est son côté écrit. Je m’imagine toujours les compositeurs avec leurs feuilles et leurs stylos entrain de composer des chansons… Ils ont tellement de talent ! Je trouve que la musique classique est un genre très surprenant. Pas de place à l’impro comme dans le jazz, tout est respecté à la lettre. C’est d’ailleurs pour cette raison que je n’ai pas continué dans cette voie, je ne suis pas assez carré. Et puis ce que j’aime aussi dans la classique c’est sa diversité. Entre Bach et Schönberg, il y a une grande différence !
Quel est ton compositeur préféré ?
J’aime beaucoup Gabriel Fauré. Ses œuvres au piano sont magnifiques et le chant est sublime.
Plus tard, qu’est-ce qui t’a motivée à faire aussi de la pop ?
J’ai toujours rêvé d’être chanteuse. Mais on ne peut pas jouer du piano et chanter du classique en même temps car cela nécessite d’être debout… Comme j’avais envie de chanter, je me suis dirigée vers la pop.
Puis pendant mes voyages, comme je n’avais pas de chaine hifi, de mp3, je devais reprendre au piano les chansons que j’aimais pour les écouter ! (rires)
Où trouves-tu ton inspiration ?
Je n’ai pas l’impression de puiser l’inspiration quelque part. J’ai plutôt le sentiment que c’est elle qui vient à moi. Je n’invente rien, je ne raconte pas d’histoires et je ne suis pas du tout une conteuse. Je me sers de mon vécu.
Préfères-tu écrire en français ou en anglais ?
J’aime beaucoup chanter et écrire en anglais, je n’ai pas de préférence… Toutefois, j’arrive plus facilement à me surprendre avec les sonorités françaises. Et en français les émotions sont plus fortes car j’ai moins de recul vis-à-vis de la langue.
Comment te sens-tu à l’approche de la sortie de ton album ?
Je n’ai aucune expérience, c’est mon premier disque donc je me laisse guider. Je suis un peu stressée. Mais la sortie a été repoussée tellement de fois que c’est un peu irréel pour moi ! Je sais que c’est important mais je ne me rends pas bien compte. J’ai marqué en rouge SORTIE ALBUM sur mon agenda ! (rires)
As-tu rencontré des difficultés à le réaliser ?
A le fabriquer, aucune. Une fois que j’ai trouvé les bonnes personnes pour la production et pour la réalisation ça a été très fluide et simple. C’était vraiment très studieux. On était deux, du coup ça allait vite pour s’entendre sur quelque chose. Il y avait Johan Dalgaard, un excellent pianiste danois et moi-même. On s’est très bien entendu !
J’ai lu que tu appréciais le travail en studio ?
En studio, je me laisse guider par les professionnels et c’est vrai j’apprécie beaucoup. J’apprends plein de choses techniques !
Tu as déjà fait plusieurs scènes maintenant… Quel est ton rapport avec le public ?
Je stress beaucoup à l’idée de monter sur scène pour mon concert perso. Je suis plus à l’aise pour les premières parties de CALI parce que j’arrive avec la certitude que les spectateurs vont passer une bonne soirée quoi qu’il se passe. Et si ma musique ne leur plait pas, ils n’ont qu’à aller boire une bière ! (rires) Du coup, ça décomplexe complètement. J’ai le trac parce qu’il y a monde, que je suis toute seule et que c’est une grande salle mais je sais que « le concert d’après » va leur plaire. J’ai beaucoup plus d’appréhension quand il s’agit de mes concerts…
Avec qui rêverais-tu de faire un duo ?
Je ne veux pas me faire d’illusions ni de films donc je ne rêve pas beaucoup. Mais j’aimerai collaborer avec Dominique A que j’adore. J’ai écouté ses disques 10 000 fois et je les trouve fabuleux.
Quels morceaux conseilles-tu à nos lectrices pour écouter sur la plage ?
Pour écouter en début de soirée, je leur conseillerais « Music Hall » de Dominique A. Sinon j’aime aussi « Imaginary Places » de Busdriver. Un mélange classique/rock hyper drôle. Enfin, « Horror Show » de The Libertines.
Merci LISE pour toutes ces réponses et le temps que tu nous as consacré !
Propos recueillis par Justine Andanson, en collaboration avec Emeline Salomez.
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