Zette & the city : les chroniques de la vie d’une nana trentenaire
Ecrit par Justine Andansonle 1 juin 2010
Voici plus d’un an, Mélina Loupia créait son blog « Zette & the City », véritable » coup de coeur » que l’on pourrait résumer comme étant les « chroniques d’une trentenaire ». Elle aime nous parler de tout : actualité, vécu perso, entourage, pubs, émissions de télé, conso… avec justesse et une certaine ironie […]
Voici plus d’un an, Mélina Loupia créait son blog « Zette & the City », véritable » coup de coeur » que l’on pourrait résumer comme étant les « chroniques d’une trentenaire ». Elle aime nous parler de tout : actualité, vécu perso, entourage, pubs, émissions de télé, conso… avec justesse et une certaine ironie teintées d’une grande dose d’humour. Ses expériences et sa lucidité sur le genre humain, ne peuvent nous laisser indifférents. Et depuis la parution de son premier ouvrage (éponyme de son blog : [url=http://www.amazon.fr/gp/search?ie=UTF8&tag=trudenan-21&index=blended&linkCode=ur2&camp=1642&creative=6746]Zette & The City Elle court, Elle Court, La Trentaine, ed Le Manuscrit[/url]) où elle fait une grande part de son expérience d’hôtesse de caisse, Mélina fait de plus en plus parler d’elle, et c’est tant mieux !
Nous vous proposons donc de découvrir l’univers et le franc-parler de cette jeune femme de 34 ans qui suit une belle carrière et n’hésite pas dans ses choix comme dans sa vie à prendre des risques et à saisir les opportunités. Interview :
Truc de Nana :« Bonjour Mélina, si vous pouviez déjà vous présenter à nos lectrices : votre parcours, votre vie perso … pour que l’on puisse vous situer entre hier (quand vous avez décidé de vous mettre à écrire) et aujourd’hui. Et en ayant regardé tout récemment votre blog, on dirait qu’il y a eu beaucoup de changements ! »
Mélina Loupia : « Je suis Mélina LOUPIA, j’ai 34 ans, je suis mariée depuis 15 ans à Copilote, avec lequel je mène une tribu de 3 garçons dont 2 ados. Ma vie se résume assez rapidement par une succession d’opportunités et de risques pris conjointement. J’écrivais depuis l’âge de 10 ans, partout, dès qu’une idée ou une réflexion me venaient à l’esprit. » Faut que ça sorte! ».
Lorsque mon trio a su prendre un peu d’autonomie, j’ai décidé de prendre un petit boulot qui me permette de me vider la tête tout en me faisant sortir du cocon. J’ai trouvé mon premier emploi d’hôtesse de caisse (mais pas que) en 2002 et jusqu’en 2006 où un choix crucial s’est imposé de lui-même pour toute la famille. J’ai donc fermé définitivement mon tiroir caisse et me suis consacrée à nouveau à ma petite famille. Je n’avais pas cessé d’écrire et ai remplacé les chiffres par les lettres après ce retour au foyer. Depuis, mon premier ouvrage, » Zette & The City », paru aux éditions Le Manuscrit, un second est en préparation, j’ai été pendant quelques temps correspondante locale et portraitiste pour la presse de ma région et vient tout récemment d’intégrer l’équipe d’une radio locale, [url=http://www.marseillettefm.com]Radio Marseillette[/url] en tant qu’attachée culturelle où je prépare, réalise et présente l’agenda culturel de nos campagnes. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, j’ai été élue maire de la petite commune que j’habite et qui m’a vue naître et épouser Copilote. »
Truc de Nana :« Qu’est-ce qui vous a donné envie de créer votre blog, pourquoi écrire ? A quel moment ? »
Mélina Loupia : « L’envie d’écrire m’est certainement venue, comme je le disais, dès l’apprentissage de l’écriture. Mais c’est à l’adolescence que j’ai vraiment commencé à exprimer mes idées de cette façon. Je me rappelle avoir écrit mon premier texte sur la quatrième de couverture du livre des records de 1985, dans lequel je demandais au Président de la République du moment de m’expliquer pourquoi tant de guerres, de misère et de laxisme dans notre monde, tout en lui soumettant mes solutions.
Comme certains ont besoin de parler pour se confier, se vider ou se soulager, j’ai besoin d’écrire. Tout, partout, sur tout. L’idée du blog est venue un peu de l’extérieur, j’étais plutôt hermétique à ce genre d’espace. J’ai commencé par publier certains de mes textes sur le site web que Copilote animait alors et voyant leur succès, ce dernier petit farceur m’a lancée le défi d’ouvrir un blog « plus facile pour les filles de gérer un blog qu’un site web ». Par la suite, mes clients, parents et amis m’ont encouragée à tenter l’aventure littéraire et de proposer certains de mes textes à des éditeurs. Piquée dans mon orgueil, j’ai relevé le défi.
Mon premier blog a été ouvert en quasi-simultané avec l’envoi de mon premier manuscrit. « Zette & The City » est né en juillet 2007, 6 mois après l’ouverture de mon second blog éponyme, [url=http://zetteandthecity.com]Zette&The City[/url]. Mais même après la sortie du livre, j’ai continué à alimenter le blog, l’addiction était déjà très forte ! Depuis, je ne me lasse pas d’y coucher toutes mes idées, des plus futiles aux plus sérieuses.
