Elles ont 25, 30, 35 ans … et n’ont jamais fait l’amour
Ecrit par Justine Andansonle 1 juin 2010
Il y a des filles qui choisissent de demeurer chastes jusqu’au mariage ou jusqu’à ce qu’elles tombent sur « le bon », par conviction religieuse ou pour rester fidèles à leurs idéaux. Et puis il y a des filles qui arrivent vierges jusqu’à l’âge de 25, 30 ou 35 ans – et parfois même au-delà […]
Il y a des filles qui choisissent de demeurer chastes jusqu’au mariage ou jusqu’à ce qu’elles tombent sur « le bon », par conviction religieuse ou pour rester fidèles à leurs idéaux. Et puis il y a des filles qui arrivent vierges jusqu’à l’âge de 25, 30 ou 35 ans – et parfois même au-delà – sans avoir pourtant cherché à tout prix à le rester .
La plupart d’entre elles ont pourtant eu des relations amoureuses, parfois même sur de longues périodes. Mais pour une raison ou une autre, elles n’ont jamais réellement franchi le pas . Pour certaines, la proximité physique s’est limitée à des baisers et des caresses ; pour d’autres, elle est allée jusqu’au corps à corps mais sans passer le cap de la pénétration.
C’est le cas d’Annabelle, qui à bientôt 27 ans, n’a encore jamais fait l’amour . Elle a pourtant eu plusieurs histoires, dont la plus sérieuse, qui est également la plus récente, a duré trois ans. « Mon copain et moi sommes d’abord restés presque un an sans faire autre chose que de nous embrasser », raconte-t-elle à propos de cette dernière relation, « puis nos rapports sont devenus de moins en moins platoniques jusqu’à ce que nous nous retrouvions au lit ensemble. Mais à chaque fois, le même scénario se reproduisait : les préliminaires se déroulaient parfaitement bien, j’y prenais même du plaisir mais dès qu’il essayait de me pénétrer, je paniquais aussitôt et finissais invariablement par le repousser. J’avais comme une sorte de crise d’angoisse et j’avais beau me raisonner longtemps à l’avance, dès qu’il approchait du moment critique, je ne parvenais pas à le laisser faire et me débattais pour me libérer de son étreinte, parfois même en criant …A plusieurs reprises je l’ai même frappé, sans vraiment me rendre compte de ce que je faisais : c’était purement instinctif, comme si j’étais attaquée et que je cherchais à me défendre. Je ne pouvais pas me contrôler, c’était plus fort que moi. J’ai même essayé de m’enivrer avant d’aller au lit, en espérant que l’alcool endormirait ma panique mais ça n’a pas fonctionné ».
A la demande de son ami, Annabelle est allée consultée un psychiatre qui a émis l’hypothèse qu’elle avait peut-être été abusée sexuellement lorsqu’elle était enfant et que c’était la façon dont son subconscient essayait de faire remonter ce traumatisme à la surface. Annabelle a immédiatement réfuté cette supposition mais a tout de même accepté de se soumettre à des séances d’hypnose afin de découvrir si elle avait réellement subi des attouchements – voire même un viol – que sa mémoire aurait refoulés depuis longtemps. En définitive, Annabelle avait raison en jugeant cette théorie absurde : en effet, la thérapie par l’hypnose n’a fait remonter aucun souvenir de ce genre. Reste que pour l’instant personne n’a réussi à lui proposer une autre explication .
En ce qui concerne sa dernière histoire, c’est Annabelle elle-même qui y a mis un terme. « Mon copain a réinventé la définition du mot ‘patient’ », confie-t-elle en riant. « Vous en connaissez beaucoup vous, des mecs qui seraient restés trois ans avec une fille incapable d’avoir de véritables relations sexuelles ? Moi pas. J’étais très amoureuse de lui mais comme au bout de trois ans, je n’arrivais toujours pas à régler mon problème et que je trouvais la situation terriblement injuste pour lui, j’ai décidé de lui rendre sa liberté . Mais nous sommes restés amis et nous nous voyons toujours ! ». Cela fait maintenant plus d’un an que Annabelle est célibataire. « Et c’est parti pour durer ! De toute façon, il est probable que je vais finir vieille fille ! ». Elle dit ça en plaisantant mais dans ses yeux on discerne tout de même de la souffrance.
