Jeune DJ passionné de 26 ans, Anthony Collins a une vie bien remplie ! Entre mix aux 4 coins de la planète et production d’albums, Anthony travaille d’arrache-pied sur sa musique pour la plus grande joie de ses fans et des clubbeurs avides de bon son. Nous l’avons rencontré sur Paris pour en savoir plus […]
Jeune DJ passionné de 26 ans, Anthony Collins a une vie bien remplie ! Entre mix aux 4 coins de la planète et production d’albums, Anthony travaille d’arrache-pied sur sa musique pour la plus grande joie de ses fans et des clubbeurs avides de bon son. Nous l’avons rencontré sur Paris pour en savoir plus sur ce surdoué des platines. Interview.
TDN : Depuis combien de temps exerces-tu ce métier ?
A.C : J’ai commencé à l’âge de 18 ans et à présent … j’en ai 26. Cela fait donc 8 ans que je suis DJ ! Mais cela fait seulement 5 ans que je me suis mis à la production. C’est-à-dire créer de la musique !
TDN : Est-ce que tu peux m’en dire plus sur ces deux métiers ? Comment es-tu passé de DJ à producteur ?
A.C : De nombreux DJs font rapidement l’amalgame. Dès qu’ils commencent à mixer, ils se mettent à produire de la musique. Moi j’ai commencé à mixer parce que ça me plaisait et après je me suis dis que ça serait cool de faire mes propres morceaux. D’un coup j’ai eu le déclic et je m’y suis mis !
TDN : Mais pourtant, tu aurais très bien pu faire tes propres morceaux en laissant un producteur te produire !
A.C : Oui, Oui, il y en a beaucoup qui font ça. Mais moi j’avais envie de créer quelque chose. Si tu aimes la musique, tu as envie de créer !
TDN : Est-ce que DJ, était un rêve d’enfant ?
A.C : A 18 ans, je suis parti de chez mes parents et j’ai pris mon premier appartement, seul dans une autre ville. Je connaissais personne, et je me suis dit que j’allais m’acheter des platines pour passer le temps ! Un hobbie, juste comme ça. J’ai essayé les platines et je n’ai plus jamais arrêté ! Je me suis découvert une passion et par la même occasion mon futur métier.
TDN : Est-ce que, déjà à l’époque, tu aimais le monde de la nuit ?
A.C : Avant d’avoir 18 ans, j’étais très cocooné par mes parents, et je ne sortais pas trop. Alors qu’il y en a qui peuvent sortir assez jeune, moi je ne pouvais pas aller en boite ! En quittant la maison familiale, j’ai TOUT découvert en même temps : les boîtes, le son, le métier de DJ car j’avais des potes qui mixaient… Tout cet univers m’a plu. Mais ce n’était pas le côté paillettes. C’est plus le côté musique, artistique.
TDN : Le fait de voyager influence-t-il ton regard sur ce métier … de « rêves » ? J’imagine que ça t’a confirmé l’envie de faire DJ, non ?
A.C : À partir du moment où j’ai commencé à voyager, j’avais déjà sorti quelques albums. J’étais certain de ce que je voulais faire, aucun doute là-dessus ! J’avais le boulot dont je rêvais. Avant d’être DJ, j’avais quand même pas mal voyagé … mais j’avoue que dans le cadre du travail, c’est vraiment top !
TDN : Comment as-tu appris ton métier de DJ ?
A.C : Honnêtement, n’importe qui peut apprendre à mixer. C’est une technique. Caler des disques au même tempo, au bout d’un moment tout le monde y arrive. Plus ou moins bien, mais c’est une technique ! On m’a expliqué un jour que c’était comme ça qu’il fallait faire et à force d’entrainement j’y suis arrivé. C’est plus la production qui prend beaucoup de temps.
TDN : Justement, qui t’a enseigné ?
A.C : J’ai commencé à produire avec un pote à moi. J’ai appris qu’il savait faire de la musique. Du coup je suis resté à bosser avec lui pendant 3, 4 mois. On a sortit notre premier disque …
Quand je m’y suis mis tout seul vers 21 ans, ça s’est fait rapidement grâce à ces quelques mois d’expérience ! Bon mes premiers morceaux étaient nuls mais petit à petit au fur et à mesure des années, ça a fini par donner quelque chose !
