Dis-moi comment tu marches et je te dirai comment tu jouis !
Ecrit par Justine Andansonle 1 septembre 2008
Les chercheurs en blouses banches semblent se plaire (ou s’amuser ou prendre du plaisir ?) à étudier l’orgasme féminin (réputé bien plus complexe que son pendant masculin) : quête d’un plus ou moins hypothétique point G, étude de notre capacité à avoir des orgasmes multiples, questionnements sur l’origine vaginale ou clitoridienne de l’orgasme, exercices de […]
Les chercheurs en blouses banches semblent se plaire (ou s’amuser ou prendre du plaisir ?) à étudier l’orgasme féminin (réputé bien plus complexe que son pendant masculin) : quête d’un plus ou moins hypothétique point G, étude de notre capacité à avoir des orgasmes multiples, questionnements sur l’origine vaginale ou clitoridienne de l’orgasme, exercices de Kegel… La dernière recherche en date publiée récemment dans The Journal of Sexual Medicine, estime que la démarche des femmes pourrait-être associée à leurs facultés orgasmiques ! En effet, des observateurs entraînés affirment pouvoir savoir si une femme a des orgasmes vaginaux en observant tout simplement sa démarche…
Ceci m’a tout de suite rappelé une vieille « légende urbaine » qui trainait dans mon lycée auprès des garçons : selon eux, il suffisait de demander à une fille de prononcer le nom « Chupa-Chups » pour savoir si (et comment) elle faisait une fellation ! Les hommes seraient donc déjà de grands observateurs dès le collège ? Non, bien entendu, ce petit exemple ne s’appuyant évidemment sur aucun fondement tangible. Plus sérieusement et pour en revenir à ce curieux sujet, une étude a donc été menée dans l’Université de Belgique (en collaboration avec l’Université de l’Ouest de l’Ecosse) auprès de 16 étudiantes qui ont d’abord dû remplir un questionnaire relatif à leur sexualité puis ont été filmées à distance lorsqu’elles se déplaçaient dans un espace public. Les vidéos ont ensuite été analysées par des professeurs et des étudiants en sexologie formés dans une approche fonctionnelle de la sexologie (et qui n’avaient pas pris connaissance des résultats des questionnaires remplis par les participantes). Le résultat est étonnant : ils ont été capable, dans plus de 80% des cas, d’identifier les femmes connaissant des orgasmes vaginaux seulement en regardant la façon dont elles marchaient…
Mais comment en arriver à une telle conclusion ? Pour simplifier le calcul, il semble qu’il suffise de prendre en compte la somme de la longueur des pas et de la quantité de rotation vertébrale. Ce ratio serait plus grand chez les femmes ayant des orgasmes vaginaux ce qui « pourrait refléter la libre circulation non bloquée de l’énergie à partir des jambes, à travers le pelvis jusqu’à la colonne« , selon les auteurs. On pense que ces femmes pourraient également se sentir plus confiantes dans leur sexualité, plus détendues en général et que leurs muscles pelviens seraient plus libres que chez les autres femmes. Ceci se reflétant directement sur leur façon de marcher. Cette étude établit donc un lien entre blocage musculaire et incapacité à atteindre l’orgasme, comme quoi, on ne répétera jamais assez qu’il est important de bien se détendre et se relâcher au maximum avant de faire l’amour. Si cette étude est assurément à méditer, ce n’est pas une raison non plus pour inspecter sa manière de marcher sous toutes les coutures ! Ni de penser que les hommes ont l’œil suffisamment exercé et un calculateur intégré dans le cerveau qui leur permettrait d’estimer notre capacité à avoir des orgasmes vaginaux…
En conclusion, on retiendra de cette recherche singulière que trop de stress et trop de tensions dans le corps peuvent nuire sérieusement à l’épanouissement sexuel de la femme. Mais le vieil adage ne disait-il pas déjà que « là où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir ? ».
Par Ariane-Isabeau Noël
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