Il y a certaines questions que nous évitons de nous poser. Aie-je passé une vraie bonne journée aujourd’hui ? Ce boulot est-il fait pour moi ? Pourquoi les galipettes m’ennuient-elles ? Des questions que l’on ne formule pas, soit par peur de voir cette banale pensée se matérialiser, soit par honte. Intéressons-nous à la dernière […]
Il y a certaines questions que nous évitons de nous poser. Aie-je passé une vraie bonne journée aujourd’hui ? Ce boulot est-il fait pour moi ? Pourquoi les galipettes m’ennuient-elles ? Des questions que l’on ne formule pas, soit par peur de voir cette banale pensée se matérialiser, soit par honte.
Intéressons-nous à la dernière question. Le sexe, aie-je vraiment besoin de sexe ? Est-ce que j’aime vraiment ça ? Une question que beaucoup d’hommes et de femmes pensent, une question qui les obsède, une question qui en suit souvent une autre « qu’est-ce qui cloche chez moi ? ».
J’ai le plaisir de vous dire que rien ne cloche chez vous, que de ne pas ou de moins aimer le sexe est normal. Un stade qui arrive de plus en plus tôt dans une société hyper sexualisé. Car plus on voit de scènes érotiques et moins on en a envie. Il n’y a plus ce facteur inconnu, cette peur excitante, tout a été vu, même plus que ce que vous ne pratiquerez jamais. Résultat, nous sommes devenus des blasés, des handicapés sexuels, qui préfèrent le chocolat ou le nouvel iPhone à une bonne partie de jambes en l’air.
Vous pensez que je vais trop loin ?
Une étude menée en Grande Bretagne sur 1500 adultes a révélé qu’une grande majorité de femmes (87%) préférait le chocolat à l’accouplement. Les raisons invoquées ? Voici la meilleure : « le chocolat au moins ne déçoit jamais ». Autre étude, cette fois-ci menée par IPSOS en coopération avec Menstyle. Une étude qui montre l’attrait toujours plus grandissant de nos homologues mâles pour les nouvelles technologies. D’après ce sondage, l’univers du High-Tech est plus jouissif que l’acte sexuel. Oui, vous avez bien lu. Même nos Jules, ces pervers biologiques commencent à en avoir assez. L’étude a été menée d’après un échantillon de 300 hommes CSP+ ( ndlr : de haute catégorie socioprofessionnelle), âgés de 25 à 49 ans. Parmi ces derniers, 36 % voient le sexe comme la plus grande source de plaisir et 39 % avouent préférer jouer au geek de service. Pour info, d’après ce sondage après le high-tech et le sexe arrive la musique, le sport, les voyages, la politique, la gastronomie, la lecture, le cinéma, les séries TV, la presse et enfin les voitures (je sais de nombreux clichés viennent de s’effondrer).
Je vous entends d’ici râler et houspiller le premier Jules du coin « salaud vous préférez jouer à la console plutôt que de câliner ! ». Je vous arrête tout de suite car côté femme ce n’est pas glorieux non plus. Notre amour du sexe laisse à désirer, et ce n’est pas seulement le chocolat (qui est avouons-le fort compréhensible) qui vole la vedette à la baguette de notre cher et tendre. Selon une enquête australienne qui a interrogé 8500 personnes, si les hommes classent le sexe en première ou en deuxième position, les femmes pourraient presque vivre sans. Plus drôle, elles préfèrent les dîners entre amis, les sorties au ciné, les théâtres ou autres activités sexuelles, mais également jouer avec les enfants ou… promener le chien. Oui, désolé messieurs… Mais que l’on se rassure, ce n’est pas aujourd’hui que le sexe va disparaître dans le placard des vieilles activités. Nous sommes encore des milliards à lui vouer un culte sans borne. D’ailleurs je sais que vous en faites partie. Ne niez pas, vous avez bien été attirée par le titre…
Perverse va !
Par Belinda Kheddouche
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