« Bah, ça n’est pas si mal de finir vieille fille », me dit Lily en se marrant. « Il y a des vieilles filles qui ont fait des choses très bien. Jane Austen, par exemple. Elle ne s’est jamais mariée mais elle a créé le personnage de Mr Darcy qui, deux siècles plus tard, fait encore fantasmer des millions de nanas à travers le monde ! ». Lily a 25 ans et a eu une bonne douzaine de petits copains mais elle non plus n’a encore jamais fait l’amour . « A seize ans, je suis tombée très amoureuse pour la première (et la seule) fois de ma vie. Malheureusement pour moi, cet amour n’a jamais été réciproque, à vrai dire c’est à peine si V, le garçon en question, savait que j’existais. Je l’ai pourtant côtoyé plusieurs années – il était au lycée puis à la fac avec moi – mais il ne s’est jamais rien passé. Je ne lui ai jamais avoué mes sentiments, je savais que ce serait inutile ». Pendant ces cinq années, Lily est sortie avec des garçons, parfois même durant plusieurs mois. « Mais dès qu’ils commençaient à parler de sexe, je les larguais. Je ne suis pourtant pas fleur bleue au point de penser que l’on ne doit faire l’amour que lorsqu’on est amoureuse, pas du tout. Simplement, étant folle amoureuse d’un garçon, avoir des relations sexuelles avec un autre mec – même si c’était mon petit ami et que j’avais de l’affection pour lui – ne m’intéressait absolument pas. C’est aussi bête que ça ».
Cela fait maintenant presque cinq ans que Lily a perdu V de vue. Elle ignore où il est et ce qu’il est devenu. Et elle ne tient pas à le savoir. « Je me dis qu’à force, je finirai par l’oublier », explique-t-elle, « qu’il finira par me sortir de la tête. Du moins, je l’espère ! ». Car tel est le problème de Lily : malgré le temps et l’éloignement, elle est toujours amoureuse de V ! « J’ai pourtant rencontré des garçons formidables », dit-elle, « et je suis sortie avec certains d’entre eux. Mais curieusement, aussi beaux et sexy qu’ils aient pu être, je n’ai jamais eu envie de faire l’amour avec aucun. Ce n’est même pas une volonté de ma part, ce n’est pas une décision que j’ai prise consciemment, c’est simplement que je n’ai jamais ressenti de désir sexuel pour un autre garçon que V. C’est très étrange et je ne me l’explique pas. C’est comme ça, voilà tout ».
Elle a pourtant essayé de se forcer, par deux fois. Mais au dernier moment, elle n’a pas pu. « Pendant des années, ma ‘particularité’ m’a beaucoup tourmentée, je me disais que je n’étais pas normale, qu’il y avait vraiment quelque chose qui clochait chez moi. Aujourd’hui, j’ai cessé de me prendre la tête et j’attends simplement d’avoir un déclic pour un autre garçon. Et s’il ne se produit jamais, ce ne sera pas un drame, d’autant plus que je n’ai jamais voulu me marier ni avoir d’enfants. Et puis, il faut arrêter, hein, rester vieille fille, ça n’a rien de honteux ! ».
Il y a donc les filles comme Annabelle et Lily, ont eu des relations amoureuses qu’elles n’ont cependant jamais réussi à « consommer »… Et puis il y a les filles qui ne sont tout bonnement jamais sorties avec un garçon, aussi difficile à croire que cela puisse paraître .
C’est le cas d’Isabelle qui a dû attendre l’âge de 35 ans pour recevoir son premier baiser et perdre sa virginité. « Je n’ai pourtant pas vécu dans un couvent ou sur une île déserte jusqu’à cet âge-là », raconte-t-elle, « et je n’avais rien de difforme ni de monstrueux, comme on pourrait le penser. J’étais juste horriblement timide, à tel point que ça a longtemps été un véritable handicap. A part pour aller en cours, je ne mettais jamais le nez dehors. Par exemple, je n’allais jamais boire un verre dans un café ou en boîte de nuit avec des amis – de toute façon, je n’en avais pas vraiment. Au lycée et à la fac, j’étais complètement repliée sur moi-même, je ne parlais à personne sauf si on m’adressait la parole en premier. A la fin de mes études, je suis même délibérément devenue traductrice afin de pouvoir travailler de chez moi, à l’abri. C’est-à-dire, à l’abri des autres ».
