Viol : une nouvelle campagne qui espère faire changer la honte de camp !
Ecrit par Justine Andansonle 24 novembre 2010
C’est un fait. Nous avons beau être en 2010, le viol reste encore un sujet tabou. Surprenant pensez-vous ? Pourtant cette phrase qui fait mal exprime bien une vérité. Une vérité honteuse à notre époque, soi-disant civilisée. Encore aujourd’hui, le viol est entouré d’un trop grand nombre de clichés. Des stéréotypes qui devraient nous choquer, […]
C’est un fait. Nous avons beau être en 2010, le viol reste encore un sujet tabou. Surprenant pensez-vous ? Pourtant cette phrase qui fait mal exprime bien une vérité. Une vérité honteuse à notre époque, soi-disant civilisée.
Encore aujourd’hui, le viol est entouré d’un trop grand nombre de clichés. Des stéréotypes qui devraient nous choquer, mais qui pourtant, rodent partout autour de nous, sans même que nous les décelions. Au cinéma, dans des sketches, au bistrot du coin…, la femme violée est bien souvent assimilée à une « allumeuse » sexy, agressée, en pleine nuit dans une ruelle, par un psychopathe pervers.
Alors que ce scénario est loin de ce que vivent les 75 000 femmes violées par an. Huit cas sur dix, la victime connaît l’auteur du viol, et les agresseurs peuvent parfaitement être intégrés socialement.
Afin de faire évoluer les mentalités, stopper ces clichés, déculpabiliser et parler haut et fort, lorsqu’on est victime de cet acte odieux, trois associations –le Collectif féministe contre le viol (CFCV), Mix-Cité et Osez le féminisme !– lancent aujourd’hui une campagne commune sous le slogan : « Viol, la honte doit changer de camp ! ».
Zabou Breitman, Nathalie Rykiel, Colombe Schneck ou encore Florence Foresti ont signé le manifeste contre le viol. « Ce manifeste a pour objectif de donner la parole à celles qui d’ordinaire ne la prennent pas. Il dit : ‘je suis l’une d’elles, je peux être l’une d’elles’ », explique Samira Ouardi, porte-parole de Mix-Cité. Selon les associations, qui s’appuient sur trois études réalisées depuis dix ans, une femme sur dix a été violée ou le sera au cours de sa vie. Le viol n’est donc pas un phénomène marginal.
« On ne veut pas juste dénoncer le viol, on veut dénoncer le viol comme un signe très fort de domination masculine dans notre pays », explique Caroline de Haas. « Cela signifie que le désir de la femme n’a pas la même valeur que celui de l’homme », poursuit Emmanuelle Piet.
Le Collectif féministe contre le viol (CFCV), Mix-Cité et Osez le féminisme ! réclament une prise en charge des soins à 100 % pour les victimes y compris majeures, des campagnes d’information notamment à l’école et un jugement des crimes sexuels exclusivement en cour d’assises.
Retrouvez le film de la campagne dans nos Vidéos.
« Aujourd’hui, seul 10% des victimes osent porter plainte. Cela doit changer », conclue le clip réalisé pour la campagne. La pétition est en ligne sur www.contreleviol.fr.
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