TDN : Tu t’es dirigé vers la tendance Electro House, Minimal House, et Deeptech. Pourquoi ?
A.C : Au départ c’était surtout de la House. Ça me plaisait beaucoup puis j’ai découvert pleins de nouveaux sons ! Puis ça a été la période Minimale, Electro … Maintenant il y a plusieurs influences dans ma musique même du jazz. C’est assez varié ! Dans mes arrangements, ce n’est pas tout le temps calé, on sent qu’il y a un être humain derrière surtout dans du free jazz.
TDN : Est-ce que tu aimes les voix dans tes mix ?
A.C : Oui ! Beaucoup ! C’est le plus bel instrument ! Il a des très belles sonorités, des variantes injouables par des instruments ! Mais c’est aussi l’élément le plus difficile à travailler, pour vraiment que ce soit fait en finesse. Cela ne doit pas être juste, je pose une voix sur un beat. Il ne faut pas poser une voix pour poser une voix !
TDN : Et ta voix, tu la poses ?
A.C : Le premier morceau que j’ai sorti, je posais ma voix… mais je n’ai pas une très belle voix ! Enfin, maintenant avec tous les logiciels, on peut complétement transformer une voix ! D’habitude, je préfère quand même faire appel des chanteurs. Je ne mis suis pas encore mis mais pourquoi pas ? Un projet …
TDN : Dans quel club préfères-tu mixer ? Pourquoi ?
A.C : J’adore les clubs à New York mais j’aime vraiment Berlin. Les clubs y sont extras ! En tout cas, en ce moment. Le Panorama Bar, le Watergate. Les teufs durent 24h là-bas ! La dernière fois que j’ai mixé au Panorama Bar, qui est le meilleur club du monde, on a fait le record de la plus longue fête ! Elle a duré 26h ! Les gens viennent ici pour le son. A Londres, il y a la Fabrick.
TDN : Et en France ?
A.C : On est un peu en retard en France ! Et le problème avec notre pays, c’est que tout se passe à Paris ! Il y a des petits trucs en Province mais vraiment pas comme dans les autres pays. En Allemagne, il y a des villes telles que Francfort qui bouge beaucoup. Et déjà dans Paris, il n’y a pas grand-chose en matière de bon son. Si je dois choisir un endroit, je dirai le Rex !
TDN : Avec quel DJ préfères-tu travailler ? Et avec qui tu aimerais bosser ?
A. C : En production, j’ai fait pas mal de collaborations avec d’autres DJs et j’aime bien travailler avec Paul Ritch, Seuil … Ces mecs-là, sont aussi mes amis donc c’est d’autant mieux, je prends encore plus de plaisir à bosser avec eux.
Après j’ai mixé sur des plateaux où il y avait Luciano … Souvent je m’entends bien avec les autres DJs parce que les bookers font bien leur taf. Ils font en sorte qu’il y ait une cohérence, une complicité entre les DJs.
Le seul problème, je dirai que c’est avec quelques résidents de club qui oublient de mettre leur ego de côté quand il y a des guest. Certains m’ont fait passer des soirées horribles !
TDN : Pour toi, qu’est-ce que représente ton premier album ? Et quels sons retrouve-t-on à l’intérieur ?
A.C : Quelque chose de très important ! J’ai travaillé dessus pendant 8 mois, c’est le plus gros projet que j’ai jamais abouti ! Concernant les sons, c’est de la House avec des influences jazzy, très deep. Musique assez particulière, ca peut s’écouter à la maison mais ça peut se jouer en club dans des sets spéciaux, pour des DJs très pointus.
TDN : Quels sont tes projets futurs ? Un autre album ?
A.C : Un album en 2011. Je suis entrain de travailler sur des nouveaux sons, des nouveaux concepts.
TDN : Vie privée, vie professionnelle, dur de combiner les 2 ?
A.C : Disons que le célibat convient en ce moment avec la vie que je mène, je ne suis pas souvent en France le week-end, ni trop disponible car je travaille énormément … même en semaine. Je suis content comme ça !
Pour info, Anthony Collins sera bientôt résident au Regine’s à Paris ! A partir du 3 avril avec Konrad Black comme invité.
Suivez ses projets sur son Myspace, et regardez-le mixer sur YouTube !
Propos recueillis par Justine Andanson
Visuels : crédit photo Viktor Sekularac
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