Dans de telles circonstances, rencontrer l’âme sœur était effectivement difficile, voire impossible. Mais c’était sans compter sans le pouvoir d’Internet. « Oui, je crois qu’on peut dire que le Net m’a sauvé la vie », confesse Isabelle. « D’abord, cela m’a permis d’avoir un emploi : sans Internet, je n’aurais jamais pu rester travailler à la maison et être indépendante. Parce que pour être honnête, je ne crois pas que j’aurais tenu le coup dans une entreprise ou une structure collective. La timidité excessive n’étant pas officiellement reconnue comme un handicap, j’aurais probablement fini au chômage et aurait donc dû demeurer chez mes parents ».
Mais surtout, c’est ainsi qu’Isabelle a enfin rencontré l’amour . « Je suis passionnée de lecture et j’avais pris l’habitude d’aller discuter dans un forum dédié à la littérature. C’est là que j’ai fait la connaissance de M. Nous avons très vite sympathisé par écran interposé et nous pouvions rester connectés pendant des heures à parler de tel ou tel bouquin. Ne vivant qu’à une trentaine de kilomètres l’un de l’autre, au bout de quelques mois nous avons décidé de nous rencontrer en chair et en os : cela a été un véritable coup de foudre. Je venais de fêter mon 35ème anniversaire et je m’étais résignée à rester seule jusqu’à la fin de mes jours ! ». Aujourd’hui, à 42 ans, Isabelle est mariée, maman d’une petite fille de 3 ans et attend un petit garçon pour la fin de l’année .
Si Isabelle vivait sa « différence » au grand jour – sa famille et ses quelques amis étant parfaitement au courant de sa situation -, elle constituait cependant une exception. En effet, la plupart des filles qui arrivent à un certain âge sans avoir fait l’amour et qui ne peuvent s’abriter derrière une conviction religieuse ou un idéal d’amour absolu, sont obligées de s’inventer une vie sexuelle pour ne pas subir l’incompréhension des autres, pour ne pas être considérées comme des « tares » . Notre société est telle que de nos jours, une fille qui n’a pas encore couché à dix-huit ans commence à être regardée de travers, alors imaginez ce que ça doit être à 25 ou à 30 ans ! En bref, plus tôt vous perdez votre virginité, mieux c’est ! Ce qui explique pourquoi il y a de plus en plus d’adolescentes qui se mettent la pression toutes seules et qui cherchent à se débarrasser de leur virginité de plus en plus jeunes, parfois même dès l’âge de 12 ou 13 ans.
Un autre problème se pose à celles qui restent vierges sur le tard : plus elles attendent, plus elles appréhendent la première fois . « Car lorsque vous dépassez 25 ans », explique Lily, « les garçons s’attendent à ce que vous soyez une ‘bombe’ au lit, à ce que vous connaissiez le Kama-Sutra par cœur et que vous enchaîniez les positions sans même y penser ! Bon d’accord, j’exagère un peu mais vous voyez ce que je veux dire. A cet âge-là, vous êtes censée avoir une certaine pratique. Sauf qu’évidemment vous ne l’avez pas et que si vous ne dites pas au mec qu’il est le premier, il risque de ne pas comprendre pourquoi il se retrouve au lit avec une vierge effarouchée au lieu de la déesse du sexe à laquelle il s’attend probablement. D’un autre côté, le lui avouer peut également comporter un risque, celui qu’il s’enfuie en courant…ou pire qu’il vous éclate de rire au nez ! ». La solution ? Sans lui avouer que vous êtes vierge, pourquoi ne pas simplement lui dire qu’avant lui vous n’avez eu que très peu d’expériences ? Ainsi il ne flippera pas à l’idée de devoir vous déflorer et sera au contraire ravi de vous enseigner tout ce qu’il sait !
[url=http://www.trucdenana.com/sex-no-limits-vs-no-sex-land,dos-30-0.html]Suite du Dossier du Mois[/url]
Par Caroline Salvetti
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