Etant donné que le soleil vient enfin de se décider à s’installer durablement dans le ciel et que l’été est bel et bien là, je m’en veux vraiment de devoir plomber l’ambiance. Mais bon, il faut bien que quelqu’un s’y colle et cette fois-ci c’est tombé sur moi. Alors non, je ne vais pas vous […]
Etant donné que le soleil vient enfin de se décider à s’installer durablement dans le ciel et que l’été est bel et bien là, je m’en veux vraiment de devoir plomber l’ambiance. Mais bon, il faut bien que quelqu’un s’y colle et cette fois-ci c’est tombé sur moi. Alors non, je ne vais pas vous parler des dangers du soleil (quoique, pendant que j’y suis, voici deux règles essentielles : toujours se tartiner de crème avant de bronzer, en commençant par un indice d’au moins 30 au tout début de vos vacances puis en diminuant progressivement, et ne pas faire le lézard entre midi et seize heures) mais de ceux de votre téléphone portable .
Alors oui, je sais. Je vous vois d’ici lever les yeux au ciel en soupirant « oh non pas encore ce vieux débat, quand est-ce qu’ils vont nous lâcher les ballerines avec ça ?« . Car il est vrai que depuis que l’usage du mobile s’est généralisé dans notre société, il ne se passe pas un mois sans que quelqu’un ne se lance dans une diatribe contre les méfaits du portable, méfaits qui n’ont pas encore été véritablement prouvés…et après tout, aux débuts du micro-ondes, on a accusé celui-ci de tous les maux de la planète et finalement personne n’en est mort. De plus, de nombreuses études se contredisent, par exemple au sujet du kit mains libres : selon une enquête israélienne, il permettrait de réduire jusqu’à 20 fois les ondes électro-magnétiques transmises vers le cerveau tandis que selon une étude britannique, il les augmenterait au contraire de 30 % ! Au final, on ne sait donc plus qui ou que croire et on finit par ne plus s’en préoccuper .
Je suis d’accord et pour tout vous dire, moi aussi les alarmistes de tout poil, qu’ils soient écologistes (« la race humaine court à sa perte en détruisant la planète« ) ou technophobes (« un de ces jours, les ordinateurs vont nous réduire en esclavage« ), ont tendance à me taper sur le système. Sauf que cette fois-ci les conclusions des scientifiques qui viennent tout juste de relancer la polémique à propos des dangers du portable en demandant aux utilisateurs de faire preuve de prudence ont de quoi faire froid dans le dos. Jugez plutôt : dix ans d’utilisation intensive d’un téléphone mobile augmenterait significativement la possibilité de développer une tumeur au cerveau. Plutôt flippant, n’est-ce pas ?
Tout ça à cause de ces fameuses ondes électro-magnétiques, qui émanent à la fois de notre téléphone mais également de l’antenne à laquelle il est relié. Le danger serait donc double, voire triple si on y ajoute les ondes émises par le wi-fi des usagers d’ Internet…et bam, là on n’à plus qu’à ressortir la vieille controverse au sujet des micro-ondes et nous n’avons plus qu’à tout balancer et à retourner à l’état sauvage, me direz-vous !
Non, non et non. Ce n’est pas ce que l’on dit et ce n’est pas du tout ce que les scientifiques qui viennent de tirer la sonnette d’alarme disent. Pour commencer, ces derniers sont bien conscients que malgré le fait que de nombreux troubles du type maux de tête, troubles auditifs, clignements oculaires, pertes de mémoire ou de concentration ont été diagnostiqués chez des usagers intensifs du portable, la communauté scientifique n’a pas encore assez de recul pour affirmer catégoriquement que oui, le téléphone portable est bel et bien nocif pour notre santé.
En revanche, ils estiment qu’au cas où il s’avérerait effectivement l’être, il n’est jamais trop tôt pour faire de la prévention auprès des utilisateurs. Ils ont donc énoncé quelques règles de prudence afin de limiter au maximum les possibles méfaits du téléphone mobile : se servir de préférence d’un kit mains libres ou d’une oreillette ; éviter de transporter son téléphone sur soi, c’est-à-dire ne pas le mettre autour de son cou ou dans sa poche mais plutôt dans son sac ; préférer les SMS aux appels ; limiter la durée de la conversation et changer régulièrement de côté si celle-ci se prolonge ; éviter d’utiliser son portable si le réseau est faible. Enfin, en ce qui concerne les enfants, ne pas leur offrir de téléphone mobile avant l’âge de douze ans.
Dans tout ça, pour l’instant une seule chose est certaine : nous ne reviendrons pas en arrière et nous n’allons pas abandonner l’usage du téléphone portable. Mais en attendant d’ être véritablement fixés sur les dangers qu’il pourrait réellement représenter, autant essayer de limiter les dégâts, non ?
Par Caroline Salvetti
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