Truc de Nana :On qualifie votre expérience d’hôtesse de caisse comme « observatoire du genre humain », finalement qu’en tirez-vous aujourd’hui avec le recul ? Que pensez-vous justement du « genre humain »?
Mélina Loupia : « D’un observatoire à tiroir », tel est le sous-titre de mon premier ouvrage et je ne saurai mieux qualifier en effet le métier d’hôtesse de caisse. Autant le poste nécessite une certaine passivité apparente et « coince » l’hôtesse tant dans une position impuissante que l’image de « robot sans cerveau » qu’elle renvoie aux client que ce client ne se sent plus obligé d’adopter une certaine attitude retenue envers elle. Il se lâche donc totalement et se révèle sous son jour le plus naturel, sans se douter que derrière un badge et un uniforme se cachent un homme ou une femme doués de raisonnement et d’appréciations. C’est à ce titre que j’ai pu observer ce genre humain. Sans la prétention de faire une étude sociologique de l’homme client, j’ai pu cependant tirer de grands traits de personnalité, de comportements, catégories socioprofessionnelles ou d’habitudes de consommation propre à chaque type de clientèle.
Toutefois, et même si malheureusement une hôtesse de caisse ne parvient que très difficilement à faire sauter le vernis des préjugés sur sa profession, celui-ci tend à se craqueler peu à peu au fur et à mesure de l’évolution des conditions de travail, de l’expérience acquise et de la médiatisation assez récente de ce genre de métiers trop longtemps mis dans l’ombre, car souffrant d’une très mauvaise réputation. « Si tu n’es pas sage, tu finiras caissière, comme la dame »…
Le genre humain n’est peut-être pas tendre avec l’hôtesse de caisse, mais lorsque celle-ci a construit une carapace, elle se délecte au contraire de devenir la spectatrice de la comédie humaine et n’en tire que des richesses. »
Truc de Nana :« Sur votre blog plus précisément, de quoi aimez-vous parler, qu’est-ce qui vous interpelle dans l’actualité, en ce moment ? »
Mélina Loupia : « Alors qu’au début de l’aventure du blog, je ne publiais que mes textes en vue d’en tester le succès et le lectorat, je suis peu à peu venue la conclusion qu’il me fallait l’alléger, lui donner une vie, un dynamisme et me permettre de m’y dévoiler.
Mon blog est à mon image, spontané, naturel, parfois cynique mais plutôt axé sur la dérision, je tente comme dans ma vie de tous les jours de trouver la part d’humour dans toutes les situations. Je parle d’actualité lorsqu’elle me touche, raconte mes journées lorsque celles-ci ont été un peu extraordinaires, mais également plus sérieusement tente de régler certains problèmes, confier mes doutes, mes angoisses et mes échecs. Mes enfants et Copilote sont souvent les personnages principaux de mes textes, quant à moi, je tiens la « plume ».
Sinon, en ce moment, je surveille l’activité et l’évolution de la blogosphère, en perpétuelle mutation. Que vont devenir les blogs, comment l’actualité nationale et internationale agit-elle sur les contenus, la mode, les gens, les rumeurs … »
Truc de Nana :« Alors, selon-vous quelles sont les « clefs » pour s’en sortir pour une maman trentenaire des années 2000 ? »
Mélina Loupia : « S’il existe quelque part un trousseau de clé de la réussite, qu’on me le dise ! Je pense que tant que les femmes de ma génération dans notre siècle tenteront de mener plusieurs barques à la fois de façon à ce qu’aucune d’entre elles ne coule, c’est qu’elles seront sur la bonne voie !
Je crois qu’il n’est plus possible d’imaginer une vie tracée dès le départ comme celles de nos mère ou grand-mères, mais au contraire, se dire que nos vies doivent être flexibles et changer de cap à la moindre occasion, un mari, un enfant, un job, des relations. Ne pas hésiter à prendre certains risques lorsque notre 6 ème sens légendaire nous y pousse et sans arrêt se dire qu’on n’est pas nées pour être parfaites et qu’on a le droit d’essayer autant de fois que l’on le souhaite tout ce dont on rêve.
Personnellement, je n’avais qu’un rêve, être heureuse et rendre ceux que j’aime heureux, par n’importe quel moyen, j’en ai essayés, certains se sont révélés très efficaces, d’autres moins, mais pour le moment, mes petits navires flottent et gardent le cap, il ne me reste plus qu’à trouver ma vitesse de croisière.
Truc de Nana : « Vous avez déjà réalisé un beau parcours, que voudriez-vous faire pour la suite ? »
Mélina Loupia : « Je suis arrivée à la fin ? Je n’avais pas vu la ligne d’arrivée ! Je souhaite pouvoir mener de front mes nouvelles casquettes, épouse, maman, écrivain, attachée culturelle et maire avec autant de plaisir et de passion qu’aujourd’hui. »
Truc de Nana : « Un dernier mot pour nos lectrices ? »
Mélina Loupia : « Mon meilleur truc de nana : être une nana ! »
Truc de Nana : « A bientôt et encore merci ! »
Par Ariane-Isabeau Noel
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